Classe QuatriĂšme. Les tribus bantoues sont menacĂ©es par la conquĂȘte des Boers au XI XiĂšme X I X i Ăš m e siĂšcle, sous le regard des EuropĂ©ens qui continuaient de s'installer dans la rĂ©gion. C'est dans ces conditions que s'affirme Tchaka qui va fonder l'empire Zoulou ce qui va entraĂźner un profond bouleversement dans le Natal actuel.
1Lorsque l’on Ă©voque l’origine Ă©trangĂšre de certains chants militaires français, on pense immĂ©diatement Ă  l’influence des chants allemands, souvent mĂ©diatisĂ©e. Si elle est importante, elle est pourtant loin d’ĂȘtre la seule. Avant d’aborder le rĂ©pertoire de ces chansons, il faut se souvenir que les armĂ©es de l’Ancien RĂ©gime ont comptĂ© jusqu’à 20 % d’unitĂ©s Ă©trangĂšres des rĂ©giments suisses, dont certains intĂ©grĂ©s Ă  la Maison du roi, allemands, Ă©cossais, irlandais, italiens, wallons, hongrois, polonais
 Durant l’Empire, des soldats issus de toutes les armĂ©es d’Europe ont combattu sous ses drapeaux, avec leurs chansons. Puis dans les unitĂ©s coloniales, des hommes recrutĂ©s dans les populations pacifiĂ©es. Aujourd’hui, c’est la LĂ©gion qui fournit le plus gros apport de chants Ă©trangers. 2Les tĂ©moignages sur les chansons des soldats des armĂ©es d’Ancien RĂ©gime n’existent pas et Favard, contrairement Ă  ce que pourrait donner Ă  penser le titre de chansonnier de l’armĂ©e » qu’il s’est octroyĂ©, ne travaille que pour le marĂ©chal de Saxe. Le seul cahier de chansons de soldats d’avant la RĂ©volution identifiĂ© [1] ne recense que quelques titres, tous en français, que l’on retrouve dans les recueils militaires suisses. Rousseau dĂ©jĂ  citait la nostalgie de leur Ranz des vaches qui, en Ă©voquant le pays natal, poussait les soldats helvĂštes Ă  la dĂ©sertion, raison pour laquelle il fut dĂ©fendu, sous peine de mort, de le jouer dans leur troupe » [2]. Ces recueils indiquent que le chant des Adieux suisses a Ă©tĂ© entonnĂ© par les gardes aux Tuileries le 10 aoĂ»t 1792 avant leur massacre ; il est le seul Ă  subsister aujourd’hui dans le rĂ©pertoire français. Der rot Schweizer, rappelant la couleur rouge de l’uniforme des Suisses, est certainement antĂ©rieur Ă  la RĂ©volution et devait ĂȘtre relativement connu car il est prĂ©sent dans plusieurs de leurs recueils [3]. Bien connu aussi le Beresinalied créé le 28 novembre 1812 lors du passage de la BĂ©rĂ©zina [4]. Ces deux chants ont disparu du rĂ©pertoire français [5]. 3Les survivants des derniĂšres unitĂ©s suisses ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s aux rĂ©giments de la nouvelle LĂ©gion Ă©trangĂšre en 1831. Du fait de son recrutement particulier, cette troupe va constituer la principale source de chants d’origine Ă©trangĂšre dans l’armĂ©e française. Joseph Vingtrinier remarquait dĂ©jĂ  avant la Grande Guerre qu’ un trĂšs grand nombre de soldats de la LĂ©gion sont autrichiens, bavarois, badois, mecklembourgeois ou mĂȘme prussiens ; aussi chante-t-on, Ă  la LĂ©gion, beaucoup de chansons allemandes » [6]. Il cite Studio auf einer Reis, une chanson d’étudiants que l’on retrouve dans leur Kommersbuch [7] ainsi que dans le rĂ©pertoire des soldats et dont la mĂ©lodie sera utilisĂ©e par les scouts au siĂšcle suivant sous le nom de YoukaĂŻdi, mais les lĂ©gionnaires ne le chantent plus. 4La principale source de documentation sur les chants de la LĂ©gion est fournie par ses recueils. Toutefois, les principales Ă©ditions ne remontent pas au-delĂ  de la guerre d’Indochine [8]. Le premier recueil officiel, Ă©ditĂ© en 1959, fait remonter certaines chansons Ă  l’entre-deux-guerres Anne-Marie du 1er rei et Anne-Marie du 2e rei. Monika, en revanche, est datĂ©e de 1925 alors qu’elle n’est publiĂ©e pour la premiĂšre fois en Allemagne qu’en 1938. Jamais collectĂ©, le rĂ©pertoire antĂ©rieur Ă  la Seconde Guerre mondiale reste relativement mĂ©connu. En effet, dans l’armĂ©e française, avant l’apparition des enregistrements, les rĂ©pertoires Ă©taient cloisonnĂ©s un lĂ©gionnaire ne chantait pas de chansons colos », les airs entonnĂ©s en Ă©cole n’étaient pas connus de la troupe
 Et que les lĂ©gionnaires chantent des chansons allemandes n’intĂ©ressait personne, surtout pas les civils. La LĂ©gion innove lorsqu’elle commercialise en 1950 les premiers enregistrements de chants militaires [9]. 5Le commandement de la LĂ©gion utilise alors le chant comme un moyen d’expression. Le message est destinĂ© au Parti communiste qui mĂšne violemment campagne en mĂ©tropole contre la LĂ©gion et le corps expĂ©ditionnaire, et obtient des rĂ©sultats les collectes de sang ne servent pas aux soldats d’Indochine, les embarquements de troupes et de matĂ©riels doivent ĂȘtre opĂ©rĂ©s de nuit. Une loi est votĂ©e en 1950 prĂ©voyant que les Français appelĂ©s sous les drapeaux ne pourront, en temps de paix, ĂȘtre employĂ©s sur des territoires oĂč se dĂ©roulent des opĂ©rations militaires, ce qui aggrave les difficultĂ©s du recrutement. ParallĂšlement, le pcf envoie par l’intermĂ©diaire de l’Union soviĂ©tique et de la Chine certains de ses cadres assister les communistes vietnamiens. On en retrouvera notamment dans l’encadrement des camps de prisonniers ; Georges Boudarel en est l’exemple le plus connu. La LĂ©gion est visĂ©e directement par ces attaques, car son recrutement Ă©tranger Ă  la motivation considĂ©rĂ©e comme plus fragile peut laisser espĂ©rer de meilleurs rĂ©sultats Ă  l’action de la propagande que sur les autres troupes. De plus, elle a recrutĂ© des professionnels au sein des meilleures unitĂ©s de l’armĂ©e vaincue. 6ConfrontĂ©s au mĂȘme ennemi idĂ©ologique sur le front de l’Est qu’en Indochine, ces soldats vont adapter leur ancien rĂ©pertoire, d’autant plus qu’il avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© en partie traduit par les Français engagĂ©s Ă  leurs cĂŽtĂ©s. La compagnie de lĂ©gionnaires parachutistes du capitaine Morin, créée en 1948, est une des unitĂ©s oĂč s’opĂšre ce transfert [10]. Contre les Viets Ă©tait chantĂ© Contre les Rouges, les moscoutaires » ne sont plus Ă©voquĂ©s dans Nous sommes tous des volontaires, et La Rue appartient – le titre annonce la couleur car il n’y a pas de combats de rue en Indochine – avait Ă©tĂ© créée en français au sein de la lvf LĂ©gion des volontaires français. 7Le contexte explique pourquoi le commandement de la LĂ©gion valide ce changement de programme. La premiĂšre liste [11] proposĂ©e Ă  la souscription en novembre 1950 ne retenait que des titres traditionnels, alors que les chants nouveaux les remplacent pour les enregistrements [12]. Ceux-ci sont rĂ©alisĂ©s par une chorale sous la direction du capitaine Hallo [13]. Ces tout premiers pressages [14] de chants lĂ©gionnaires sont destinĂ©s au marchĂ© mĂ©tropolitain et envoient donc un message Ă  ceux qui s’en prennent au corps expĂ©ditionnaire. On peut considĂ©rer qu’il est reçu fort et clair, car le premier chant antimilitariste de l’aprĂšs-guerre, Quand un soldat, composĂ© par Francis Lemarque, est créé par Yves Montand, dont on connaĂźt les affinitĂ©s politiques, Ă  peine un an plus tard, en fĂ©vrier 1952, Ă  la MutualitĂ©, puis chantĂ© lors d’un meeting du Mouvement pour la paix, une Ă©manation du pcf. Ce nouveau rĂŽle du chant militaire met en Ă©vidence l’ouverture d’un dialogue avec le rĂ©pertoire de certains chansonniers. Un rĂŽle qui n’est pas complĂštement nouveau puisque dĂ©jĂ  la RĂ©volution avait largement utilisĂ© la chanson pour diffuser ses idĂ©es La Marseillaise, composĂ©e sous le titre Chant de guerre pour l’armĂ©e du Rhin, est Ă  l’origine une chanson de soldats qui s’adressait aux partisans de la libertĂ© et, Ă  travers eux, au monde. 8Le recueil [15] Ă©ditĂ© par le 1er escadron du 1er rec en Indochine vers 1950 publie une majoritĂ© de chansons allemandes, surtout militaires, mais aussi traditionnelles. Ces chants rĂ©unis par le marĂ©chal-des-logis Winkler s’adressent essentiellement aux germanophones et attestent de l’importance de leur effectif au sein de la LĂ©gion au sortir de la Seconde Guerre mondiale. On y trouve quand mĂȘme un chant italien ainsi que le grand succĂšs espagnol, La Paloma, dĂ©jĂ  chantĂ© pendant la campagne du Mexique. Les trois Ă©ditions du recueil du pĂšre Vesvrotte, Chante LĂ©gion, publiĂ© par l’aumĂŽnerie catholique de la LĂ©gion au Tonkin [16], comportent plusieurs chants sur des airs allemands ; l’audience visĂ©e est plus vaste car la plupart sont traduits sauf ceux de NoĂ«l O Tannenbaum, O du selige et Stille Nacht ainsi que quelques chants traditionnels Ein Heller und ein Batzen, Westerwald et militaires apprĂ©ciĂ©s Edelweiss, In Sans-Souci am MĂŒhlenberg. 9Si l’état-major n’intervient pas dans l’édition des recueils et des enregistrements, il est parfaitement conscient de l’importance du chant. En 1957, le service d’action psychologique et d’information du ministĂšre de la DĂ©fense publie une Note d’information sur l’action psychologique [17], dans le premier numĂ©ro de laquelle on trouve une Ă©tude intitulĂ©e La chanson est aussi une arme ». 10Efficace, la LĂ©gion sert de modĂšle et le 3e rpc de Bigeard enregistre le premier microsillon de chants parachutistes en 1958 [18]. La plupart d’entre eux se chantent sur des airs allemands Contre les Viets, Die dunkle Nacht ist nun vorbei La Sombre nuit est passĂ©e », Être et durer, Westerwald, une chanson de marche apprĂ©ciĂ©e composĂ©e en 1932 ; Au Terrain, Auf Kreta, un chant des parachutistes allemands ; Sous les pins de la BA, Die Panzer rollen in Afrika Les BlindĂ©s roulent en Afrique », chant composĂ© pour l’Afrikakorps par Norbert Schulze, le compositeur de Lili Marleen ; Loin de chez nous, Fern bei Sedan, inspirĂ© d’un chant de la guerre de 1870. Mais il ne faudrait pas voir dans ces emprunts une Ă©ventuelle filiation idĂ©ologique, car si Les Compagnons se chante sur un air composĂ© pour les sa en 1925, Als die goldene Abendsonne Quand se lĂšve l’aube dorĂ©e », ses paroles françaises avaient Ă©tĂ© Ă©crites par Pierre Jamet [19] pour la chorale des auberges de jeunesse avant la guerre. On trouve aussi deux chants lĂ©gionnaires composĂ©s dans l’armĂ©e française directement en allemand, le 1er chant du 1er rec et Schwarze Rose. 11Sur le mĂȘme disque, le Chant de la compagnie portĂ©e emprunte sa mĂ©lodie au film Le Pont de la riviĂšre KwaĂŻ, sorti sur les Ă©crans en 1958. La musique avait Ă©tĂ© composĂ©e par le major Ricketts en 1914, juste avant la dĂ©claration de guerre, sous le nom de Colonel Bogey. C’est pratiquement le seul air d’origine anglaise dans le rĂ©pertoire militaire français, ce qui est plutĂŽt Ă©tonnant Ă©tant donnĂ© le casernement et la formation des soldats de la France libre en Angleterre pendant toute la Seconde Guerre mondiale. 12L’influence Ă©tasunienne est plus sensible puisqu’on la retrouve dans le chant des parachutistes Alleluia Gory, gory [20] alleluia/Bon voyage pour les paras » inspirĂ© du chant des paras amĂ©ricains de la Seconde Guerre mondiale, Blood on the Risers Du sang dans les suspentes », qui reprend l’air du cĂ©lĂšbre Battle Hymn of the Republic, le chant le plus populaire dans les armĂ©es de l’Union pendant la guerre de SĂ©cession. Jeune chef, le chant de l’École des sous-officiers ensoa, a Ă©tĂ© Ă©crit par le lieutenant Chailley en 1963 sur l’air de You are my Sunshine, une chanson country trĂšs populaire aux États-Unis. Les Ă©lĂšves officiers de la promotion Capitaine Bourgin » de l’École militaire interarmes emia ont tentĂ© en 1962 d’introduire des mĂ©lodies d’outre-Atlantique avec leur chant de promo sur l’air du Battle Hymn of the Republic et avec Rire, chanter, sourire sur l’air de Marching Through Georgia, mais sans succĂšs [21]. Les BĂ©rets verts, que l’on trouve dans les recueils de la LĂ©gion Ă  partir de 1993, est la traduction de The Ballad of the Green Berets, restĂ©e six semaines numĂ©ro un dans les hit-parades amĂ©ricains en 1966 et reprise dans le film de John Wayne du mĂȘme nom. Nos pĂšres les Gaulois, chant du 92e ri apparu dans le courant des annĂ©es 1980, reprend quant Ă  lui l’air de When Johnny Comes Marching Home, créé pendant la guerre de SĂ©cession Ă  partir d’une chanson irlandaise. On peut citer encore Les Traqueurs d’ondes, le chant du 54e rĂ©giment de transmission, sur l’air du Battle Hymn of the Republic. En revanche, les tentatives d’adaptation des cadences, ces chansons typiques de l’armĂ©e des États-Unis, telles qu’on peut en Ă©couter sur Youtube [22], n’ont jamais pu rĂ©ellement aboutir dans les unitĂ©s françaises. 13Parmi les autres influences, la mĂ©lodie du chant du 1er rhp, Les Hussards de Bercheny, est empruntĂ©e Ă  un chant de la fĂ©dĂ©ration anarchiste espagnole, Hijos del pueblo Fils du peuple », lui-mĂȘme issu du chant rĂ©volutionnaire soviĂ©tique La Varsovienne. Les hussards parachutistes chantent aussi un chant hongrois dans la langue d’origine, Bercheny hongrois. 14Plusieurs chants bien connus, La Galette, L’Artilleur de Metz et Les RĂ©giments d’Afrique, ont une origine italienne puisqu’ils reprennent des airs d’un opĂ©ra de Bellini Les Puritains ou de Verdi AĂŻda ; un seul, Les GrĂšves, se chante sur un air plus militant qui provient des partisans de l’unification, L’Addio del volontario. DĂ©jĂ  rencontrĂ©e, l’influence russe est prĂ©sente dans Les Cosaques et Les Partisans blancs, ce dernier moins frĂ©quent chez les militaires que chez les militants politiques. Sarie MarĂšs, introduit Ă  la fin de la Seconde Guerre mondiale est, lui, d’origine sud-africaine [23] et s’il a Ă©tĂ© adoptĂ© par l’emia, il est chantĂ© dans toute l’armĂ©e française. Parmi les curiositĂ©s, il faut citer Belo Ya Mama, composĂ© en 1995 sur un air centrafricain, chantĂ© uniquement au ricm et ne figurant dans aucun recueil de chants identifiĂ© [24]. 15L’apport le plus original de ces derniĂšres annĂ©es vient du rĂ©pertoire mĂ©lanĂ©sien. Il va Ă  l’encontre de la politique initiĂ©e par la RĂ©volution française et reprise Ă  partir de la IIIe RĂ©publique visant Ă  Ă©liminer les langues rĂ©gionales [25]. On connaissait quelques titres utilisĂ©s par ces contingents insulaires lors des deux guerres mondiales, mais leur gĂ©nĂ©ralisation dans l’armĂ©e remonte aux annĂ©es 1990. Le haka rĂ©alisĂ© sur les Champs-ÉlysĂ©es pour le dĂ©filĂ© du 14 juillet 2011 confirme la diffusion de ces chants traditionnels au sein de l’armĂ©e française. InterprĂ©tĂ©es dans leur langue d’origine, les paroles ne sont pas forcĂ©ment comprises des chanteurs mĂ©tropolitains, mais cela n’a pas d’importance. Parmi les plus connus, on peut citer Te sitima, et surtout Tamarii volontaire, probablement parce qu’il fut celui des volontaires venus combattre en mĂ©tropole pendant la Seconde Guerre mondiale. 16Cet inventaire ne fait que prĂ©senter les titres collectĂ©s. Il serait intĂ©ressant d’essayer de chiffrer l’importance respective de ces diffĂ©rentes influences, mais il faudrait pour cela distinguer les chants en service de ceux qui ont disparu et, pour ceux en usage, cerner leur audience pour Ă©valuer leur importance dans le rĂ©pertoire. Dans une pratique essentiellement orale, les outils de mesure sont dĂ©licats Ă  Ă©laborer. L’influence germanique est certainement la plus importante. Lorsque le commandement publie la premiĂšre Ă©dition du tta 107 en 1980, on y trouve sept airs d’origine allemande. La deuxiĂšme, en 1985, en donne seize, soit plus de 19 %. Bien que ces Ă©ditions soient prĂ©sentĂ©es comme le seul rĂ©pertoire officiel de l’armĂ©e de terre, elles entrent donc en contradiction avec les notes du gĂ©nĂ©ral Delaunay 02323 du 17 juin 1982 et du gĂ©nĂ©ral Schmitt 02663 du 15 juin 1987, cette derniĂšre interdisant les chants liĂ©s au souvenir de l’occupation allemande » et l’interprĂ©tation de chants en allemand ». Ces notes, comme les deux Ă©ditions du tta 107 et sa refonte envisagĂ©e en 1989 par le gĂ©nĂ©ral Forray [26], s’inscrivent dans une tentative d’encadrement du rĂ©pertoire spĂ©cifique Ă  cette dĂ©cennie et sans Ă©quivalent dans l’histoire de l’armĂ©e française, puisqu’à part la pĂ©riode rĂ©volutionnaire oĂč le chant est utilisĂ© comme un outil de propagande, la pratique de celui-ci relĂšve des usages et n’est jamais rĂ©glementĂ©e. En 1910, le ministĂšre de la Guerre lance bien un concours de chansons destinĂ©es aux troupes en marche et en station » [27], mais aucun rĂ©sultat n’est publiĂ© et seuls quelques recueils rĂ©gimentaires sont Ă©ditĂ©s. 17La tentative de publication d’un recueil officiel de chants militaires coĂŻncide avec l’arrivĂ©e de la gauche au pouvoir pour la premiĂšre fois sous la Ve RĂ©publique et reprend un argumentaire antimilitariste qui vise Ă  l’affaiblissement d’un outil de cohĂ©sion efficace. La dĂ©nonciation des chants nazis » dans l’armĂ©e française est Ă  l’origine de l’affaire du lycĂ©e militaire d’Aix-en-Provence en 1985 il ne s’agissait en rĂ©alitĂ© que de l’étude de Westerwald pendant un cours d’allemand, on la retrouve dans les bizutages, elle sert encore pour demander de dĂ©nazifier » le rĂ©pertoire [28]. Mais quand des nationaux-socialistes tentent de dĂ©stabiliser la LĂ©gion Ă©trangĂšre dans l’entre-deux-guerres, on ne relĂšve pas qu’ils utilisent le chant comme outil de subversion [29]. De fait, l’incidence rĂ©elle de ces directives n’a Ă©tĂ© que marginale et les politiques semblent avoir renoncĂ© Ă  intervenir dans le rĂ©pertoire militaire. 18Les raisons d’une telle influence remarquĂ©e dĂšs la fin du xixe siĂšcle sont probablement Ă  chercher dans le recrutement particulier de la LĂ©gion, mais aussi dans le rĂŽle du chant dans les pays germaniques depuis Luther. Jusque-lĂ , l’Europe chantait d’une seule voix, mais en relĂ©guant le latin Ă  Rome, la RĂ©forme a transformĂ© l’allemand en langue liturgique et fait prendre conscience aux populations qui le parlent de leur identitĂ© commune. Les cantiques protestants, puis les chants issus de la guerre de libĂ©ration contre les troupes françaises entretiennent et dĂ©veloppent des rĂ©pertoires dans lesquels ces populations se reconnaissent au-delĂ  des États et qui les conduiront Ă  l’unitĂ© allemande. 19Il faut aussi relever que l’armĂ©e française ne conserve pas dans ses rĂ©pertoires le souvenir des chansons des soldats des unitĂ©s d’origine Ă©trangĂšre de l’armĂ©e d’Afrique. Les tirailleurs d’Afrique du Nord, d’Afrique noire ou d’ExtrĂȘme-Orient ont probablement chantĂ© dans leur langue pendant leur service, mais il n’en reste quasiment aucune trace. Lehuraux cite uniquement un chant de victoire des tirailleurs marocains, Moulay Idriss, et Khedidja [30]. Il ne mentionne pas le Tekbir, entonnĂ© lors des obsĂšques de certains musulmans. 20Ce constat rend compte de l’impossibilitĂ©, Ă  l’époque, d’établir un dialogue ou d’intĂ©grer ces chants comme on le fait avec ceux des MĂ©lanĂ©siens aujourd’hui. Car la chanson est un outil de communication, elle Ă©tablit une forme de dialogue entre les communautĂ©s d’une mĂȘme nation, comme entre les peuples d’une mĂȘme civilisation. En fournissant des soldats aux armĂ©es europĂ©ennes, les Suisses ont Ă©tĂ© longtemps Ă  la confluence des rĂ©pertoires militaires allemands, français et italiens, ainsi qu’en attestent leurs recueils. En adoptant ces chants, en grande partie Ă  travers la LĂ©gion Ă©trangĂšre, c’est toute l’armĂ©e française qui a hĂ©ritĂ© de cette capacitĂ© Ă  entretenir un dialogue chantĂ© entre les peuples et Ă  dĂ©velopper un patrimoine musical sans Ă©quivalent dans aucune armĂ©e. 21Nous Ă©tions trop heureux mon amieNous avions trop d’espoir et d’amourNous croyions nous aimer pour la vieMais hĂ©las, les beaux jours sont si bonheur dure un peu sur cette terreEntends-tu tout lĂ -bas le tambourMon doux cƓur je m’en vais Ă  la guerreNe crains rien jusqu’au jour du a franchi nos frontiĂšresIl a pris nos maisons et nos champsPour reprendre le pays de nos pĂšresIl faut vaincre ou mourir baisers Ă©taient doux Ă  mes lĂšvresTon sourire Ă©tait doux Ă  mes yeuxAujourd’hui tes larmes sont amĂšresDonne-moi le baiser de l’ si le sort veut que je meureRetirez cet anneau de mon doigtMon amie est lĂ -bas qui me pleureDites-lui cette bague est Ă  toi. 22Contre les VietsContre les Viets, contre l’ennemi,Partout oĂč le combat fait signe,Soldats de France, soldats du pays,Nous remonterons vers les lĂ©gionnaires,Le combat qui commence,Met dans nos Ăąmes,Enthousiasme et vaillance,Peuvent pleuvoir, grenades et gravats, bisNotre victoire en aura plus d’éclat. bisEt si la mort nous frappe en chemin,Si nos doigts sanglants se crispent au sol,Un dernier rĂȘve adieu et Ă  demain,Nous souhaiterons faire le vent les balles, malgrĂ© les obus,Sous les rafales ou et sous les bombes,Nous avançons vers le mĂȘme but,DĂ©daignant l’appel de la tombe. 23Être et durerSi tu crois en ton destin,Si tu crois aux lendemains,L’ami faut pas hĂ©siterPrends ton sac et viens sauter,Avec nous tu pourras marcherTu pourras ĂȘtre et aimer et pour souffrirY a pas deux moyens de trouver tout ça,Pour toi sans aucun douteViens chez les tu retournes au pays,Si tu vas revoir ta mie,Pour nous tu lui conteras,Nos chants, nos cris, nos combats,Mais qu’elle t’attende ou qu’elle t’oubliePense Ă  ceux qui sont tu as le goĂ»t du risque,Si tu restes sur la piste,La piste garce et cruelle,La piste sauvage et belle,Mourant tu sauras l’aimerCar elle t’aura tout donnĂ©. 24Schwarze RoseIm Hafen kehren die LegionĂ€re,Bei der schwarzen Rose pfeiffen auf Geld und Ruhm und Ehre,Denn schon bald kann alles anders Rose von OranKĂŒss’ noch einmal deinen LegionĂ€re,Schwarze Rose von OranVielleicht siehst du ihn nicht Rose, Schwarze Rose,KĂŒss’ noch einmal deinen LegionĂ€reSchwarze Rose, Schwarze Rose,Vielleicht siehst du ihn nicht Leben gehört den LegionĂ€renDenn du kennst den großen Schmerz,Du weisst dass sie niemals wiederkehrenDarun schenkst du den Jungen auch dein le port, les lĂ©gionnairesDescendent Ă  la Rose se moquent de l’argent, de la gloire et de l’honneurCar bientĂŽt tout peut Rose noire d’Oran,Embrasse encore une fois tes lĂ©gionnaires,Toi Rose noire d’OranCar peut-ĂȘtre tu ne les reverras noire, Rose noire,Embrasse encore une fois tes lĂ©gionnaires,Rose noire, rose noire,Car peut-ĂȘtre tu ne les reverras vie appartient aux lĂ©gionnaires,Car tu connais leur grande douleurTu sais qu’ils ne reviendront jamaisC’est pour ça que tu offres ton cƓur Ă  ces gars. 25Jeune chefLe clairon nous rĂ©veille,Le canon nous appelleLe fracas des combatsNous ensorcelleAinsi chantait l’ancienVibrant aux souvenirsDe l’épopĂ©e que tous ses charges Ă©piques,Ses combats hĂ©roĂŻquesQui rappelaient la furie fantastique,Il faudra comme luiBrandissant nos drapeauxUn jour sans lui,Mener la troupe d’ te formeraDans un creuset d’acier,Mais toi seul trouverasL’esprit guerrier,Le souffle de la gloire,L’ivresse de la victoirePour te jeter au choc d’un dois dans la mitraille,Devenir la murailleFiĂšrement dressĂ©e contre les invasions,Et creuser des sillonsDans les noirs tourbillons,Mourir s’il fautPour la patrie meurtrie. 26Bercheny hongroisGyenge violanakLetorott az agaAz en banatomnakNimcs a szelKesmark felettEdes RozsamIsten Bercsenyi micklosSirdogal magabanElfogyott SzegenynekMinden a szelKesmark felettEdes hazamIsten frĂȘleA perdu sa brancheMa tristesseN’a pas de vent fait bruitAu-dessus de KĂ©smarkMa chĂšre amieAdieu, de Bercheny, le Grand,Pleure en lui-mĂȘmeIl a perdu, le pauvre,Tous ses vent fait bruitAu-dessus de KĂ©smarkMa chĂšre patrie,Adieu, Adieu. 27Les rĂ©giments d’AfriqueC’est nous les descendants des rĂ©giments d’AfriqueLes chasseurs, les spahis, les goumiersGardiens et dĂ©fenseurs d’empires magnifiquesSous l’ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit nos fiers prĂȘts Ă  servirÀ vaincre ou Ă  mourirNos cƓurs se sont unisPour la au garde Ă  vous sonnez Ă  l’étendardEt que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleursLe souffle de la France anime la fanfareEt met Ă  chacun un peu d’air du pays au fond du notre volontĂ©De vaincre ou de lutterDe consacrer nos viesÀ la piste est difficile et toujours nous appellePar les monts pelĂ©s de Taza, de Ksar’s Souk, de de Bournazel vers le TafilaletSur les Ksour ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois nous referons gaiement flotter nos Ă©tendardsEt suivrons partout hardiment l’éclat des trois nous reprendrons demain le chemin du dĂ©partEt pour le pays serons prĂȘts Ă  lutter sans nulle toujours devant, toujours la tĂȘte hauteNous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avantL’ennemi nous trouvera le cƓur plein de courageEt dans ce combat glorieux revivront tous nos hĂ©ros. 28Belo Ya MamaC’est le coq du trois Hei !Qui vient d’arriverC’est le coq du trois Hei !Qui va tout Belo, Belo ya MamaBelo, Belo, Belo ya Mama, Selo !Libreville Bangui Hei !Les coqs en avantSarajevo ailleurs Hei !Sommes jours retour Ă  Vannes hei !La joie de revoirMerci notre belle ville hei !De nous terre djiboutienne Hei !Tout comme Ă  PoitiersLes marsouins du trois Hei !Se sont l’honneur des nĂŽtres Hei !TombĂ©s Ă  BouakĂ©Droit sur Abidjan Hei !Le trois a Monique a Ă© hei !Belo ya mamaMama Monique a Ă© hei !Belo ya mama. 29Tamarii volontaireMato’u teie tamarii volontaireO ta Ɠ ite tau maineĂźTe farĂŻ nei mato’u ite tuve bisNo to mato’u hau ne tua bisTeie maineĂŻ to nau tamariiO ta Ɠ ite tau maineĂŻTe hia rua tona tava Raa bisTe vahi o te rupe bisTRADUCTIONNous voici les enfants volontairesQue tu as rappelĂ©sNous acceptons la loiDe notre voilĂ  ces enfantsQue tu as rappelĂ©sLeurs perchoirs serontSur un endroit posĂ© par la brume. Notes [1] Cent chansons françaises au siĂšcle des LumiĂšres le manuscrit Berssous de la Chapelle d’Abondance, [2] ƒuvres complĂštes, tome III, Paris, 1853, p. 743. [3] Hanns in der Gand, Das SchwyzerfĂ€hnli, Bern, Der Rosius Verlag, 1915, tome I, p. 30 ; Friedrich Niggli, Lieder aus der Heimat, ZĂŒrich, GebrĂŒder Hug & co., 1930, p. 4. [4] Das SchwyzerfĂ€hnli, Bern, Der Rosius Verlag, 1915, p. 36. [5] Un recueil pour les anciens soldats germaniques de la Grande ArmĂ©e est publiĂ©. Nikolaus MĂŒller, Liederbuch fĂŒr die Veteranen der großen Napoleonsarmee von 1803 bis 1814, Mainz, Johann Wirth Verlag, 1837. [6] Joseph Vingtrinier, Chants et chansons des soldats de France, Albert MĂ©ricant, 1907, p. 224. [7] Les Ă©tudiants Ă©ditent Ă  partir de 1858 l’Allgemeines Deutsches Kommersbuch, un recueil de chants Ă©tudiants et folkloriques ainsi que de chants de soldats. [8] Thierry Bouzard, Chants lĂ©gionnaires », in AndrĂ©-Paul Comor dir., Dictionnaire de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, Robert Laffont, 2013. [9] Pas tout Ă  fait les premiers puisque la promotion Roi Albert 1er » avait Ă©ditĂ© un 78 tours en 1935. [10] TĂ©moignage du colonel Jean Luciani, in Thierry Bouzard, Histoire du chant militaire français, Grancher, 2005, p. 244. [11] KĂ©pi blanc n° 44, novembre 1950, p. 3. [12] KĂ©pi blanc n° 45, dĂ©cembre 1950, p. 10. [13] Capitaine Vincent Saint-Denis, Typologie du chant LĂ©gion », mĂ©moire de dea, universitĂ© Paul-ValĂ©ry-Montpellier-II, 1997, note p. 15. Le Capitaine Hallo avait rĂ©alisĂ© en 1946 le recueil Chansons de la grande Ă©quipe regroupant des chansons de circonstance composĂ©es Ă  la LĂ©gion pendant la Seconde Guerre mondiale. Il rĂ©alise le premier recueil de chants Ă©ditĂ© par Bel-AbbĂšs en 1959. [14] 78 tours, KĂ©pi blanc LE1/LE2, Peloton 1A du 1er rei, Bel-AbbĂšs, 1950. [15] Carnet de chansons du 1er escadron du 1er rec, imprimerie des faeo, sans date vers 1952. [16] PĂšre Just de Vesvrotte, Chante LĂ©gion, aumĂŽnerie catholique de la LĂ©gion au Tonkin, 1951, 1952, 1953. [17] shd, carton 1S7. [18] Les casquettes sont lĂ , 25 cm, Philips, B 76 480 R, 1958. Il est enregistrĂ© sous le commandement du colonel Trinquier, mais a Ă©tĂ© prĂ©parĂ© et conçu sous son prĂ©dĂ©cesseur. Bernard Edinger, Soldats sur la bonne voix », TIM n° 205, juin 2009, pp. 44-47. [19] Avant de devenir l’un des Quatre Barbus, Pierre Jamet avait participĂ© en mars 1933 Ă  la crĂ©ation de la chorale de l’Association des Ă©crivains et artistes rĂ©volutionnaires aear, fondĂ©e par Paul Vaillant-Couturier, rĂ©dacteur en chef de L’HumanitĂ©. [20] Gory sale », immonde » et non glory gloire » plus conforme aux paroles d’origine What the Hell of a Way to Die Quelle putain de façon de mourir ». [21] EMIA Capitaine Bourgin, 25 cm, 1962. [22] [23] Sa mĂ©lodie a pour origine un chant de la guerre de SĂ©cession Ellie Rhee. [24] Adeline Sannier-Poussin, Le Chant et sa pratique actuelle dans les troupes de Marine », mĂ©moire de master 2, UniversitĂ© de Poitiers, 2006. [25] MichĂšle Perret, Introduction Ă  l’histoire de la langue française, 4e Ă©d., Paris, Armand Colin, 2014. [26] Lettre du 23 mars 1989, n° 01137/def/emat/ins/fg/68. [27] Bulletin officiel du ministĂšre de la Guerre, 1910, 1er vol., p. 1491. [28] Jean Guisnel, L’armĂ©e de terre connaĂźt la chanson », Le Point, 12 dĂ©cembre 2011. [29] Alexis Neviaski, KĂ©pi blanc, casque d’acier et croix gammĂ©e, Paris, Fayard, 2012. [30] LĂ©on Lehuraux capitaine, Chants et chansons de l’armĂ©e d’Afrique, Éditions Soubiron, 1933, pp. 108-110. Contribution– Les crimes de 1871 : les communards oui, les AlgĂ©riens non. Par Ali Farid Belkadi (*) – L’AssemblĂ©e nationale française a votĂ© ce mardi 29 novembre, sous la pression du Parti socialiste, un texte qui blanchit les victimes de la rĂ©pression de l’insurrection de la commune de Paris de 1871. Cette rĂ©volte, qui a durĂ© Le Monde Afrique Le blockbuster Black Panther » agrĂšge des rĂ©fĂ©rences Ă  de multiples cultures du continent, tout en s’inscrivant dans une esthĂ©tique afrofuturiste. PubliĂ© le 28 fĂ©vrier 2018 Ă  16h30 - Mis Ă  jour le 28 fĂ©vrier 2018 Ă  16h57 Temps de Lecture 17 min. Tribune. En janvier, le prĂ©sident amĂ©ricain, Donald Trump, a une fois de plus choquĂ© l’opinion internationale en qualifiant HaĂŻti et les Etats africains de shithole countries » – littĂ©ralement pays trous Ă  merde ». Un mois aprĂšs nous arrive, toujours des États-Unis, le blockbuster Black Panther, dont la majeure partie de l’action se situe dans le royaume fictif de Wakanda. Un pays-trou Ă  merde » de plus ? Non, plutĂŽt une vĂ©ritable mine d’or. Ou plus exactement de vibranium, minerai imaginaire et prĂ©cieux capable d’absorber les vibrations environnantes. Le dernier roi du Wakanda, T’Chaka, en a vendu de petites quantitĂ©s pour financer l’éducation et le dĂ©veloppement de son pays, prĂ©sentĂ© dans le film comme la nation la plus avancĂ©e technologiquement au monde. Lire aussi Black Panther » l’Afrique a enfin son super-hĂ©ros sur grand Ă©cran RĂ©alisĂ© par l’Afro-AmĂ©ricain Ryan Coogler, Black Panther est adaptĂ© d’un comic créé par les AmĂ©ricains blancs Stan Lee et Jack Kirby en 1966, qui dĂ©peint les aventures du jeune T’Challa, fils de T’Chaka, prince du Wakanda et premier super-hĂ©ros d’origine africaine. Des changements considĂ©rables – au script comme Ă  l’esthĂ©tique – ont Ă©tĂ© apportĂ©s par l’équipe de Coogler pour faire de Black Panther la premiĂšre superproduction afrofuturiste. Celle-ci dĂ©peint, Ă  travers Wakanda, son roi, ses sujets et son organisation politico-religieuse, une Afrique en miniature non plus prĂ©sentĂ©e comme archaĂŻque et sous assistance, mais comme une nation alliant harmonieusement technologie de pointe et identitĂ©s africaines assumĂ©es. Impressions libres depuis la salle bondĂ©e et survoltĂ©e d’un cinĂ©ma d’Ibadan, dans le sud-ouest du Nigeria. Loin du misĂ©rabilisme habituel A Ibadan, le public s’est rendu en masse aux premiĂšres projections de Black Panther. Le dernier blockbuster des studios Marvel promet en effet pour la premiĂšre fois de montrer Ă  l’écran un super-hĂ©ros noir et africain, rĂ©gnant sur un royaume alliant tradition et technologie, bien loin de l’imagerie misĂ©rabiliste habituelle concernant l’Afrique subsaharienne, particuliĂšrement dans les films d’action amĂ©ricains. Le premier film de science-fiction Ă  gros budget basĂ© en Afrique, District 9, du Sud-Afro-Canadien Neill Blomkamp 2009, dĂ©crivant l’échouage d’un vaisseau extraterrestre au-dessus de Johannesburg, avait profondĂ©ment blessĂ© les sensibilitĂ©s africaines, et tout particuliĂšrement nigĂ©rianes. Les NigĂ©rians y Ă©taient dĂ©peints comme des trafiquants d’armes, de drogues et d’ĂȘtres humains Ă  des fins de prostitution, mais aussi comme des cannibales. Le film avait provoquĂ© l’ire de la diaspora nigĂ©riane et avait Ă©tĂ© interdit Ă  la projection dans le pays. C’est donc avec un grand enthousiasme que les spectateurs nigĂ©rians attendaient l’arrivĂ©e sur leurs Ă©crans de Black Panther. DĂšs les premiĂšres scĂšnes du film, des exclamations, rires, flashs de tĂ©lĂ©phones portables et amorces de dĂ©bats Ă©clatent et vont se poursuivre pendant toute la projection. Les spectateurs nigĂ©rians semblent surtout rĂ©actifs Ă  la reprĂ©sentation qui est donnĂ©e de leur continent, voire de leur pays, Ă  travers Wakanda et ses habitants. Des rires et des cris de joie se font entendre, par exemple, durant la mise en scĂšne du sauvetage des filles de Chibok, lycĂ©ennes enlevĂ©es en 2014 et maintenues en captivitĂ© pendant un temps dans la forĂȘt de Sambisa, bastion du groupe djihadiste Boko Haram, dans le nord-est du pays. Lire aussi Black Panther » le premier super-hĂ©ros noir reprend du pouvoir dans la pop culture amĂ©ricaine Les emprunts et rĂ©fĂ©rences africaines dans Black Panther ne se limitent pas pour autant au Nigeria. Le film rĂ©ussit en effet le tour de force de recrĂ©er Ă  l’échelle du Wakanda une Afrique en miniature », pour reprendre l’expression consacrĂ©e pour dĂ©signer le Cameroun, faite d’un assemblage hĂ©tĂ©roclite de paysages, de costumes, de symboles, mais aussi de traits politiques et religieux. En collaboration avec Hannah Beachler, production designer, Ryan Coogler parvient Ă  crĂ©er un royaume dont les paysages Ă©voquent autant l’Afrique de l’Est, notamment le Rwanda ou le Kenya, par ses savanes de piĂ©mont propices Ă  l’élevage du bĂ©tail, que des pays d’Afrique centrale ou du golfe de GuinĂ©e, par l’écosystĂšme tropical dans lequel semble s’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e la capitale du Wakanda. Le travail sur les costumes et les ornements corporels est Ă©galement un savant mĂ©lange de rĂ©fĂ©rences empruntĂ©es Ă  l’ensemble du continent. RĂ©alisĂ© par Ruth E. Carter, il pioche dans le rĂ©pertoire vestimentaire dit traditionnel » de nombreux groupes africains. Cet Ă©clectisme frĂŽle parfois le folklore, quand on sait que nombre de ces attributs ne sont plus portĂ©s aujourd’hui qu’en des occasions festives ou de reprĂ©sentation, ou plus malheureusement Ă  des fins touristiques. La coiffe de la reine et mĂšre de T’Challa s’inspire de celles portĂ©es lors de mariages zulu en Afrique du Sud. Les costumes de la garde fĂ©minine du roi sont constituĂ©s d’un assemblage de rĂ©fĂ©rences turkana et massaĂŻ du Kenya, pour la couleur rouge et les parures de perles colorĂ©es, et ndĂ©bĂ©lĂ© d’Afrique du Sud pour l’empilement d’anneaux dorĂ©s autour du cou. T’Challa et son pĂšre, T’Chaka, portent des tissus kente du Ghana. Une vieille conseillĂšre au trĂŽne est parĂ©e d’un turban et de bijoux touareg, tandis qu’une autre a les tresses et la peau couvertes de glaise rouge dans le style himba de Namibie. Les Ă©leveurs de rhinocĂ©ros portent des couvertures basotho du Lesotho ornĂ©es de symboles rappelant l’écriture nsibidi des Ejagham du Nigeria. Des danseurs sont vĂȘtus de jupes de fibres roses et de masques dogon du Mali. La volontĂ© de prĂ©senter une sociĂ©tĂ© n’ayant jamais Ă©tĂ© colonisĂ©e peut expliquer l’absence Ă©tonnante des pagnes wax, d’origine hollandaise. Cette sĂ©lection de certains attributs vestimentaires typiquement africains » au dĂ©triment d’autres peut toutefois sembler arbitraire, quand on connaĂźt l’intensitĂ© avec laquelle le pagne, par exemple, a pĂ©nĂ©trĂ© depuis des dĂ©cennies les habitudes vestimentaires comme les collections des grands crĂ©ateurs du continent, tandis que les perles des parures massaĂŻ et les couvertures rouges si prisĂ©es des touristes viennent pour les premiĂšres de RĂ©publique tchĂšque et pour les secondes d’Ecosse. Prééminence des rĂ©fĂ©rences sud-africaines Ryan Coogler et son Ă©quipe ont aussi fait le choix, somme toute assez radical dans le contexte cinĂ©matographique actuel, de faire s’exprimer leurs hĂ©ros soit en anglais avec des accents africains marquĂ©s, soit en isiXhosa, l’une des onze langues officielles sud-africaines. Le symbole est fort et le pari osĂ©, surtout pour les acteurs non locuteurs de cette langue Ă  clics » relativement complexe Ă  maĂźtriser. C’est aussi une fiertĂ© pour ses nombreux locuteurs de la voir mise en avant sur les Ă©crans du monde entier et une consolation pour certains d’entre eux, Ă©chaudĂ©s par le rĂ©cent Inxeba, du Sud-Africain blanc John Trengove, sorti tout rĂ©cemment sur les Ă©crans sud-africains et accusĂ© de rĂ©vĂ©ler les secrets du rite d’initiation xhosa ukwaluka. Lire aussi Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s Les InitiĂ©s », le film d’un double tabou en Afrique du Sud C’est Ă©galement l’accent sud-africain qui domine lorsque les hĂ©ros du film s’expriment en anglais. Les spectateurs nigĂ©rians ont nĂ©anmoins eu la grande joie de reconnaĂźtre un fort accent igbo dans la bouche de M’Baku, chef des montagnards jabari, pourtant jouĂ© par Winston Duke, originaire de TrinitĂ©-et-Tobago. Les acteurs africains, comme la KĂ©nyane Lupita Nyong’o, l’AmĂ©ricano-ZimbabwĂ©enne Danai Gurira ou le Britannique d’origine ougandaise John Kaluuya, ont quant Ă  eux choisi de mettre en avant l’accent de leur pays d’origine. C’est en tout cas un premier renversement intĂ©ressant proposĂ© par le film, notamment pour le public du Nigeria, oĂč il est du plus grand chic de prendre un accent britannique ou amĂ©ricain quand on s’exprime en anglais. La prééminence des rĂ©fĂ©rences sud-africaines vient aussi trĂšs certainement du fait que le rĂ©alisateur a choisi de se rendre en Afrique du Sud pour aller chercher sur le continent » les Ă©lĂ©ments africains » lui manquant en tant qu’Afro-AmĂ©ricain natif d’Oakland. Ici encore, l’apprĂ©hension d’un continent entier par un seul pays peut paraĂźtre trĂšs rĂ©ductrice. C’est aussi sous cet angle que l’on peut ĂȘtre tentĂ© de lire l’organisation sociopolitique et religieuse du Wakanda, structurĂ©e en tribus » sous l’autoritĂ© d’un roi, intronisĂ© au moyen d’un rituel jugĂ© simpliste par certains spectateurs nigĂ©rians. Il n’empĂȘche que, armĂ© d’une vĂ©ritable volontĂ©, mĂȘme un peu naĂŻve, de revaloriser l’es identitĂ©s et cultures africaines, Ryan Coogler rĂ©ussi Ă  maintes reprises – parfois peut-ĂȘtre par hasard – Ă  tomber juste. L’intronisation du nouveau roi du Wakanda, par exemple, comporte une phase de mort symbolique propre Ă  de nombreux rites d’intronisation dans les anciennes royautĂ©s africaines et plus largement Ă  la plupart des rites de passage. Le culte aux morts illustres ancestralisĂ©s se retrouve Ă©galement Ă  travers tout le continent. Enfin et surtout, la figure du roi PanthĂšre, dotĂ© de pouvoirs surnaturels permettant d’assurer la pĂ©rennitĂ© de son royaume, rappelle fortement les systĂšmes politico-religieux dits de royautĂ©s sacrĂ©es, ayant existĂ© jusqu’à rĂ©cemment dans de nombreux espaces africains. Des processus d’assimilation de certains rois aux panthĂšres ont aussi effectivement existĂ©, par exemple en pays mofu et guiziga, dans l’extrĂȘme nord du Cameroun. Toute panthĂšre capturĂ©e sur les terres du royaume se devait d’ĂȘtre remise Ă  son prince, qui en consommait les yeux et la langue afin d’ingĂ©rer la puissance sauvage » de l’animal et se trouvait ainsi renforcĂ© dans sa posture de roi sacrĂ©, pivot de l’harmonie et de la reproduction du royaume. Lire aussi DerriĂšre le pays imaginaire de Black Panther », une langue sud-africaine bien rĂ©elle Il n’est pas certain que Ryan Coogler et son Ă©quipe aient pris connaissance de ces donnĂ©es historiques, politiques et religieuses pour rĂ©aliser leur Afrique en miniature. Celle-ci est issue d’un mĂ©lange plus complexe qu’il n’y paraĂźt de rĂ©alitĂ© et de fantasme, s’adressant Ă  la fois Ă  des Afro-AmĂ©ricains en quĂȘte de racines et Ă  des Africains d’origines diverses en quĂȘte de reconnaissance. La forte dimension afrofuturiste du film permet toutefois de dĂ©passer cette tendance au panafricanisme hollywoodien. Black Panther Ă©vite ainsi l’essentialisme et la caricature en inscrivant le Wakanda dans un avenir imaginaire oĂč les perspectives sont renversĂ©es, oĂč le low-tech se rĂ©vĂšle high-tech et oĂč les primitifs » s’avĂšrent Ă©voluĂ©s ». PremiĂšre superproduction afrofuturiste Black Panther peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme la premiĂšre superproduction afrofuturiste de l’histoire. L’afrofuturisme Ă©merge comme mouvement culturel et esthĂ©tique littĂ©rature, musique, arts plastiques et visuels, mode dans la seconde partie du XXe siĂšcle. Selon Achille Mbembe, il combine science-fiction, techno-culture, rĂ©alisme magique et cosmologies non europĂ©ennes, dans le but d’interroger le passĂ© des peuples dits de couleur et leur condition dans le prĂ©sent » et dans le futur. Tandis que la vogue afrofuturiste s’est progressivement diffusĂ©e aux Etats-Unis via des musiciens plus grand public comme Erikah Badu, Missy Elliot, Janelle Monae ou encore plus rĂ©cemment Kendrick Lamar, elle s’est aussi Ă©tendue ces derniĂšres annĂ©es au continent africain. L’afrofuturisme a Ă©tĂ© adoptĂ© par les artistes africains aussi bien dans la mode, avec les crĂ©ations de la SĂ©nĂ©galaise Selly Raby Kane par exemple, que dans les arts visuels, avec des artistes comme Lina Iris Viktor, David Alabo ou Milumbe Haimbe. Les artistes nigĂ©rians ou des diasporas nigĂ©rianes ne sont pas en reste, notamment dans le domaine du comic book, avec par exemple l’équipe trĂšs dynamique de The Comic Republic, productrice de nombreux super-hĂ©ros. Peu Ă©tonnant que tous vivent leurs aventures Ă  Lagos, capitale Ă©conomique du Nigeria, qui prĂ©sente elle-mĂȘme une forte esthĂ©tique futuriste. C’est aussi pourquoi la romanciĂšre amĂ©ricano-nigĂ©riane Nnedi Okorafor, figure de proue de l’afrofuturisme africain », l’a choisi comme dĂ©cor, voire personnage, de son roman Lagoon, rĂ©digĂ© en rĂ©ponse Ă  District 9 et mettant en scĂšne des extraterrestres atterrissant cette fois Ă  Lagos. Sa renommĂ©e internationale s’est Ă©tendue depuis que les droits de son roman Qui a peur de la mort ? ont Ă©tĂ© rachetĂ©s par le producteur de Game of Thrones pour devenir la prochaine sĂ©rie Ă  succĂšs de la chaĂźne HBO. Elle martĂšle aussi Ă  qui veut l’entendre que l’afrofuturisme trouve ses origines en Afrique et doit de ce fait y revenir. Black Panther et son esthĂ©tique afrofuturiste arrivent donc sur un sol amĂ©ricain, mais aussi africain, dĂ©jĂ  largement labourĂ© pour que le mĂ©lange prenne et que le public lui fasse un accueil chaleureux. Le personnage le plus emblĂ©matique en la matiĂšre est certainement celui de Shuri, petite sƓur de T’Challa, chargĂ©e du dĂ©veloppement technologique du royaume et des Ă©quipements de son grand frĂšre. De petites touches afrofuturistes ont Ă©galement Ă©tĂ© apportĂ©es Ă  la plupart des autres personnages, Ă  l’instar de la coiffe de la reine mĂšre d’inspiration zulu, rĂ©alisĂ©e avec une imprimante 3D. Ce mĂ©lange des genres permet aussi au spectateur de faire le lien avec toute l’esthĂ©tique futuriste classique des films de super-hĂ©ros Marvel avec Ă©quipement informatique de pointe, armes laser, appareils volants de l’ordre du vaisseau spatial et consorts. Lire aussi A Abidjan, l’acteur Isaach de BankolĂ© en VRP de Black Panther » Un mot doit ĂȘtre Ă©galement dit de la capitale du Wakanda, Birnin Zana, cachĂ©e au reste du monde au cƓur d’un royaume Ă  l’apparence plutĂŽt rurale. Celle-ci a pu ĂȘtre comparĂ©e Ă  la Chocolate City » ultime, qualificatif dĂ©signant une ville oĂč les Afro-AmĂ©ricains reprĂ©sentent la majoritĂ© des habitants et sont les leaders politiques et Ă©conomiques. Aux yeux des spectateurs, c’est surtout un extraordinaire mĂ©lange de rĂ©fĂ©rences africaines relativement idĂ©alisĂ©es, car assez dĂ©connectĂ©es des rĂ©alitĂ©s des grandes villes du continent, et d’élĂ©ments futuristes alliant organique et minĂ©ral. Venant du Nigeria encore, un modĂšle similaire de citĂ© africaine high-tech et vĂ©gĂ©tale avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© proposĂ© par l’architecte et artiste Olalekan Jeyifous. Dans Shanty Megastructures, celui-ci imagine la Lagos du futur comme un assemblage de real estates et de bidonvilles verticaux recouverts en partie par la vĂ©gĂ©tation. Si le rĂ©sultat est bien moins policĂ© et plus dĂ©crĂ©pit que la Birnin Zana du Wakanda, elle a le mĂ©rite d’ĂȘtre plus proche du paysage actuel de la capitale Ă©conomique nigĂ©riane, mais aussi de faire apparaĂźtre les inĂ©galitĂ©s dans les modes de rĂ©sidence des Lagosiens ; inĂ©galitĂ©s curieusement absentes dans les images de la capitale du Wakanda. Black Panther joue aussi avec les stĂ©rĂ©otypes des spectateurs. Les supposĂ©s primitifs se retrouvent Ă  la pointe du dĂ©veloppement technologique mondial et leur culture matĂ©rielle en apparence rudimentaire se rĂ©vĂšle composĂ©e d’élĂ©ments high-tech. Un pieu de mĂ©tal sur un manche en bois sculptĂ©, identifiĂ© comme un outil fula du XVIIIe siĂšcle par des conservateurs britanniques, se rĂ©vĂšle ĂȘtre une arme de pointe wakanda en vibranium. Les couvertures basotho des Ă©leveurs de rhinocĂ©ros, gardiens des frontiĂšres du royaume, se transforment en boucliers laser au moment du combat. Dans ce contexte, le maintien d’une culture matĂ©rielle simple dans l’habitat et le quotidien peut ĂȘtre certes vue comme une volontĂ© de dissimulation aux yeux du monde de l’avancĂ©e du Wakanda, mais aussi comme un choix dĂ©libĂ©rĂ©, en phase encore avec des esthĂ©tiques et identitĂ©s africaines. Comme le remarque avec dĂ©dain la cheffe de la garde royale fĂ©minine lors d’une Ă©pique course-poursuite Ă  Busan, en CorĂ©e du Sud, les simples armes Ă  feu des vilains occidentaux apparaissent dĂšs lors so primitive ». Un film post-colonial ? Cette dynamique du renversement permet aussi au film d’aborder une sĂ©rie de questions vĂ©ritablement post-coloniales. Il s’agit par exemple de la lĂ©gitimitĂ© des collections d’objets africains dans les musĂ©es occidentaux, constituĂ©es essentiellement durant la pĂ©riode coloniale, et des dĂ©bats actuels sur la nĂ©cessitĂ© d’une restitution de ces Ɠuvres Ă  leurs pays d’origine. C’est aussi la remise en question de l’hĂ©gĂ©monie des codes esthĂ©tiques occidentaux, Ă  travers cette scĂšne hilarante oĂč la cheffe de la garde royale se retrouve affublĂ©e d’une perruque synthĂ©tique pour ne pas ĂȘtre reconnue, avant de s’en dĂ©barrasser en la jetant Ă  la tĂȘte d’un assaillant quelques minutes plus tard. C’est enfin plus largement la question de la capacitĂ© de l’Afrique Ă  s’absoudre des relations d’assistance, et du coup de dĂ©pendance, avec les pays occidentaux et Ă  s’aider elle-mĂȘme, exprimĂ©e par exemple dans l’intervention auprĂšs des filles de Chibok enlevĂ©es par Boko Haram. Ces questions sont toutefois beaucoup plus survolĂ©es que vĂ©ritablement traitĂ©es et trouvent surtout des rĂ©ponses toujours trĂšs consensuelles, incarnĂ©es par exemple par l’agent de la CIA blanc et amĂ©ricain emmenĂ© Ă  Wakanda pour ĂȘtre soignĂ©, et qui se retrouve Ă  combattre auprĂšs de T’Challa contre l’autre prĂ©tendant au trĂŽne, Erik Killmonger, censĂ© reprĂ©senter une posture beaucoup plus radicale mais prĂ©sentĂ©e dans le film comme erronĂ©e et dangereuse. Lire aussi Black Panther » des tweets racistes deviennent la risĂ©e des rĂ©seaux sociaux Certains spectateurs ont de ce fait Ă©tĂ© déçus par la position somme toute assez tiĂšde de Black Panther vis-Ă -vis des dĂ©bats autour de la condition des populations africaines et afro-descendantes, notamment aux Etats-Unis. Avec un titre comme Black Panther et de nombreux hommages dans le film au parti afro-amĂ©ricain du mĂȘme nom l’affiche du film, par exemple, prĂ©sentant le roi T’Challa sur son trĂŽne, Ă©voque directement une cĂ©lĂšbre photo de Huey P. Newton, fondateur des Black Panthers, dans une posture similaire, les attentes Ă©taient en effet importantes. Mais Black Panther reste un blockbuster hollywoodien, tenu Ă  une posture consensuelle pour faire un maximum d’entrĂ©es. On peut certes retrouver dans l’affrontement entre l’Africain T’Challa, tenant jusqu’à l’issue du film d’une posture non violente mais aussi d’un certain isolationnisme pour mieux protĂ©ger son pays, et l’Afro-AmĂ©ricain Erik Killmonger, partisan de l’armement des populations africaines et afro-descendantes par le Wakanda pour se dĂ©fendre, voire conquĂ©rir le monde, l’évocation de grandes tendances idĂ©ologiques ayant traversĂ© les luttes pour les droits civiques aux Etats-Unis. Mais celles-ci restent brossĂ©es Ă  grands traits de façon relativement simpliste et, surtout, trouvent une issue trop conservatrice pour certains spectateurs. La condamnation d’Erik Killmonger par la mise en avant de sa violence peut paraĂźtre ainsi assez injuste, surtout en regard de la rĂ©habilitation de l’agent de la CIA surpris d’abord Ă  vouloir trafiquer une arme du Wakanda pour les Etats-Unis, puis finissant par servir d’intermĂ©diaire au roi T’Challa pour accĂ©der Ă  la tribune des Nations unies. Aussi, vues du Nigeria, ces problĂ©matiques semblent trĂšs amĂ©ricaines et parlent assez peu aux spectateurs, plus prĂ©occupĂ©s par les conflits internes au pays, comme la recrudescence actuelle des affrontements entre Ă©leveurs et agriculteurs dans plusieurs de ses Etats. Black Panther ne peut ĂȘtre donc considĂ©rĂ© comme un film vĂ©ritablement militant, dans le sillage du parti dont il porte le nom. NĂ©anmoins, il reprĂ©sente une avancĂ©e considĂ©rable dans la reprĂ©sentation des individus et des cultures noires, notamment africaines, dans l’industrie globalisĂ©e du divertissement. Il poursuit ainsi, avec une ampleur jusqu’ici jamais Ă©galĂ©e, le processus de renversement des perspectives entamĂ© depuis plusieurs dĂ©cennies par les multiples acteurs d’une pensĂ©e-monde noire et africaine du passĂ©, du prĂ©sent mais aussi du futur. Son carton au box-office mondial et son accueil enthousiaste par les publics du monde entier, quelles que soient leur couleur de peau ou leurs origines, en fait un jalon majeur dans le long processus de reconnaissance de la valeur des identitĂ©s, des cultures et des histoires noires et africaines. Par Emilie Guitard, chercheuse en anthropologie sociale, directrice adjointe de l’Institut français de recherche en Afrique Nigeria, et Laure Assaf, chercheuse en anthropologie Ă  l’Ecole des hautes Ă©tudes en sciences sociales. Cet article a d’abord Ă©tĂ© publiĂ© sur le site The Conversation, en collaboration avec le blog de la revue Terrain. Emilie Guitard, Laure Assaf et Emilie Guitard et Laure Assaf Lesjours se suivirent et les rĂ©giments succĂ©dĂšrent aux rĂ©giments, sans nombre et sans fin. Pendant ce temps Ă  Chamlion, au Gravier, Ă  BĂšcherelle et dans le fond de la vallĂ©e, depuis le moulin de la Forge jusqu’à celui des Bruts, tout Ă©tait calme : pas un seul ennemi n’avait Ă©tĂ© aperçu dans la rĂ©gion, et c’est Ă  peine si on entendait au loin des rumeurs inquiĂ©tantes. C'est nous les descendants des rĂ©giments d'AfriqueLes chasseurs les spahis les goumiersGardiens et dĂ©fenseurs d'empires magnifiquesSous l'ardent soleil chevauchant sans rĂ©pitNos fiers coursiersToujours prĂȘts Ă  servirÀ vaincre ou Ă  mourirNos cƓurs se sont unis pour la PatrieTrompettes au garde Ă  vousSonnez, sonnez Ă  l'ÉtendardEt que fiĂšrement dans le cielMontent nos trois couleursLe souffle de la France anime la fanfareEt met Ă  chacun un peu d'air du paysAu fond du cƓurC'est notre volontĂ©De vaincre ou de lutterDe consacrer nos vies Ă  la PatrieLa piste est difficile et toujours nous appellePar les monts pelĂ©s de TazaDe Ksar'soula, de MideltL'Ă©lan de Bournazel vers le TafilaletSur les Kzours ralliĂ©sPlantera fiĂšrement nos trois couleursEnsemble nous referons gaiementFlotter nos ÉtendardsEt suivront partout hardimentL'Ă©clat de nos trois couleursEnsemble nous reprendrons demainLe chemin du dĂ©partEt pour le pays serons prĂȘtsÀ lutter sans nulle peurSoldats toujours devantToujours la tĂȘte hauteNous serons prĂ©sent sous la pluieDans le vent, en avantL'ennemi nous trouveraLe cƓur plein de courageEt dans ce combat glorieuxRevivront tous nos hĂ©ros

Cest en Afrique que l'on a retrouvé les restes des plus anciens hominidés. En Afrique du Sud, les grottes de Sterkfontein, Swartkrans, Kromdraai parmi 12 principaux sites archéologiques qui couvrent une superficie de 47 000 Ha ainsi que d'autre provinces du Gautberg et du Nord-Ouest ont livré plus de 950 restes fossilisés d'honinidés.

L'Afrique a Ă©tĂ©, nul ne l'ignore, le lieu de la rĂ©organisation d'une armĂ©e française suffisamment puissante pour permettre Ă  la France combattante de jouer un rĂŽle significatif. Sur sept grandes unitĂ©s de l'ArmĂ©e B, appelĂ©e Ă  former en 1944-1945 l'essentiel du corps de bataille français, trois portent des dĂ©nominations faisant explicitement rĂ©fĂ©rence Ă  leurs origines nord-africaines la 3e DIA Division d'infanterie algĂ©rienne, la 2e DIM Division d'infanterie marocaine et la 4e DMM Division marocaine de montagne. Deux autres sont issues des troupes de Marine la Ire DFL Division française libre et la 9e DIC Division d'infanterie coloniale et Ă  ce titre originaires d'Afrique noire. Des rĂ©giments de l'armĂ©e d'Afrique, zouaves, lĂ©gionnaires, spahis, chasseurs d'Afrique, figurent dans l'ordre de bataille des Ire et 5e Divisions blindĂ©es. Il faut aussi rappeler la participation Ă  la campagne du groupe des commandos d'Afrique, et des trois Groupements de tabors marocains. Au 1er juillet 1944, sur 200 000 hommes Ă  pied d'oeuvre en Afrique du Nord et en Italie, au titre de l'ArmĂ©e B, les Français et les indigĂšnes sont en nombre Ă  peu prĂšs Ă©quivalent respectivement 90 000/110 000, dont environ 95 000 MaghrĂ©bins et 15 000 Africains d'Afrique noire.Parmi les faits d'armes, il convient de citer le rĂŽle des tirailleurs sĂ©nĂ©galais dans la libĂ©ration de Toulon, celui des tabors et des tirailleurs algĂ©riens dans la libĂ©ration de Marseille. Mais une armĂ©e forme un tout, et tel exploit d'une unitĂ© n'est concevable que par la coopĂ©ration avec d'autres unitĂ©s de combat, mais aussi avec des armes et services moins cĂ©lĂ©brĂ©s, mais indispensables comme l'Intendance. A qui attribuer le mĂ©rite d'avoir atteint les objectifs essentiels, Marseille et Toulon, avec prĂšs d'un mois d'avance sur les prĂ©visions, sinon Ă  un Ă©tat d'esprit gĂ©nĂ©ral qui a autorisĂ©, comme le souligne de Lattre, toutes les initiatives et toutes les audaces du commandement ? L'union naĂźt d'abord de ce que l'on peut appeler un amalgame. Le contingent mĂȘle des Français, citoyens mobilisĂ©s selon les principes du service militaire universel, et des " indigĂšnes " pour reprendre la terminologie d'alors soumis pour la plupart AlgĂ©rie, Tunisie, Afrique noire Ă  une conscription partielle. A ces mobilisĂ©s s'ajoutent des engagĂ©s volontaires de toutes origines, Français ou " indigĂšnes " de l'armĂ©e de mĂ©tier, ou Ă©vadĂ©s de mĂ©tropole, ou lĂ©gionnaires. Le pourcentage des indigĂšnes dans les grandes unitĂ©s varie entre un quart divisions blindĂ©es et deux tiers divisions d'infanterie coloniale. Ils servent surtout dans les rĂ©giments d'infanterie Ă  raison d'environ 70 % de l'effectif total et de cavalerie, mais sont reprĂ©sentĂ©s dans toutes les armes. Ils sont ainsi environ 30 % dans l'artillerie et 40 % dans le gĂ©nie. Ils sont de mĂȘme prĂ©sents dans les services et soutiens par exemple le 6e RIA sert Ă  constituer les 503e et 504e Groupes de transport, ainsi que dans les formations sanitaires. Cet amalgame, il est vrai, diminue Ă  mesure qu'on s'Ă©lĂšve dans la hiĂ©rarchie, puisque, au 1er mai 1944, les officiers indigĂšnes ne reprĂ©sentent que 2 % du total, et les sous-officiers 20 %. Cette armĂ©e reflĂšte aussi le pays d'oĂč elle est sortie. Ce sont ces Français d'Afrique du Nord, dont beaucoup sont naturalisĂ©s depuis une ou deux gĂ©nĂ©rations, formĂ©s Ă  l'Ă©cole de la RĂ©publique, animĂ©s d'un patriotisme de frontiĂšre, prĂȘts Ă  se dĂ©vouer Ă  la grandeur d'une France dont ils sentent obscurĂ©ment qu'elle est garante de leur enracinement. Ce sont les paysans d'Afrique, accoutumĂ©s Ă  une vie rude et frugale, et Ă  l'autoritĂ© sans conteste de leurs notables, sous le commandement des administrateurs ou des officiers d'affaires indigĂšnes français, commandement acceptĂ© et mĂȘme respectĂ©, pour peu que les chefs manifestent leur intĂ©rĂȘt et leur comprĂ©hension pour leurs administrĂ©s. Outre un solide encadrement, rompu au commandement des troupes non-europĂ©ennes, l'armĂ©e offre au jeune " indigĂšne " l'occasion d'une sorte d'Ă©mancipation de son milieu social et de sa condition coloniale, en prouvant sa valeur a Ă©tĂ©, nul ne l'ignore, le lieu de la rĂ©organisation d'une armĂ©e française suffisamment puissante pour permettre Ă  la France combattante de jouer un rĂŽle significatif. Sur sept grandes unitĂ©s de l'ArmĂ©e B, appelĂ©e Ă  former en 1944-1945 l'essentiel du corps de bataille français, trois portent des dĂ©nominations faisant explicitement rĂ©fĂ©rence Ă  leurs origines nord-africaines la 3e DIA Division d'infanterie algĂ©rienne, la 2e DIM Division d'infanterie marocaine et la 4e DMM Division marocaine de montagne. Deux autres sont issues des troupes de Marine la Ire DFL Division française libre et la 9e DIC Division d'infanterie coloniale et Ă  ce titre originaires d'Afrique noire. Des rĂ©giments de l'armĂ©e d'Afrique, zouaves, lĂ©gionnaires, spahis, chasseurs d'Afrique, figurent dans l'ordre de bataille des Ire et 5e Divisions blindĂ©es. Il faut aussi rappeler la participation Ă  la campagne du groupe des commandos d'Afrique, et des trois Groupements de tabors marocains. Au 1er juillet 1944, sur 200 000 hommes Ă  pied d'oeuvre en Afrique du Nord et en Italie, au titre de l'ArmĂ©e B, les Français et les indigĂšnes sont en nombre Ă  peu prĂšs Ă©quivalent respectivement 90 000/110 000, dont environ 95 000 MaghrĂ©bins et 15 000 Africains d'Afrique noire.Parmi les faits d'armes, il convient de citer le rĂŽle des tirailleurs sĂ©nĂ©galais dans la libĂ©ration de Toulon, celui des tabors et des tirailleurs algĂ©riens dans la libĂ©ration de Marseille. Mais une armĂ©e forme un tout, et tel exploit d'une unitĂ© n'est concevable que par la coopĂ©ration avec d'autres unitĂ©s de combat, mais aussi avec des armes et services moins cĂ©lĂ©brĂ©s, mais indispensables comme l'Intendance. A qui attribuer le mĂ©rite d'avoir atteint les objectifs essentiels, Marseille et Toulon, avec prĂšs d'un mois d'avance sur les prĂ©visions, sinon Ă  un Ă©tat d'esprit gĂ©nĂ©ral qui a autorisĂ©, comme le souligne de Lattre, toutes les initiatives et toutes les audaces du commandement ? L'union naĂźt d'abord de ce que l'on peut appeler un amalgame. Le contingent mĂȘle des Français, citoyens mobilisĂ©s selon les principes du service militaire universel, et des " indigĂšnes " pour reprendre la terminologie d'alors soumis pour la plupart AlgĂ©rie, Tunisie, Afrique noire Ă  une conscription partielle. A ces mobilisĂ©s s'ajoutent des engagĂ©s volontaires de toutes origines, Français ou " indigĂšnes " de l'armĂ©e de mĂ©tier, ou Ă©vadĂ©s de mĂ©tropole, ou lĂ©gionnaires. Le pourcentage des indigĂšnes dans les grandes unitĂ©s varie entre un quart divisions blindĂ©es et deux tiers divisions d'infanterie coloniale. Ils servent surtout dans les rĂ©giments d'infanterie Ă  raison d'environ 70 % de l'effectif total et de cavalerie, mais sont reprĂ©sentĂ©s dans toutes les armes. Ils sont ainsi environ 30 % dans l'artillerie et 40 % dans le gĂ©nie. Ils sont de mĂȘme prĂ©sents dans les services et soutiens par exemple le 6e RIA sert Ă  constituer les 503e et 504e Groupes de transport, ainsi que dans les formations sanitaires. Cet amalgame, il est vrai, diminue Ă  mesure qu'on s'Ă©lĂšve dans la hiĂ©rarchie, puisque, au 1er mai 1944, les officiers indigĂšnes ne reprĂ©sentent que 2 % du total, et les sous-officiers 20 %. Cette armĂ©e reflĂšte aussi le pays d'oĂč elle est sortie. Ce sont ces Français d'Afrique du Nord, dont beaucoup sont naturalisĂ©s depuis une ou deux gĂ©nĂ©rations, formĂ©s Ă  l'Ă©cole de la RĂ©publique, animĂ©s d'un patriotisme de frontiĂšre, prĂȘts Ă  se dĂ©vouer Ă  la grandeur d'une France dont ils sentent obscurĂ©ment qu'elle est garante de leur enracinement. Ce sont les paysans d'Afrique, accoutumĂ©s Ă  une vie rude et frugale, et Ă  l'autoritĂ© sans conteste de leurs notables, sous le commandement des administrateurs ou des officiers d'affaires indigĂšnes français, commandement acceptĂ© et mĂȘme respectĂ©, pour peu que les chefs manifestent leur intĂ©rĂȘt et leur comprĂ©hension pour leurs administrĂ©s. Outre un solide encadrement, rompu au commandement des troupes non-europĂ©ennes, l'armĂ©e offre au jeune " indigĂšne " l'occasion d'une sorte d'Ă©mancipation de son milieu social et de sa condition coloniale, en prouvant sa valeur ceci explique que ce soient des contingents Ă  moral trĂšs Ă©levĂ© qui dĂ©barquent en Provence le 15 aoĂ»t 1944 et accomplissent leur mission avec une discipline et une abnĂ©gation au-delĂ  de tout Ă©loge. A-t-on toujours bien compris, comprend-on aujourd'hui, en France et en Afrique, pourquoi ils se battaient ainsi ? Nous aimerions avoir aidĂ© Ă  le faire comprendre Ă  leurs descendants et aux descendants de ceux qu'ils ont contribuĂ© Ă  profitons de l'actualitĂ© pour indiquer que depuis la sortie du film IndigĂšnes » de Rachid Bouchareb, le gouvernement a souhaitĂ© amĂ©liorer la situation des anciens combattants coloniaux. Au total, prĂšs de 80 000 vĂ©tĂ©rans, ĂągĂ©s de plus de 65 ans, sont concernĂ©s dans 23 pays. Environ 40 000 vivent en AlgĂ©rie et au Maroc, et 15 000 en Afrique noire, en particulier au SĂ©nĂ©gal et au l'Ă©poque de l'indĂ©pendance des Etats africains, les pensions des anciens combattants ont Ă©tĂ© gelĂ©es Ă  leur niveau de ce que l'administration française appelle la cristallisation».Les inĂ©galitĂ©sse sont alors creusĂ©es, puisque les pensions des anciens combattants français Ă©taient rĂ©guliĂšrement les anciens tirailleurs perçoivent en moyenne un quart de ce que touchent leurs camarades français. Se pose enfin la question de la rĂ©troactivitĂ© de ces mesures, qui, en droit français, ne peut dĂ©passer quatre ans. AprĂšs quarante ans d' 2005, le MusĂ©e Militaire de Villeneuve-Loubet avait programmĂ© une exposition temporaire sur l'armĂ©e d'Afrique, du 30 octobre au 4 dĂ©cembre 2006. Les Ă©vĂ©nements qui ont suivi ce choix ne sont que pures coĂŻncidences. En effet, la prĂ©sentation au Festival du Film de Cannes, en mai 2006, du film IndigĂšnes » et sa sortie dans les salles, en octobre 2006, ont contribuĂ© Ă  augmenter considĂ©rablement le nombre de visiteurs aussi bien lors de son inauguration, qu'aprĂšs. Tous ont pu apprĂ©cier l'hommage rendu Ă  ces combattants, en particulier des scolaires accompagnĂ©s de leurs professeurs des Philippe WALONISLOWDĂ©couvrez une nouvelle façon d'obtenir des rĂ©ponses Ă  toutes vos questions ! Profitez des connaissances, des opinions et des expĂ©riences des internautes sur Yahoo! Questions/RĂ©ponses. Cest comme par hasard dans les rĂ©giments de « SĂ©nĂ©galais » que les FFI furent d’abord intĂ©grĂ©s, en remplacement des coloniaux. Sur la photo (prise dans le Doubs en octobre 1944) on voit des tirailleurs littĂ©ralement dĂ©pouillĂ©s de leur Ă©quipement amĂ©ricain et devant cĂ©der leur vĂȘtements Ă  de jeunes FFI.
LES TROMPETTES D’AÏDA C’est nous les descendants des rĂ©giments d’Afrique Les chasseurs, les spahis, les goumiers Gardiens et dĂ©fenseurs d’empires magnifiques Sous l’ardent soleil chevauchant sans rĂ©pit leurs fiers coursiers Toujours prĂȘts Ă  servir A vaincre ou Ă  mourir Nos coeurs se sont unis Pour la Patrie Trompettes au garde-Ă -vous sonnez, sonnez Ă  l’étendard Et que fiĂšrement dans le ciel montent nos trois couleurs Le souffle de la France anime la fanfare Et met Ă  chacun un peu d’air du pays au fond du coeur C’est notre volontĂ© De vaincre ou de lutter De consacrer nos vies A la Patrie. La piste est difficile et toujours nous appelle Par les monts pelĂ©s de Taza, de Ksar’ Souk, de Midelt L’élan de Bournazel vers le Tafilalet Sur les Ksours ralliĂ©s plantera fiĂšrement nos trois couleurs Ensemble nous referons gaiement flotter nos Ă©tendards Et suivrons partout hardiment l’éclat des trois couleurs Ensemble nous reprendrons demain le chemin du dĂ©part Et pour le pays serons prĂȘts Ă  lutter sans nulle peur Soldats, toujours devant, toujours la tĂȘte haute Nous serons prĂ©sents sous la pluie, dans le vent, en avant ! L’ennemi nous trouvera le coeur plein de courage Et dans ce combat glorieux revivront nos hĂ©ros
Pendantla PremiĂšre Guerre mondiale, la France a organisĂ© des rĂ©giments de CĂŽte d’Ivoire pour combattre en France et les ressources des colonies ont Ă©tĂ© rationnĂ©es de 1917 Ă  1919
OI01 NĂ©cropole nationale française de Cuts SituĂ©e Ă  la sortie du village, la nĂ©cropole nationale française de Cuts appartient Ă  la vallĂ©e de l’Oise soissonnaise. AdossĂ©e aux bois de Cuts et de Saint-BarthĂ©lemy, elle jouxte le cimetiĂšre communal. Conforme au plan type français son portail ouvre sur l’allĂ©e centrale qui traverse le cimetiĂšre. De part et d’autre de celle-ci, organisĂ©es en quatre grands carrĂ©s, les tombes, uniquement diffĂ©renciĂ©es par leurs emblĂšmes religieux, sont alignĂ©es en rangĂ©es. Elles encadrent le drapeau tricolore situĂ© au centre. La nĂ©cropole contient corps de soldats soldats français de mĂ©tropole et de l’empire colonial et un soldat russe dĂ©cĂ©dĂ©s lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, ainsi que 10 soldats français dĂ©cĂ©dĂ©s lors de la Seconde Guerre mondiale. soldats y sont inhumĂ©s dans des sĂ©pultures individuelles et soldats dans deux ossuaires situĂ©s au fond de la nĂ©cropole au niveau de l’allĂ©e centrale. Dominant les deux ossuaires, une grande stĂšle sobre en bĂ©ton porte les numĂ©ros des rĂ©giments des combattants inhumĂ©s et l’inscription suivante 1914 1918 Ici reposent 1743 militaires français morts pour la France ». Depuis l’érection de ce monument, vingt-sept soldats y ont Ă©tĂ© inhumĂ©s. Une petite stĂšle a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©e devant ce monument en mars 2007. Elle a Ă©tĂ© commanditĂ©e par le Souvenir Français dans le but de crĂ©er un lieu de rassemblement des tirailleurs, lĂ  oĂč des centaines sont tombĂ©s, honorer nos troupes d’Afrique et crĂ©er avec leurs descendants des cĂ©rĂ©monies annuelles». Cette stĂšle portant l’inscription 14-18 39-45 Mars 2007» reprĂ©sente la France et l’Afrique imbriquĂ©es, ainsi qu’un croissant de lune surmontĂ© d’une Ă©toile Ă  5 branches, emblĂšme de l’Islam. Les soldats inhumĂ©s dans la nĂ©cropole nationale française de Cuts sont majoritairement dĂ©cĂ©dĂ©s lors des batailles de la traversĂ©e de l’Oise septembre-octobre 1914 et lors des combats qui se sont dĂ©roulĂ©s dans le secteur de Cuts entre mai et septembre 1918, notamment durant la deuxiĂšme bataille de la Marne juillet 1918. La nĂ©cropole, localisĂ©e non loin de l’ambulance française de Cuts vers laquelle affluent de nombreux blessĂ©s le 17 septembre 1914, se caractĂ©rise par son grand nombre de stĂšles musulmanes 396. Entre le 16 et le 17 septembre, la 3e brigade du Maroc perdit sur cette commune et dans ses environs 1325 hommes dont 500 tuĂ©s au combat; le 20 septembre 1914 Ă  Cuts et dans les communes riveraines, des tirailleurs algĂ©riens et un rĂ©giment sĂ©nĂ©galais sont dĂ©cimĂ©s J-Y. Bonnard. Elle compte aussi des sĂ©pultures de spahis et de zouaves ainsi que de soldats issus d’un bataillon des Tirailleurs Somalis. Ce bataillon, créé en mai 1916, regroupait des soldats provenant de Somalie, du YĂ©men, d’Abyssinie, du SĂ©nĂ©gal et des Comores. Il a Ă©tĂ© envoyĂ© au Mont de Choisy, situĂ© sur le territoire de la commune de Cuts, en mai 1918, pour participer Ă  la libĂ©ration dĂ©finitive du dĂ©partement de l’Oise. Les combats y ont Ă©tĂ© particuliĂšrement intenses pendant six jours au prix de pertes importantes sous le feu des bombardements par obus toxiques » Jean-Yves Bonnard, La Force Noire en action Le Bataillon Somali dans l’Oise durant la Grande Guerre », MĂ©moire de l’Oise. La nĂ©cropole nationale française de Cuts est créée officiellement par la France comme nĂ©cropole de regroupement en mars 1920 sur un terrain lĂ©gĂšrement pentu. Elle est Ă©rigĂ©e en cimetiĂšre national en 1922. C’est le type mĂȘme de cimetiĂšre de regroupement. LĂ  sont rĂ©unies des corps exhumĂ©s des tombes isolĂ©es de Cuts, des cimetiĂšres provisoires de Carlepont, Caisnes, Chevillecourt, Nampcel, Lassigny, AutrĂšches, Plessis-de-Roye, Margny-aux-Cerises et Bailly, ainsi que du carrĂ© communal de Noyon. Depuis 2014, la nĂ©cropole nationale française de Cuts est intĂ©grĂ©e au Parcours des Zouaves » mis en place par le MusĂ©e Territoire 14-18 sur les communes de Cuts, Moulin-sous-Touvent et Carlepont. Ce parcours vidĂ©o-guidĂ©, proposĂ© en français et en anglais, prĂ©sente aux visiteurs les traces tĂ©moignant de l’implication des soldats originaires des colonies dans le premier conflit mondial. Elle est l’objet de commĂ©morations spĂ©cifiques liĂ©es Ă  la visite de chefs d’Etat, africains particuliĂšrement, venus rendre hommage Ă  leurs disparus. Lafille de Henri de Lur Saluces Ă©pousera le comte de Bournazel, le fameux « cavalier rouge » qui se distinguera par sa bravoure lors des campagnes en Afrique entre 1925 et 1933, il fera partie des rĂ©giments se battant dans les oueds et montagnes entre le Rif et le moyen Atlas, l’homme rouge inspirera la lĂ©gende d’avoir combattu avec force et dĂ©termination Les rĂ©giments de Chassseurs d` PREFACE 1er RĂ©giment de CHASSEURS d’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Par ordonnance de Louis Philippe en date du 17 novembre 1831, Le 1er rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique est créé le 1er mars 1832 Ă  Blida en AlgĂ©rie. Il a pour devise UBIQUE PRIMUS » Partout le Premier ». La devise du 1er rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique a Ă©tĂ© choisie per le colonel Dommanget lors de sa prise de commandement le 1er Mars 1919 Ă  Arad Hongrie. Filiation 1831 1954 10 fĂ©vrier 1998 1er RĂ©giment de Chasseurs d’Afrique. Dissous. 1er RĂ©giment de Chasseurs d’Afrique est recréé Ă  Canjuers. Étendard Inscriptions sur l’étendard Isly, 1844 / Balaklava, 1854 / Solferino, 1859 / San Pablo del Monte, 1863 / ExtrĂȘme-Orient, 1884-1885 / Madagascar, 1895 / Maroc 1907-1908-1934 / Flandres, 1914 / Uskub,1918 / MontbĂ©liard, 1944 / TĂŒbingen, 1945 DĂ©corations ° Croix de la LĂ©gion d’Honneur 1863 ° Croix de Guerre 1917-18 avec deux palmes ° Croix de Guerre 1939-45 avec une palme ° Croix du MĂ©rite Militaire ChĂ©rifien ° Ordre Serbe de Kara-Georges IV rang avec glaives ° Croix de Guerre Serbe avec citation Ă  l’ordre de l’ArmĂ©e ° MĂ©daille d’or de la ville de Milan ° FourragĂšre de la Croix de Guerre 1918-18 Insigne HĂ©raldique Insigne en mĂ©tal argentĂ©, roue dentĂ©e entourant un cheval Ă  roulettes ; Devise gravĂ©e sur la circonfĂ©rence. L’insigne du 1er RĂ©giment de Chasseurs d’Afrique provient de l’escadron le Hargne du 7e groupe d’automitrailleuses rattachĂ© au rĂ©giment le 1er juillet 1933. RĂ©alisĂ© par plusieurs fabricants avec des variantes, la principale rĂ©side dans le fait que l’insigne est ajourĂ© ou non. Campagnes 1862-54 AlgĂ©rie // 1854-55 ArmĂ©e d’Orient // 1856-57 AlgĂ©rie // 1859 Italie // 1860-61 Syrie // 1862-66 Mexique // 1870-71 France // 1871-81 AlgĂ©rie // 1881-83 Tunisie // 1884-85 ExtrĂȘme Orient // 1895 Madagascar // 1907-34 Maroc // 1914-18 Grande Guerre 1942-43 Tunisie // 1944-1945 LibĂ©ration // 1945 Allemagne // 1955-57 Maroc // 1957-62 AlgĂ©rie. Aujourd’hui Implantation Le 1er RCA est implantĂ© pour sa majeure partie sur le camp de Canjuers situĂ© dans la garnison de Draguignan, Ă  20 kilomĂštres du centre ville et Ă  45 kilomĂštres de la CĂŽte d’Azur. Le 4e escadron est implantĂ© sur Carpiagne, Ă  proximitĂ© de Cassis et de Marseille. Gares d’ArrivĂ©e Les ARCS s/Argens Var - CASSIS Bouches du RhĂŽne Adresses postales - Draguignan 1er RĂ©giment de Chasseurs d’Afrique Quartier Bernard de Lattre de Tassigny – BP 04 83998 CANJUERS ARMES TĂ©l 04-94-39-33-03 - Cassis-Marseille 1er RCA/CIABC Quartier MDL Keck-Carpiagne 13998 MARSEILLE-ARMEES TĂ©l 04-42-73-38-02 Missions ° Former les pilotes et les tireurs d’engons blindĂ©s les tireurs de missiles HOT et MILAN. les Ă©quipages qui perçoivent le nouveau VĂ©hicule BlindĂ© de Combat d’Infanterie VBC1 ° Perfectionner les Ă©quipages et les pelotons blindĂ©s. les sections et les pelotons antichar. les escadrons et compagnies sur le parcours de tir interarmes ° Evaluer - les tireurs canon et missiles en fin de formation. - les unitĂ©s antichars et blindĂ©es sur des parcours dynamiques de niveau section et peloton. - Appuyer la prĂ©paration opĂ©rationnelle des unitĂ©s de l’armĂ©e de terre notamment celles en partance pour l’Afghanistan avec - La mise Ă  disposition des infrastructures d’entrainement et de tir ainsi que l’espace de manƓuvre du camp de Canjuers 31 000 h, le plus grand camp d’Europe de l’ouest placĂ© sous le contrĂŽle du 1er RCA depuis juillet 2009. - la mise Ă  disposition d’un parc de matĂ©riels qui comptera Ă  terme 300 engins blindĂ©s lourds la conduite de sĂ©quences de prĂ©paration opĂ©rationnelle destinĂ©e spĂ©cifiquement Ă  l’approbation de l’environnement du théùtre afghan par l’intermĂ©diaire du DAO/A DĂ©tachement d’Assistants OpĂ©rationnelle pour l’Afghanistan crĂ©e au sein du rĂ©giment en juillet 2009 Organisation Le 1er RCA est placĂ© sous l’autoritĂ© du Commandement des Centres de PrĂ©paration des Forces CCPF de Mailly, subordonnĂ© au Commandement des Forces Terrestres de Lilles. Il maintient des liens privilĂ©giĂ©s avec l’École de Cavalerie de Saumur et l’École d’Infanterie en cours de transfert vers Draguignan. Soutenu par le groupement de camp de Canjuers GCC, les 480 personnels du rĂ©giment se consacrent exclusivement aux missions du rĂ©giment dans la mesure oĂč tous les soutiens sont mutualisĂ©s au sein du GCC. Le 1er RCA forme, perfectionne ou Ă©value plus de 6 200 stagiaires/an. MatĂ©riels Engins BlindĂ©s ; 200 blindĂ©s - Leclerc, - AMX 30B2, AMX 10 RC. - ERC 90 - VAB Ă©quipement de derniĂšre gĂ©nĂ©ration acquis en urgence pour le théùtre afghan. Equipement ; Toutes les infrastructures de tir et d’entrainement du camp de Canjuers - 1 Simulateur de tir Leclerc - 1 simulateur de tir ERC 90 - 1 simulateur de tir AMX 10 RC - 1 simulateur de tir VBC 8 cabines - 1 simulateur de formation au pilotage 12 cabines pour tous matĂ©riels - 2 champs de tir Canon - 3 champs de tir missiles Historique succinct La crĂ©ation du 1er RĂ©giment de Chasseurs d’Afrique RCA est dĂ©cidĂ©e par Ordonnance Royale du 17 novembre 1831, mais ce n’est que le 1er mars 1832 qu’il est en ordre de bataille. À cette date il est commandĂ© par le colonel Schaunenberg et est formĂ© de 4 escadrons par 2 escadrons de l’ex-corps de Chasseurs AlgĂ©riens Zouaves, environ 300 hommes tirĂ©s des rĂ©giments de France, environ 40 engagĂ©s volontaires, environ 20 hommes du 12e Chasseurs qui quittait l’AlgĂ©rie et lui laissait Ă©galement ses chevaux. Le 1er juillet 1832, le rĂ©giment reçoit un renfort de 250 hommes de la LĂ©gion ÉtrangĂšre et passe Ă  8 escadrons qu’il garde jusqu’en 1834. À cette date il cĂšde 3 escadrons pour former les premiers rĂ©giments de Spahis, il n’en garde que 4 Ă  Alger plus 1 de remonte Ă  Tarascon. PremiĂšres campagnes 1832-1871 L’ALGÉRIE ; DĂ©s 1832, combats autour d’Alger, plaine de la Mitidja, Boufarik. En dĂ©cembre 1837, prise de Constantine oĂč le 2e escadron REY charge avec le 3e rĂ©giment de Tirailleurs. En 1838, le rĂ©giment protĂšge la construction des retranchements de KolĂ©a, l’Arba, Fondouck, Blida, DouĂ©ra , Mustapha. En 1839 c’est l’expĂ©dition des Portes de Fers. En 1840, MĂ©dĂ©a puis en mai 1843, prise de la smala d’Abd-el-kader. En 1844, c’est la bataille d’Isly suivie par les opĂ©rations en Kabylie de 1847 Ă  1857, la prise de Zaatcha en 1849 et de Laghouat en dĂ©cembre 1852. LA CRIMÉE ; Quatre escadrons embarquent Ă  Alger le 13 mars 1854 pour les Balkans. Le 1er escadron est Ă  la bataille de l’Alma le 20 septembre 1854. Un mois plus tard, le 25 octobre 1854, le rĂ©giment participe Ă  la charge de Balaclava, puis c’est Inkermann, le pont de Traldir et la bataille de l’Alma. RembarquĂ© Ă  SĂ©bastopol en mai 1856, le rĂ©giment rejoint Alger en juillet ayant inscrit une nouvelle victoire Ă  son Ă©tendard. CAMPAGNE d’ITALIE ; AprĂšs deux annĂ©es d’opĂ©rations en Kabylie, le rĂ©giment dĂ©barque le 13 mai 1859 Ă  GĂšnes. Le 20 mai 1859, il participe activement au combat de Montebello. Le 25 mai 1859, le rĂ©giment reçoit des renforts d’Alger qui permettent de constituer quatre escadrons. Il se distingue Ă  Solferino le 24 juin 1859 oĂč bien que durement Ă©prouvĂ©, il prend une grande part Ă  la victoire. La campagne terminĂ©e par la dĂ©faite de l’Autriche le 1er RĂ©giment de Chasseurs d’Afrique regagne Alger Ă  la fin du mois de juillet 1859. LE MAROC 1859 – LA SYRIE 1860 ; En septembre 1859, deux escadrons du rĂ©giment sont dirigĂ©s vers la frontiĂšre marocaine. Ils vont se positionner Ă  Berkane. Deux autres escadrons mĂšnent une action sur Oujda. Le 13 dĂ©cembre 1859, le rĂ©giment est de retour Ă  Alger. Le 11 septembre 1861, dĂ©part du 1er escadron qui, aprĂšs une escale Ă  Malte dĂ©barque Ă  Beyrouth le 23 septembre. Il traverse le Liban et se positionne Ă  Djebel Djennis. DĂ©but juin 1862 il regagne Beyrouth et rentre Ă  Alger 15 jours aprĂšs. LA CAMPAGNE du MEXIQUE 1862 – 1867 ; Les 1er et 6e escadrons du 1er RCA en font partie et sont groupĂ©s avec deux escadrons du 2e RCA pour former le 2e rĂ©giment de marche. Ils quittent Alger en juillet 1862 et dĂ©barquent Ă  Vera Cruz. Ils combattent Ă  San Pablo del Monte mai 1963 oĂč ils mettent en dĂ©route le rĂ©giment de Lanciers de Durango. Au cours du combat, le 1er escadron capture l’étendard du rĂ©giment. Ce fait d’armes vaudra Ă  l’étendard la croix de la LĂ©gion d’honneur. Le 1er rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique est le seul rĂ©giment de cavalerie possĂ©dant cette distinction. AprĂšs cette victoire et la chute de Puebla la route de Mexico est ouverte et les troupes françaises y font leur entrĂ©e le 10 juin 1863. AprĂšs une guerre de contre guĂ©rilla de 1863 Ă  1867, les escadrons regagnent Blida le 5 avril 1867. LA GUERRE FRANCO-ALLEMANDE 1870 – 1871 ; EmbarquĂ©s pour le France le 27 juillet 1870, quatre escadrons forment avec les 3e et 4e RCA, la Division de Chasseurs d’Afrique qui est engagĂ©e Ă  Pont-Ă -Mousson dĂšs le 12 aoĂ»t 1870. Puis c’est Gravelotte le 14, Mars la Tour le 15, Doncourt le 16. Les marches se succĂšdent. Les trains de rĂ©giment restent Ă  Matz et seront perdus Ă  la capitulation de l’armĂ©e du marĂ©chal Bazaine. Le 1er septembre 1870, le rĂ©giment charge sur le plateau de Floing, il y perd les 2/3 de son effectif dont son chef de corps le colonel Clisquot de Mentque. De cette triste journĂ©e nous retiendrons que l’étendard et l’aigle ImpĂ©rial furent soustraits Ă  l’ennemi. L’ARMÉE de la LOIRE ; Le 1er Chasseurs d’Afrique disparu Ă  Sedan renait le 18 octobre 1870 Ă  Alger sous la dĂ©nomination de 1er rĂ©giment de Marche de Chasseurs d’Afrique oĂč se retrouvent deux escadrons des 1er, 2e et 3e RCA. Il embarque Ă  destination de Toulon le 5 dĂ©cembre 1870, il est rattachĂ© Ă  la 1er Brigade mobilisĂ©e du Maine et Loire. Il combat avec l’armĂ©e de la Loire puis retrouve Blida le 25 avril 1871. PĂ©riode 1871 – 1914 L’ALGÉRIE ; En 1871, la rĂ©bellion en Kabylie a provoquĂ© le retour prĂ©maturĂ© du rĂ©giment Ă  Blida. Il rĂ©prime les insurrections de Tizi-Ouzou, Bougie, SĂ©tif, du massif des AurĂšs et du Sud Oranais TUNISIE ; En octobre 1881, le 2e escadron participe Ă  une expĂ©dition en Tunisie. DĂ©barquĂ© Ă  la Goulette, sa tournĂ©e militaire se fait sans rĂ©sistance, Kairouan ouvre ses portes le 27 octobre et l’escadron regagne Alger fin octobre par TĂ©bessa et BĂŽne. TONKIN ; De 1884 Ă  1886 deux pelotons du rĂ©giment participent Ă  une expĂ©dition au Tonkin, ils dĂ©barquent Ă  Haiphong le 22 janvier 1884, rejoignent HanoĂŻ en mars 1884, combattent Ă  Lang-Song et occupent Ba-ClĂ©. En aoĂ»t 1885, l’escadron Laperrine relĂšve ces deux pelotons. Il quittera le Tonkin et rejoindra Alger le 23 juin 1886 laissant sur place un dĂ©tachement chargĂ© de l’escorte de la commission de dĂ©limitation des frontiĂšres. MADAGASCAR ; Le 2 mai 1895, le 2e escadron, renforcĂ© de personnels volontaires de plusieurs rĂ©giments d’Afrique, arrive Ă  Madagascar et dĂ©barque Ă  Majunga, il gagne les plateaux de l’intĂ©rieur Ă  la poursuite des ’ Hova’’, et parvient Ă  Andriba. Les rebelles se dĂ©robent et la poursuite continue sans interruption jusqu’à Tananarive oĂč les français entrent le 30 septembre 1895. 1896 – 1912 ; Courant octobre1886, le 1er RCA a l’honneur d’ĂȘtre dĂ©signĂ© pour assurer l’escorte de l’Empereur de Russie en visite en France. En 1900 c’est la campagne du Touat Sud AlgĂ©rien Le rĂ©giment se fait remarquer Ă  Timimoun, In Salah, Fort MĂ©ribel. Au Maroc le RĂ©giment est engagĂ© contre les nationalistes marocains Ă  Taddert en 1907, Ă  Sarrat en 1908, Seitat en 1909. En 1911, il est Ă  nouveau engagĂ© Ă  Bou-Zine, MeknĂšs puis Tiflet. De juin Ă  septembre 1912 le 1er escadron participe au sein de la colonne Manginaux opĂ©rations du dĂ©gagement de Fez. Le 7 septembre 1912, le 4e escadron au sein de la colonne Mangin participe Ă  la prise de Marrakech. Les opĂ©rations se ralentissent peu Ă  peu jusqu’au dĂ©but de la grande guerre. La grande guerre 1914 – 1918 FRONT OCCIDENTAL ; À la dĂ©claration de guerre le rĂ©giment est stationnĂ© au Maroc ; deux escadrons le 1er et le 3e quittent Casablanca le 12 aoĂ»t 1914, dĂ©barquent Ă  SĂšte et prennent le train jusqu’à Juvisy. AffectĂ© Ă  la 45e DI il forme avec deux autres escadrons du 2e RCA, le 1er RĂ©giment de Marche de Chasseurs d’Afrique. Le rĂ©giment quitte Paris Ă  cheval le 3 septembre 1914. Il est engagĂ© dans la bataille de la Marne. Pendant la ’course Ă  la mer ’’, il passe Ă  l’ArmĂ©e Castelnau ; embarquĂ© Ă  CompiĂšgne il dĂ©barque Ă  Doulles le 8 octobre et est employĂ© en Belgique et dans les Flandres. Jusqu’en avril 1916 il cantonne dans la rĂ©gion d’Aversdoing et prend le service dans les tranchĂ©es puis retrouvera son rĂŽle de cavalerie l’annĂ©e suivante. Il reçoit entre temps deux escadrons partis tardivement du Maroc et redevient le 1er RĂ©giment de Chasseurs d’Afrique. FRONT ORIENTALE ; Le rĂ©giment quitte le théùtre des opĂ©rations en mĂ©tropole pour ĂȘtre rattachĂ© Ă  l’ArmĂ©e d’Orient. Il dĂ©barque Ă  Salonique le 7 fĂ©vrier 1917. Il combat Ă  Stouma avec les 4e et 8e RCA, oĂč il bouscule l’armĂ©e bulgare. En MacĂ©doine, il participe au combat de Florina et Ă  la prise de Monastir. En octobre 1916, le rĂ©giment occupe la capitale de l’Albani, Keritza. Il se porte ensuite sur AthĂšnes en GrĂšce et combat victorieusement Ă  Allessona et Larissa. En 1918 ce sont les opĂ©rations en Serbie Priplep le 23 septembre, Uskub le 29 septembre, Nich le 12 octobre et la poursuite jusqu’au Danube que le rĂ©giment atteint le 24 octobre et qu’il traverse la premiĂšre quinzaine de novembre Ă  Barias pour stationner en Hongrie. Occupation de la Hongrie. Le rĂ©giment stationne dans la petite ville d’Arad de novembre 1918 Ă  septembre 1919. Le 5 aoĂ»t 1919 l’armĂ©e française de Hongrie est dissoute. Le rĂ©giment est lui-mĂȘme dissout sur place le 1er septembre 1919 pour se reformer au Maroc. La deuxiĂšme guerre mondiale 1939 – 1945 1919 – 1943 ; Recréé fin 1919 au Maroc le rĂ©giment change de structure, se modernise et participe Ă  la sĂ©curitĂ© du pays jusqu’en 1939. Pendant la campagne de 1939-1940 le rĂ©giment reste en Afrique. Il participera Ă  la garde de la ligne Mareth en Tunisie. En 1941, il met sur pied un groupe d’escadrons commandĂ© par le Chef d’escadrons Langlade Ă©quipĂ© de chars Somua et Hotchkiss qui part pour le SĂ©nĂ©gal oĂč il prend le nom de 12e Groupe Autonome de Chasseurs d’Afrique. Le dĂ©barquement alliĂ© en Afrique du Nord 8-11 novembre 1942 marque un tournant important de la guerre. Trois escadrons du rĂ©giment et le 1er RTM tenteront de s’y opposer dans la rĂ©gion de Port Lyautey mais la disproportion des forces donnera raison aux alliĂ©s. Le 7e escadron va participer avec les alliĂ©s au sein du CEF Ă  la campagne de Tunisie 1942-1943. Cet escadron sera dissout en fin de campagne Ă  son retour Ă  Rabat le 15 juin 1943. La 1er ArmĂ©e française Le 1er RĂ©giment de Chasseurs d’Afrique est l’un des premiers rĂ©giment rĂ©organisĂ©s sur le modĂšle amĂ©ricain. Il comprend un groupe de chars lĂ©gers, deux groupes de chars moyens, 1 escadron hors rang et un escadron d’échelon. Durant sa spĂ©cialisation en AlgĂ©rie le rĂ©giment se dĂ©double et donne naissance au 1er RĂ©giment de Cuirassiers, le 1er septembre 1943. La libĂ©ration de la France Le nouveau 1er RCA se compose de 4 escadrons, un de chars lĂ©gers et trois de chars moyens soit 70 chars. Le 13 et 14 septembre 1944, le 1er RCA embarque Ă  Oran sur LST et dĂ©barque Ă  l’Ouest de Saint-RaphaĂ«l. Depuis Salon de Provence, il est transportĂ© par chemin de fer Ă  Besançon et stationne en Haute –SaĂŽne. Les unitĂ©s du rĂ©giment sont rĂ©parties dans trois groupements tactiques du ’ Command Combat n° 3 ’. Les opĂ©rations commencent le 14 novembre. Le 17, libĂ©ration de MontbĂ©liard puis quittant le sud de l’Alsace ce sera Belfort, Luxeuil, PlombiĂšre et par le col de Sainte Marier aux Mines attaque victorieusement Ă  Kaysersberg le 17 dĂ©cembre 1944. En janvier 1945, dĂ©fense de Strasbourg et enfin ce sera la bataille de Colmar qui met fin aux opĂ©rations sur le territoire national. La campagne d’Allemagne ; Le 1er RCA franchit le Rhin les 3 et 4 avril Ă  Mannheim, s’empare de Klingenberg sur le Neckar. Le 18 avril c’est la prise de TĂŒbingen, puis c’est l’exploitation jusqu’à l’Alberg. Friedrichaffen est atteint le 29 avril ; longeant le lac de Constance, le rĂ©giment traverse la frontiĂšre autrichienne le 3 mai Ă  Bluzenz. C’est Ă  quelques kilomĂštres d’Innerbras que l’armistice trouve les Ă©lĂ©ments les plus avancĂ©s. Le rĂ©giment quitte l’Autriche quelques jours plus tard et s’installe Ă  TĂŒbingen jusqu’en juin 1946. Laissant son matĂ©riel et une partie de son personnel au 12e Cuirassier, le reste du rĂ©giment rentre au Maroc et arrive le 11 juillet 1946 Ă  Rabat. L’Afrique du nord 1946-1964 LE MAROC ; ReconstituĂ© le 1e aoĂ»t 1946 Ă  partir du 2e RSM dissous, le 1er RCA stationne Ă  Rabat au quartier Garnier EM, 2e et 4e escadrons et Ă  Casablanca 1er et 3e escadrons. Il compte alors un EHR un escadron de Chars et trois escadrons de reconnaissance. Il est le rĂ©giment de reconnaissance de la 22e Division d’Infanterie Marocaine. Pendant la campagne d’Indochine il prĂ©pare l’envoi de renforts pour l’ExtrĂȘme Orient. C’est Ă  cette Ă©poque que le rĂ©giment est une nouvelle fois restructurĂ©. Il se compose maintenant de 2 escadrons d’AM M8 et d’un escadron de chars M 24 Chaffee, chaque unitĂ© ayant en plus pour soutien 2 pelotons portĂ©s sur Half-track. L’ALGÉRIE ; Mis Ă  la disposition de la 10e RĂ©gion Militaire Alger, le rĂ©giment quitte dĂ©finitivement Rabat en juillet 1958. ArrivĂ© sur le territoire algĂ©rien il prend le matĂ©riel du 10e Dragons Ă  Roi Salado et va s’installer dans la rĂ©gion de BĂ©rrouaghia. En fĂ©vrier 1961, il quitte l’algĂ©rois pour le constantinois et se positionne Ă  SĂ©tif. En avril 1962, le rĂ©giment retourne dans l’algĂ©rois, au camp du Lido prĂšs de Fort de l’Eau. Le 1er Janvier 1964, le 1er RCA embarque Ă  Alger, Ă  destination de Marseille. Il rejoint ensuite Besançon oĂč il est dissout et participe Ă  la formation du 4e Hussard le 1er fĂ©vrier 1964. DerniĂšre CrĂ©ation Toutes les unitĂ©s de crĂ©ation nord-africaine ont conservĂ© un rĂ©giment de tradition par respect des sacrifices qu’elles ont consentis pour notre pays. Seul manquait un rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique. L’intervention du PrĂ©sident de l’Union Nationale des Anciens Chasseurs d’Afrique a permis de combler cette lacune et de mettre Ă  l’honneur le seul rĂ©giment de Cavalerie portant la LĂ©gion d’honneur Ă  la cravate de son Ă©tendard. Le 1er RĂ©giment de Chasseurs d’Afrique est reconstituĂ© le 1er janvier 1998 Ă  partir du 1e Chasseurs/CPCIT Ă  Canjuers. Le nouveau rĂ©giment est devenu le Centre National dont la mission est de former, perfectionner et Ă©valuer les pilotes, tireurs et Ă©quipages des unitĂ©s blindĂ©es. Il est actuellement en cours de montĂ©e en puissance et de transformation pour devenir > Commandement CHEF de CORPS du 1er RCA, depuis la crĂ©ation le 1er mars 1832 1838 1839 1840 1843 1845 1851 1852 1859 1859 1859 1864 1867 1870 1875 1876 1879 1883 1886 1892 1894 1902 1903 1906 1909 1913 1915 1915 1919 1919 1839 1869 1840 1843 1845 1851 1852 1855 1859 1859 1864 1867 1870 1875 1876 1879 1883 1886 1892 1894 1902 1903 1906 1909 1913 1915 1915 1919 1919 1924 de SCHAUENBERG THIERION LE PAYS de BOURJOLY KORTE DRICHEPANCE de BOURGON CASSAIGNOLLES de FERRABOUC de SALIGNAC FENELON de MONTALEMBERT de LASCOURS MARGUERITTE CLIQUOT de MENTQUE ROUHER PALANQUE DONNAT BRUNETIERE VUILLEMOT BONNEFOUS de CHALENDAR de LAFORCADE PROST VARIN DEAN de LUIGNE ROBILLOT ANDRIEU JONNARD de LESPINASSE de BOUNAZEL DOMMANGET de CHABANNES 1924 1926 1927 1932 1936 1940 1941 1942 1943 1945 1946 1946 1946 1949 1952 1954 1957 1959 1961 1963 1926 1927 1932 1936 1940 1941 1942 1943 1945 1946 1946 1946 1949 1952 1954 1957 1959 1961 1963 1964 DODUN RIVERIEUX de VAHAX DAUPHINAUD GASTEY RICKLIN DOR DE LASBOURS de VERNEJOUL de BONNET d’OLEON BOURGIN ROBELIN DE VARINE BOHAN BLANDIN DE CHALAIN de TOURNEMIRE BASTIANI MULLER de SCORBIAC de MOOUSTIER DE CANCHY CHAMBRIS LAPORTE BURI N des ROZIERS 1998 1998 2000 2002 2004 1998 2000 2002 2004 2006 POSTEC HERUBEL FRITSH LACARRIERE SASTRE 2008 2010 2010 LAKIN 2e RĂ©giment de CHASSEURS D’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Créé en 1831. Devise ’ EN AVANT, TOUT EST VÔTRE ’ Filiation 1832 1964 2e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique Dissous Étendard Inscriptions sur l’étendard La Sickack , 1836 / Isly, 1844 / Solferino, 1859 / Puebla, 1863 / Maroc, 1907-1913 / L’Ourcq, 1914 / ThiĂ©rache, 1918 / Mulhouse, 1944 / Bade, 1945 / AFN, 1954 -1962 DĂ©corations - Croix de Guerre 1939-45 avec une palme - Croix du MĂ©rite Militaire ChĂ©rifien - MĂ©daille d’or de la ville de Milan. Insignes HĂ©raldique Le premier insigne de 1935 est le rĂ©sultat d’un concours qui verra la rĂ©alisation du projet ayant le plus de succĂšs. A la stupĂ©faction gĂ©nĂ©rale, c’est le dessin d’un sous-lieutenant dĂ©sabusĂ© reprĂ©sentant un cheval sur roulette muni de deux gros phares, chevauchĂ© par un chasseur d’Afrique transpirant abondamment sous le dur climat de Mascara qui sera retenu. QuatriĂšme modĂšle créé en 1945. Insigne argent et Ă©maillĂ© buste de chevalier, en armure, les bras posĂ©s sur un Ă©cu type espagnol, taillĂ© en jonquille et bleu chargĂ© d’une trompe de chasse et du chiffre ’ 2 ’ d’argent. Devise ’ En avant, tout et vĂŽtre ’ Sur le plastron de la cuirasse, une croix de Malte Ă©maillĂ©e bleu foncĂ© rappelle l’insigne de la 1er Division BlindĂ©e Ă  laquelle appartenait le rĂ©giment. Campagnes 1832-54 AlgĂ©rie // 1854-55 ArmĂ©e d’Orient // 1857-58 AlgĂ©rie // 1859 Italie // 1860 Chine // 1862-67 Mexique // 1870-71 France // 1871-82 AlgĂ©rie // 1895 Madagascar // 1907-13 Maroc // 1914-18 Grande Guerre 1942-43 Tunisie // 1944-1945 LibĂ©ration // 1945 Allemagne // 1954-62 AlgĂ©rie. Historique succinct Créé par Ordonnance Royale du 17 novembre 1831, le 2e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique est formĂ© en France avec des effectifs prĂ©levĂ©s sur le 3e Dragon et le 6e Chasseur Ă  cheval. Il dĂ©barque Ă  Mers-el-KĂ©bir, le 23 mars 1832. PremiĂšres campagnes 1832-1871 L’ALGERIE ; Le rĂ©giment opĂšre principalement dans la province d’Oran contre l’Emir Abd-el-Kader. En 1835 prise de Mascara, occupation de Tlemcen, la Sickack 5 juillet 1836, Sidi-Rached, Sidi-Youssef 1843 puis le 14 aoĂ»t 1844 Isly oĂč le 2e Chasseur du colonel Moris mettent en dĂ©route les cavaliers marocains et s’emparent de huit Ă©tendards. Le rĂ©giment stationne ensuite Ă  Oran, Tlemcen, Sebdou. LA CRIMEE ; Le rĂ©giment est Ă  l’ArmĂ©e d’Orient de 1854 Ă  1856 avec la 1er Division de Cavalerie, il combat Ă  Traldir, Kertch, participe Ă  la prise de SĂ©bastopol le 7 septembre 1855. Il sera de retour en AlgĂ©rie Ă  Oran le 6 mai 1856. CAMPAGNE d’ITALIE ; AprĂšs trois ans de rĂ©pit 4 escadrons du 2e rĂ©giment de Chasseurs participent dĂšs 1859 Ă  la campagne d’Italie et sont prĂ©sent aux combats de Montebello, Milan, Solferino le 24 juin 1859 puis GĂȘnes. La campagne terminĂ©e par la dĂ©faite de l’Autriche ces quatre escadrons sont de retour Ă  Oran le 24 aoĂ»t 1859. LE MAROC 1859 et la CHINE 1860 ; Jusqu’en 1860 le rĂ©giment mĂšne des opĂ©rations sur la frontiĂšre marocaine. En 1860, trente chasseurs du rĂ©giment participent Ă  une expĂ©dition en Chine LA CAMPAGNE du M EXIQUE 1862 – 1867 ; De 1860 Ă  1867 le rĂ©giment est engagĂ© au Mexique. Il combat Ă  Vera-Cruz, San-Pablo-Del MontĂ©, San-Lorenzo, Mexico, Sans-Antonio, participe Ă  la prise de Puebla en 1863 et en 1864 au siĂšge d’Ojaca. Le rĂ©giment de retour en AlgĂ©rie le 28 mars 1867 y retrouve les Ă©lĂ©ments restĂ©s sur place qui ont participĂ© Ă  la rĂ©pression de l’insurrection du Sud Oranais avril-mai 1864. En mai 1869 le rĂ©giment se fixe Ă  Tlemcen LA GUERRE FRANCO-ALLEMANDE 1870 – 1871 ; EmbarquĂ©s pour le France le 31 juillet 1870, le 2e RCA est dirigĂ© sur Metz et placĂ© Ă  l’ArmĂ©e du Rhin. Il combat Ă  Mars-La-Tour et charge Ă  Rezonville le 16 aoĂ»t. PĂ©riode 1871 – 1914 L’ALGERIE ; De retour en AlgĂ©rie un escadron participe Ă  l’expĂ©dition en Kabylie en juin 1871. En avril et mai 1882 deux escadrons participent dans le sud Oranais Ă  la rĂ©pression d’une novelle insurrection. RĂ©duit Ă  cinq escadrons, il stationne Ă  partir de 1887 Ă  Tlemcen PC, Oran un escadron, MĂ©cheria un escadron. De 1907 Ă  1913 le rĂ©giment est employĂ© Ă  la pacification du Maroc oriental. La grande guerre 1914 – 1918 ; EmbarquĂ© pour la France dĂ©but aoĂ»t 1914, le 2e RCA se scinde en deux demi-rĂ©giment les 2e et 4e escadrons, forment avec deux escadrons du 1e RCA, le RĂ©giment de Marche de Chasseurs d’Afrique devenu le 1er RMCA les deux autres deviennent escadrons divisionnaires. Ces unitĂ©s combattent sur l’Ourcq en septembre, en Artois puis dans les Flandres oĂč il participe Ă  la bataille d’Arras. Le 19 fĂ©vrier 1915 les deux escadrons dĂ©tachĂ©s au 1er RMCA rejoignent les escadrons divisionnaires pour former le 2e rĂ©giment de Marche de Chasseurs d’Afrique. AffectĂ© Ă  la 1e brigade de marche de chasseurs d’Afrique en juin, il participe Ă  la guerre des tranchĂ©es et retrouve sa dĂ©nomination initiale le 2e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique le 30 juillet 1916. A la 10e division de cavalerie de janvier Ă  mai 1916 il prend le service aux tranchĂ©es dans le secteur de FĂ»llen et assure la surveillance de la frontiĂšre Suisse. Devenu le rĂ©giment de Cavalerie du 34e Corps d’ArmĂ©e en juin 1916, il est Ă  nouveau scindĂ© en deux groupes d’escadrons ; le 1er est affectĂ© Ă  la 133e DI, le second Ă  la 157e DI Le rĂ©giment opĂšre Ă  cette date dans le secteur de Verdun. Le rĂ©giment Ă©tant dispersĂ©, son Ă©tat major est dissous le 31 dĂ©cembre 1916. RegroupĂ© prĂšs de Dunkerque en aoĂ»t 1917, il opĂšre en Belgique, participe Ă  la bataille des Monts en mai 1918. Le 2e escadron est affectĂ© Ă  la 133e DI, le 3e Escadron Ă  la 29e DI. Ce dernier opĂšre en ThiĂ©rache lorsque l’armistice est signĂ© le 11 novembre 1918. L’entre deux guerres 1919 – 1939 ; AprĂšs l’armistice du 11 novembre, le 2e RCA affectĂ© au corps d’ArmĂ©e colonial fait partie en mars 1919 des troupes d’occupations en Allemagne. RassemblĂ© en juin Ă  Langen et Weitterstadt il rentre en AlgĂ©rie en novembre et rejoint Ă  Oujda ses Ă©lĂ©ments restĂ©s au Maroc durant le conflit. Ces unitĂ©s ne sont pas restĂ©es inactives et y ont assurĂ© le maintien de l’ordre. Trois escadrons nouvellement créés le 1er avril 1915 et portant les numĂ©ros 5, 6, 7 forment le 2e rĂ©giment de Marche du 2e RCA. C’est dans la rĂ©gion de Taza que cette unitĂ© de circonstance assurera sa mission. RegroupĂ© au Maroc en novembre 1919, le 2e RCA est dissous Ă  Oujda le 15 septembre 1922. Recréé le 15 octobre 1922 en AlgĂ©rie, le 2e RCA ex 6e RCA stationne Ă  Mascara et Tlemcen un escadron. Il est affectĂ© Ă  la 2e brigade de cavalerie d’AlgĂ©rie. La deuxiĂšme guerre mondiale 1939 – 1945 1939- 1940 ; Pendant la campagne de 1939-1940 le rĂ©giment reste en Afrique. Le 1er septembre 1939 le 2e RCA devenu avec d’autres unitĂ©s le 182e GRDI est subordonnĂ© Ă  la 16e brigade motorisĂ©e. Fin mars 1940 il quitte sa zone de stationnement PerrĂ©gaux pour la rĂ©gion de TĂ©bessa, puis passe en Tunisie et se positionne dans la rĂ©gion de Gafsa. DĂ©but juillet il rentre Ă  Mascara et reprend sa dĂ©nomination dorigine ’ 2e RĂ©giment de Chasseurs d’Afrique ’ le 1er novembre 1940. L’armĂ©e d’Armistice ; En 1942 le 2e RCA est entiĂšrement motorisĂ©, il est dotĂ© d’AMD et de chars D1. Il est stationnĂ© Ă  Mascara, SaĂŻda puis Oran et Missenghin, et entre dans la composition de la brigade lĂ©gĂšre mĂ©canique. Du 8 au 10 novembre 1942 le rĂ©giment s’oppose au dĂ©barquement des alliĂ©s sur la cĂŽte africaine. La campagne de Tunisie ; EngagĂ© contre les forces de l’axe depuis novembre, le 2e RCA est notamment au combat de Thala le 23 fĂ©vrier 1943. DĂ©but mars il est de retour Ă  Oran oĂč il est rééquipĂ© en matĂ©riel amĂ©ricain. Devenu rĂ©giment de chars, le 2e RCA est en compte Ă  la 1er Division BlindĂ©e, et en prĂ©vision du dĂ©barquement en Provence se perfectionne dans le Sud oranais. La libĂ©ration de la France et d’Allemagne ; Le RĂ©giment embarque le 2 septembre 1944 Ă  Mers-el-kĂ©bir et dĂ©barque le 9 septembre Ă  Sainte-Maxime. Remontant la vallĂ©e du RhĂŽne il est engagĂ© le 29 septembre au nord de Lure opĂšre ensuite dans les Vosges dans la rĂ©gion du Thillot, Cornimont puis en Haute Alsace Bruntatt, Pletterhouse. Le 19 novembre il atteint le Rhin. Combat autour de Mulhouse les 20 et 23 novembre, Burnhaupt-le-bas et bataille Ă  Colmar en janvier 1945. En avril il est Ă  Obernai. Le 12 avril 1945 il franchit le Rhin Ă  Maximiliansau. Le 2e RCA traverse le pays de Bade, Offenburg, Freiburg le 22 avril puis opĂšre sur le haut Danube, entre en Autriche le 1er mai, et, le 8 mai il est Ă  Aach et Domsletten. AprĂšs l’armistice il fait partie des troupes d’occupations et tient garnison Ă  TrĂšves en juillet 1945 puis Ă  Kons Karhaus en septembre. L’aprĂšs guerre ; RentrĂ© en France dĂ©but octobre 1945 il sĂ©journe Ă  AngoulĂȘme, Fontenay-le-Comte et au camp de la Braconne jusqu’en avril 1946. Le 5 mai 1946, il embarque Ă  Marseille pour l’AlgĂ©rie et dĂ©barque Ă  Oran le lendemain. RegroupĂ© en AlgĂ©rie le 2e RCA retrouve son ancienne garnison Mascara et passe sur le type rĂ©giment de reconnaissance montagne. Il compte alors un EHR, un escadron de chars lĂ©gers, deux escadrons d’AM et un escadron de spahis qui sera dissous le 29 juillet 1946. D’abord affectĂ© au GI n° 2 il devient le rĂ©giment de reconnaissance de la 21e DIA et s’installe Ă  Tlemcen en 1949. En 1954 un groupe lĂ©ger est constituĂ© il rejoindra la Tunisie en juin 1954 et assurera le maintien de l’ordre dans la rĂ©gion de Gafsa. La guerre d’AlgĂ©rie 1954- 1962 ; A partir de novembre 1954 le rĂ©giment assure le maintien de l’ordre autour de Tlemcen. Plusieurs escadrons sont dĂ©tachĂ©s Le 3e dans les AurĂšs de novembre 1954 Ă  janvier 1955, le 1er et le 4e au Maroc d’aoĂ»t Ă  octobre 1955. De septembre 1956 jusquen aoĂ»t 1962 le rĂ©giment opĂšre prĂšs du barrage Ouest Ă  la frontiĂšre marocaine 12DI soit 135 kilomĂštres de lignes Ă©lectrifiĂ©es dans les secteurs Sebdou, El-AĂŻcha. En 1959 le 2e RCA compte un ECS., deux escadrons d’AM, un escadron de chars et un escadron de chasse le 2e, nommĂ© commando 127. Chaque escadron dispose d’une harka. En septembre 1962 il est affectĂ© Ă  la 4e Division et regroupĂ© Ă  Sidi-Bel-AbbĂšs. EmbarquĂ© Ă  Mers-el-KĂ©bir le 18 juin 1964, il dĂ©barque Ă  Marseille et rejoint Orange oĂč il fusionne avec le CI /11Cuirassiers pour former le 2e rĂ©giment de chasseurs qui conserve son Ă©tendard de ses traditions. Commandement ; Chef de corps du 2e RCA depuis le 1er dĂ©cembre 1831 3e RĂ©giment de CHASSEURS D’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Créé en 1833. Devise ’ TANT QU’Il EN RESTERA UN ’ Filiation 1833 3e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1963 Dissous Étendard Inscriptions sur l’étendard Constantine, 1837 / SĂ©bastopol 1855 / Soldering, 1859 / Puebla, 1863 / Maroc, 1908 / Champagne, 1915 / ThiĂ©rache, 1918 / Sud-tunisien, 1942 / Danube, 1945 / AFN, 1952 -1962 DĂ©corations Croix de Guerre 1939-45 avec une palme MĂ©daille d’or de la ville de Milan. Croix de l’Yser belge Campagnes 1833-54 AlgĂ©rie // 1854-56 ArmĂ©e d’Orient // 1856-59 AlgĂ©rie // 1859 Italie // 1860 Syrie // 1862-67 Mexique // 1864 AlgĂ©rie // 1870-71 France // 1871-79 AlgĂ©rie // 1881 Tunisie // 1895 Madagascar // 1909-11 Maroc // 1914-18 Grande Guerre //1942-43 Tunisie // 1944-1945 LibĂ©ration // 1945 Allemagne // 1956-62 AlgĂ©rie. Insigne HĂ©raldique Insigne en mĂ©tal argentĂ©, ajourĂ©, Ă  l’intĂ©rieur portant la devise ’ Tant qu’il en restera un ’ et une trompe de chasse ayant en centre le chiffre ’3’’ Historique succinct Le 3e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique est crĂ©e le 1er fĂ©vrier 1833 Ă  BĂŽne en AlgĂ©rie avec les 2e et 8e escadrons du 1er RCA. PremiĂšres campagnes 1833-1871 L’ALGERIE ; Le 3e RCA participe Ă  la conquĂȘte de l’AlgĂ©rie dans la rĂ©gion de BĂŽne et de Guelma de 1883 Ă  1836. Il est de la premiĂšre expĂ©dition de Constantine en novembre 1836 suivi un an aprĂšs par la prise de la ville le 13 octobre 1837, sa future garnison. Il participe Ă  une suite d’opĂ©rations marche sur Djemillla 1839, expĂ©dition dans l’AurĂšs et des portes de fers 1845, de TĂ©bessa 1842, de Zaatcha 1849, affaire de Bougie 1851, expĂ©dition en Kabylie orientale 1852, au Sahara 1853 et une nouvelle fois l’AurĂšs 1853. LA CRIMEE ; Le rĂ©giment est Ă  l’ArmĂ©e d’Orient de 1854 Ă  1856 avec la 1er Division de Cavalerie, il prend part aux combats de Traldir et de TchemaĂźa. Il participe Ă  la prise de SĂ©bastopol le 8 septembre 1855. Il embarquera 9 mois aprĂšs, le 12 mai 1856, Ă  destination de Philippeville. CAMPAGNE d’ITALIE ; EmbarquĂ© pour l’Italie en 1859, il dĂ©barque Ă  GĂȘne et marche sur Voghera, Montebello, Novara, Melegnano et prend une part active Ă  la victoire Ă  Solferino le 24 juin 1859. La campagne terminĂ©e par la dĂ©faite de l’Autriche le rĂ©giment Embarque Ă  GĂȘne et rentre Ă  Constantine le 26 aoĂ»t 1859 LA SYRIE 1860 ; En aoĂ»t 1860 un escadron du 3e RĂ©giment de chasseurs d’Afrique quitte Constantine Ă  destination de la Syrie Il fait partie d’une force internationale dĂ©pĂȘchĂ© dans ce pays suite au massacres de Maronites par les Druzes. Il participe au maintien de l’ordre et Ă  rĂ©tablir la paix civile dans le Liban. Il sera de retour dans sa garnison le 14 octobre aprĂšs une absence de prĂšs trois mois. LA CAMPAGNE du MEXIQUE 1862 – 1867 ; Deux escadrons embarquĂ©s Ă  Alger le 9 septembre 1862 dĂ©barquent au Mexique, le 2 novembre et entre dans la composition du 2e rĂ©giment de marche de chasseurs d’Afrique. Il combat victorieusement Ă  Puebla, Cholula, Atlisco 1863, XĂ©res, Guadalupe 1864. Au cours de ce dernier combat le brigadier Pierre s’empare de l’étendard du 1er rĂ©giment de Lanciers de Zacatecas. Les deux escadrons seront de retour auprĂšs de leur rĂ©giment en AlgĂ©rie en 1867. LA GUERRE FRANCO-ALLEMANDE 1870 – 1871 ; EmbarquĂ©s pour le France le 18 juillet 1870, le 3e RCA est affectĂ©e Ă  l’ArmĂ©e du Rhin. Il charge Ă  Floing, prĂšs de Sedan le 1er Au cours de cette bataille le GĂ©nĂ©ral Ducrot qui demandait une nouvelle charge aux cavaliers du 3e RCA reçu cette rĂ©ponse du colonel Gallifet ’ oui mon gĂ©nĂ©ral, tant qu’il en restera un ’ cette rĂ©plique est devenu la devise du rĂ©giment. Les dĂ©bris du rĂ©giment rejoignent l’armĂ©e de la Loire et Ă  la fin de la guerre regagnent Constantine le 2 mai 1871 PĂ©riode 1871 – 1914 En 1895, un dĂ©tachement est envoyĂ© Ă  Madagascar. De janvier 1908 Ă  janvier 1909, les 1er et 4e escadrons opĂšrent au Maroc occidental, le 2e escadron d’avril 1911 Ă  fĂ©vrier 1913. En 1914, le 3e RCA tient garnison Ă  Constantine le PC et deux escadrons Ă  SĂ©tif La grande guerre 1914 – 1918 Laissant Ă  Constantine son escadron de dĂ©pĂŽt le 5e le rĂ©giment quitte sa garnison et embarque Ă  Alger le 5 aoĂ»t 1914, dĂ©barque Ă  SĂšte le 7 et est dirigĂ© sur Lyon oĂč il devient le rĂ©giment de cavalerie du corps d’armĂ©e colonial. Le 3e RCA reste sur le front de France durant toute la durĂ©e de la guerre. Argonne puis Ardennes belge, combat de Rossignol 22 aoĂ»t, retraite sur la Marne. PremiĂšre bataille des Flandres en octobre et novembre 1914. En 1915, il est aux tranchĂ©es, en juin en Artois puis en Champagne de juillet Ă  octobre. Le 3e rĂ©giment de Marche de Chasseurs d’Afrique est créé et le 3e RCA devient le 7e RCA. RĂ©affectĂ© au 1e Corps d’ArmĂ©e. Colonial le 3e RCA est scindĂ© en deux demi-rĂ©giments. Ses escadrons opĂšrent sur la Somme et en Champagne, toujours scindĂ© en deux. Le 3e RCA assure en 1917 la surveillance des routes, puis combat dans le secteur de Noyon sur l’Aisne en avril et mai et en Alsace en juin/juillet. ReconstituĂ© en aoĂ»t 1918 il se bat en Picardie mars, les Flandres avril sur l’Aisne juin et en Champagne juillet. Le rĂ©giment entre en Lorraine le 17 novembre avec la 129e DI Dieuze, Bitche. Il entre en Allemagne dĂ©but dĂ©cembre et stationne dans le Palatinat jusqu’au 10 avril 1919. Il rejoint ensuite son 3e escadron dĂ©tachĂ© Ă  Lyon depuis le 20 aoĂ»t et embarque Ă  Marseille pour l’AlgĂ©rie le 19 juillet 1919 L’entre deux guerres 1919 – 1939 Fin aoĂ»t 1919 le rĂ©giment est au complet en AlgĂ©rie Ă  SĂ©tif 1er et 2e escadron, Ă  Guelma le 3e escadron, Ă  Constantine le 4e. Depuis ses garnisons du constantinois le 3e RCA envoie des dĂ©tachements de renfort au Maroc aoĂ»t 1921 au Levant septembre 1921, en Tunisie 1922. En 1933 le rĂ©giment se transforme en deux groupes d’escadrons le premier motorisĂ©, le second montĂ© La deuxiĂšme guerre mondiale 1939 – 1945 1939- 1940 ; Pendant la campagne de 1939-1940 le rĂ©giment reste en Afrique. Le groupe d’escadrons motorisĂ© qui avait Ă©tĂ© envoyĂ© en mars 1939 avant les hostilitĂ©s, dans le Sud Tunisiens RĂ©gion de MĂ©dĂ©nine et Gabes rentre Ă  Constantine le 2 juillet. En mai 1941, le 3e RCA est entiĂšrement motorisĂ© et, en raison d’un changement de structure des rĂ©giments, se sĂ©pare du 3e groupe d’escadrons au profit du 9e RCA nouvellement créé. La campagne de Tunisie ; EngagĂ© contre les forces de l’axe depuis novembre, le 3e RCA opĂšre dans le sud tunisien vers Gabes, Gafsa, FĂ©riana, Kasserine, Sidi-Bouzid, Ousseltia. RentrĂ© dans sa garnison de Constantine il se dĂ©place peu aprĂšs en Oranie Ă  Bellevue Ă  proximitĂ© de Mostaganem oĂč dĂšs juin il perçoit le matĂ©riel amĂ©ricain et devient rĂ©giment de reconnaissance de la 1er Division BlindĂ©e. La libĂ©ration de la France et campagne d’Allemagne ; Le 5e escadron dĂ©barque en Provence le 15 aoĂ»t 1944 et participe Ă  la prise de Toulon. Le reste du rĂ©giment embarque Ă  Oran les 2 et 3 septembre et dĂ©barque Ă  la Nartelle le 9 septembre. Ses escadrons sont dĂ©tachĂ©s dans des ’command-combat’’ de la 1er DB. Remontant la vallĂ©e du RhĂŽne il est Ă  Dijon le 13 Ă  Lure le 19. Il combat dans les Vosges Ă  Giromagny, Servance, Melizay, entre en Alsace et participe Ă  la prise de Mulhouse. En fĂ©vrier le 3e RCA est Ă  Carspach, puis assure la surveillance du Rhin qu’il traverse le 25 avril Ă  la hauteur de Hirsingue. Sur le territoire Allemand le rĂ©giment traverse Lörrach 25 avril, Radolfzell 27 avril, le 8 mai il est Ă  Kandel et Landau. AprĂšs l’armistice il occupe le palatinat Ă  Obermosschel juillet 1945 et dĂ©tache un escadron de marche Ă  Berlin. L’aprĂšs guerre De retour en France le 27 octobre 1945 il sĂ©journe Ă , Fontenay-le-Comte. DirigĂ© sur Marseille il embarque pour l’AlgĂ©rie le 21 Mai 1946. StationnĂ© Ă  Maison-CarrĂ© il rejoint Tlemcen dĂ©but aoĂ»t. En octobre 1948 le 3e RCA quitte sa garnison et retourne en Allemagne en occupation et stationne dans le Wurtemberg en zone Sud Ă  Weingarten, Ravensburg avec un escadron dĂ©tachĂ© Ă  Langenargen. Le rĂ©giment participe aux expĂ©riences ’ Javelot ’1954 et devient rĂ©giment de reconnaissance de la 7e DMR. En mars 1955 il embarque Ă  Marseille pour l’AlgĂ©rie avec cette grande unitĂ© le 11 mars 1956. La guerre d’AlgĂ©rie 1954- 1962 DĂ©barquĂ© en AlgĂ©rie le 1er Avril 1956 il stationne dans l’algĂ©rois Ă  l’Arba, Rovigo et Rivet et opĂšre en grande Kabylie puis dans le constantinois dans les secteurs de Kenchela et M’Sila. DĂ©signĂ© pour la force ’ A ’ son 3e escadron, dĂ©barque Ă  Port-Fouad en Egypte le 8 novembre 1956. Le reste du rĂ©giment embarquĂ© sur le SM Pasteur ’ le 9 novembre fait demi tour et revient Ă  Alger le 12. Jusquen 1959 le 3e RCA occupe le secteur de Maison-Blanche, Ain-Taya, l’Arba et Rovigo. En aoĂ»t 1959 il est dirigĂ© sur TĂ©bessa et opĂšre prĂšs du barrage Est Quartier Bekkarial jusqu’en 1961 puis occupe le secteur d’El-Ma-El-Abiod de 1961 Ă  1962. StationnĂ© ensuite entre Constantine et Oued-ZĂ©nati, le rĂ©giment embarque pour la France le 6 fĂ©vrier 1963 et rejoint Sissonne oĂč il est dissous le 28 fĂ©vrier 1963. Commandements ; CHEF DE CORPS du 3er RCA depuis la crĂ©ation, le 1er fĂ©vrier 1833 1833 1833 1835 1836 1841 1846 1852 1853 1860 1863 1864 1868 1870 1874 1880 1881 1887 1889 1895 1900 1903 1906 1910 1913 Colonel BOYER 1er fĂ©vrier Colonel RIGAUD Colonel CORREARD Colonel LANEAU Colonel NOLL Colonel de MIRBECK Colonel NEY de la MOSKOWA Colonel de MAZANGE de SAINT-ANDRE Colonel du BARAIL Colonel MARGUERITTE Colonel de MONTARBY Colonel de GALLIFFET Colonel FLOGNY Colonel GAUME Colonel de CUGNON d’ALINCOURT Colonel du BUQUOY Colonel BUFFET Colonel de FORSANZ Colonel LUGON Colonel SAINTE CHAPELLE Colonel GRELET Lt-colonel CLEMENCON Colonel ANDRIEU Colonel COSTET 1916 1918 1919 1921 1924 1925 1928 1931 1933 1938 1942 1943 1944 1945 1946 1951 1954 1956 1958 1959 1961 1962 Lt-colonel FAURE Colonel TOULAT Lt-colonel LEFEVRE + 2 dĂ©c. 1920 Colonel SCHERER Colonel PERROT Colonel HERCHET Lt-colonel ARGUEYROLLE Lt-colonel CHANOINE Lt-colonel PONCELET Lt-colonel FLIPO Lt-col de BAZELAIRE de BOUCHEPOM Lt-colonel MANCEAUX-DEMIAU Lt-colonel FOUCHET Lt-colonel GUIBERT Lt-colonel de VILLELE Lt-colonel de BATTISTI Lt-colonel des COURTILS Lt-colonel ARGOULD Lt-colonel BOQUET Lt-col Le CARBONNIER de la MORSANGLIERE Lt-colonel PICHON Chef d’Escadron HUET Ă  fĂ©vrier 63 4e RĂ©giment de CHASSEURS D’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Créé en 1839. Devise ’ MA VIE EST DANS L’ACTION ’ Filiation 1839 4e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1856 Dissous, Chasseurs de la Garde ImpĂ©riale 1867 4e rĂ©giment Chasseurs d’Afrique 1945 Dissous 1948 4e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique Ă  partir du 4e Spahis Tunisiens 1959 Dissous 1959 4e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique dissolution du 9e RCA 1963 Dissous Étendard Inscriptions sur l’étendard Miliana, 1842 / Tagum, 1843 / Isly, 1844 / Balaklava, 1854 / Alsace, 1914 / Uskub, 1918 / Mitrovitza, 1918 / Medjez-el Bab, 1942 / AFN, 1954 -1962 DĂ©corations Croix de Guerre1914-18 avec deux palmes Croix de Guerre 1939-45 avec une palme Ordre serbe de Kar-Georges de 4e R avec glaive Croix de Guerre Serbe avec citation Ă  % de l’ArmĂ©e FourragĂšre Croix de Guerre 1914/18 Campagnes 1839-53 AlgĂ©rie // 1854-56 ArmĂ©e d’Orient // 1870 AlgĂ©rie // 1870-71 France // 1811-82 Sud oranais // 1882 Tunisie // 1914-18 Grande Guerre //1942-43 Tunisie // 1944-1945 LibĂ©ration // 1945 Allemagne // 1954-62 AlgĂ©rie. Insignes HĂ©raldique Insigne Ă©maillĂ© et ajourĂ©. A l’intĂ©rieur d’un croissant dorĂ© reprĂ©sentation d’une mosquĂ©e en lĂ©ger relief et argentĂ©e. Il s’agit de la grande mosquĂ©e de Tunis, la Djamma-ez-Zitouna MosquĂ©e de l’Olivier cĂ©lĂšbre pour son grand minaret de 44 mĂštres. Tunis Ă©tait ville de garnison du rĂ©giment. Sur le cĂŽtĂ© un petit Ă©cu Ă©maillĂ© rouge Ă  trois bands noires porte le chiffre ’4’’ Evolution Ecu Ă©maillĂ© bleu foncĂ© en piĂšce rapportĂ© et en lĂ©ger relief, un gantelet d’armure, tenant une masse d’arme ; en pointe, le chiffre ’4’’ jonquille encadrĂ© d’une bande rouge Ă  trois raies noires. En 1959 le 9e RCA, change de dĂ©nomination dans l’ordre de bataille et devient 4e RCA, mais il ne fut pas autorisĂ© Ă  reprendre son ancien Ă©cusson. La raison officielle invoquĂ©e Ă©tait que l’insigne du 4e reprĂ©sentait la mosquĂ©e de Tunis et que la Tunisie nouvellement indĂ©pendante Ă©tait le berceau grandissant de l’ALN. C’est donc l’insigne du 9e RCA qui fut repris le numĂ©ro ’4’’ se substituant au ’9’’ Historique succinct Le 4e rĂ©giment de chasseurs d’Afrique est formĂ© le 3 dĂ©cembre 1839 par ordonnance royale du 31 aoĂ»t 1839 avec les 6emes escadrons des 2e et 3e RCA, et des dĂ©tachements de divers rĂ©giments de dragons et de lanciers. Jusqu’en 1841 il compte cinq escadrons français et un escadron de spahis indigĂšnes. PremiĂšres campagnes 1839-1871 L’ALGERIE ; Alors que les trois autres RCA sont affectĂ©s chacun Ă  l’une des trois provinces d’AlgĂ©rie, le 4e n’a pas de province d’affectation et passe de l’une Ă  l’autre suivant les besoins ; c’est le ’rĂ©giment voyageur ou nomade’’. Du constantinois au Maroc, il livre de nombreux combats au cours de la pacification du territoire et se fait remarquer tout particuliĂšrement Ă  Miliana 1842, Tagin1843 et Isly 1844 LA CRIMEE ; AffectĂ© Ă  l’ArmĂ©e d’Orient il embarque Ă  Arzew et dĂ©barque Ă  Gallipoli en juin 1854 ; combat Ă  Thrace puis Ă  Varna et embarque pour la CrimĂ©e oĂč il participe Ă  la mĂ©morable charge de Balaklava en octobre 1854 et Ă  la prise de SĂ©bastopol le 8 septembre 1855. Dissous le 5 avril en CrimĂ©e le 4e rĂ©giment de chasseurs d’Afrique forme le rĂ©giment de chasseurs de la garde ImpĂ©riale. Il sera recréé en tant que 4e RCA le 1er avril 1867 en AlgĂ©rie Ă  Mostaganem Ă  six escadrons issus de trois autres les autres du 1er Hussards et du 4e Chasseurs. Le nouveau rĂ©giment participe aux colonnes du Sud AlgĂ©rien et des conflits marocains. LA GUERRE FRANCO-ALLEMANDE 1870 – 1871 ; EmbarquĂ©s pour le France avec 4 escadrons, le rĂ©giment dĂ©barque Ă  Toulon. Le 4e RCA est affectĂ©e Ă  l’ArmĂ©e du Rhin. Les 5e et 6e escadron dĂ©barquĂ© en France le 29 dĂ©cembre forment avec deux autres escadrons du 2e RCA, le 2e rĂ©giment de Marche de Chasseurs d’Afrique et rejoignent l’armĂ©e de l’est. Le 1er septembre avec la division de chasseurs d’Afrique il participe Ă  la mortelle charge de Floing, prĂšs de Sedan. Les dĂ©bris du rĂ©giment rejoignent l’armĂ©e de la Loire et Ă  la fin de la guerre regagnent leur rĂ©giment reconstituĂ© en l’AlgĂ©rie. PĂ©riode 1871 – 1914 ReconstituĂ© Ă  Mascara en AlgĂ©rie le 15 octobre 1870, le 4e RCA, participe aux colonnes dans le Sud oranais et Ă  l’expĂ©dition de Grande Kabylie. En juillet 1882 il stationne en Tunisie, d’abord Ă  la Goulette puis Ă  Gabes et dans le sud tunisien avant de remonter vers le Nord par des dĂ©placements successifs par Le Kef, Souk-el-Djena, Sousse, Mammouba, enfin en 1885 il reprend garnison Ă  Tunis. De 1911 Ă  1912 le 2e escadron participe Ă  l’expĂ©dition du Maroc. En 1914, le 4e RCA stationne Ă  Tunis trois escadrons, Sousse un escadron et Bizerte dĂ©pĂŽt. La grande guerre 1914 – 1918 MobilisĂ© dĂ©but aoĂ»t 1914, le 4e RCA quitte Tunis le 4, et embarque Ă  Alger le 9 aoĂ»t 1914. En France, dirigĂ© sur le Doubs, il est affectĂ© Ă  la 44e Division d’Infanterie, se porte en Alsace le 16 aoĂ»t puis, le 22 se replie dans les Vosges et en Lorraine. En octobre il est dĂ©placĂ© en Artois Ă  Arras, dans les Flandres vers Amiens puis en novembre en Belgique. De retour en Artois il occupe jusqu’en septembre 1915 les secteurs de Mont-Saint-Eloi, Berthonval. A l’armĂ©e d’Orient Le rĂ©giment quitte le théùtre des opĂ©rations en mĂ©tropole pour ĂȘtre rattachĂ© Ă  l’ArmĂ©e d’Orient. Il embarque Ă  Marseille dĂ©but novembre et dĂ©barque en Salonique entre le 13 et 23 fĂ©vrier 1915 ; il sera rejoint un an plus tard par le 1er RCA avec qui il forme brigade. Ses actions en MacĂ©doine se dĂ©composent en sĂ©jours. Durant le premier sĂ©jour il mĂšne des opĂ©rations sur le Strouma en aoĂ»t et en Albanie d’octobre Ă  dĂ©cembre 1815. Le deuxiĂšme sĂ©jour en Thessalie en juin /juillet 1917. Un troisiĂšme sĂ©jour l’amĂšne en Vieille GrĂšce en aoĂ»t 1918 Un quatriĂšme sĂ©jour lui donnera l’occasion de se distinguer lors de l’offensive vers le Danube. Prise d’Uskub le 29 septembre 1918 puis Mitrovitza ; .Ses escadrons traversent ensuite la Serbie, le MontĂ©nĂ©gro, la Hongrie et arrivent en Roumanie en Novembre 1918. L’entre deux guerres 1919 – 1939 De fin janvier Ă  mars 1919 les escadrons du 4e RCA sont en Bessarabie, en Ukraine Ă  Odessa, en Turquie puis en Bulgarie. Laissant quelques Ă©lĂ©ments sur place le reste du rĂ©giment rentre Ă  Tunis le 12 septembre 1919 et se reforme. Il appartient maintenant Ă  la 4e brigade de cavalerie d’Afrique et passe alors sur le type de rĂ©giment partiellement motorisĂ© La deuxiĂšme guerre mondiale 1939 – 1945 1939- 1940 ; Pendant la campagne de 1939-1940 le rĂ©giment reste en Tunisie et rejoint la rĂ©gion de MĂ©denine, Tataouine, Ben-Gardane puis en juillet 1940 rentre Ă  Tunis La campagne de Tunisie ; Avec l’arrivĂ©e des troupes allemandes en Tunisie le 4e RCA reprend le combat. Il assure la dĂ©fense de Pont de Medjez-el-Bab le 19 et 20 novembre 1942 et participe aux combats au Djebel Mansour, El Aroussa le 18 dĂ©cembre 1942 et Siliana le 20 janvier 1943. Les troupes allemandes ayant Ă©tĂ© rejetĂ© Ă  la mer il rentre en mai Ă  Tunis et Ă  Sousse avant d’ĂȘtre dirigĂ© sur le Maroc pour s’y rĂ©organiser. TransformĂ© en rĂ©giment de chars Ă  Casablanca, il est affectĂ© Ă  la 3e Division BlindĂ©e. AprĂšs la dissolution de cette grande unitĂ©, le 4e RCA s’installe Ă  MeknĂšs et devient le 1er septembre ’ Centre d’Instruction de l’Arme BlindĂ©e de l’armĂ©e B ’. Le CIAB 1er ArmĂ©e quitte MeknĂšs le 10 novembre 1944, embarque Ă  Mers-el-KĂ©bir pour la France oĂč il stationne Ă  Besançon le 27 novembre 1944 puis Ă  Saverne du 22 avril au 15 novembre 1945 avant d’ĂȘtre dissous. L’aprĂšs guerre Pour la troisiĂšme fois, le 4e RCA est recréé en Tunis le 1er avril 1948. Il tient garnison Ă  Sfax, Gabes, Zarzis puis Mareth. En 1952, il est regroupĂ© Ă  Gabes et participe aux opĂ©rations de maintien de l’ordre en Tunisie. La guerre d’AlgĂ©rie 1954- 1962 Le 2 aoĂ»t 1958 il embarque pour l’AlgĂ©rie et dĂ©barque Ă  Bougie et fait mouvement sur SĂ©tif oĂč ses escadrons opĂšrent dans les secteurs du Hodna-Est, d’El-Keur et de Kerrata. Le rĂ©giment est dissous le 31 janvier 1959 et ses escadrons sont versĂ©s au 4e et 18e Chasseurs Ă  cheval et au 29e Dragon. Le 1er avril 1959 le 9e RCA prend le numĂ©ro 4, il occupe le secteur de Batna et ses escadrons sont dispersĂ©s entre Arris, Timgad, Foum-Toub, Laveran, Chemora, Corneille. A partir d’avril 1961 et jusqu’en aoĂ»t 1962, il stationne sur le barrage Est dans le secteur de la Medjerda. RepliĂ© sur AĂźn-Seymour, il embarque pour la France oĂč il est dissous le 15 novembre 1962. Son Ă©tendard et ses traditions sont conservĂ©s par le 4e chasseurs en garnison Ă  la Valbonne puis Gap. Commandement ; CHEF DE CORPS du 4er RCA depuis le 3 dĂ©cembre 1839 1839 1842 1846 1851 1852 1855 1867 1869 1871 1873 1883 1887 1895 1897 1900 1907 1914 1914 1917 Colonel MARTIN de BOURGON Colonel TARTAS Colonel DUPUCH de FELETZ Colonel de GOUSSENCOURT Colonel COSTE de CHAMPERON Colonel de CAUVIGNY Col. CHAMPION DUBOIS de NANSOUTY Colonel de QUELEN Colonel BONVOUST Colonel INNOCENTI Colonel LETENNEUR Colonel COURTIEL Lt-colonel du PUCH Lt-colonel MICHEL WALON Lt-colonel BERNARD Lt-colonel de BUYER Lt-colonel GUDIN de VALLERIN Lt-colonel BARDI de FOURTOU Lt-colonel DUGUE-MARC CARTHY 1919 1919 1926 1928 1931 1934 1937 1940 1941 1943 1943 1944 1948 1948 1950 1953 1957 1959 1961 Lt-colonel LABAUVE Lt-colonel de CLAVIERE Lt-colonel D’AUMALE Colonel VICQ Lt-colonel de CALONNE d’AVESMES Lt-colonel MARCHAL Lt-colonel QUESNEL Lt-colonel HALLIER Lt-col de COURTIEULX de BEAUMONT Lt-col JOUSSEAUME de la BRETESCHE Colonel de TRUCHIS de VARENNES Lt-colonel de VANDIERE de VITRAC Colonel NICOLE Lt-colonel MOISSENET Lt-colonel ROUMIANTSOFF Lt-colonel BLANC Lt-colonel L’ELEU de la SIMONE Lt-colonel RENOULT 1er avril 1959 Lt-colonel BOUILLAS au 15 mars 1962 5e RĂ©giment de CHASSEURS D’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Créé en 1887. Devise ’ SAVOIR-VOULOIR ’ Filiation 1887 5e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1963 Dissous Étendard Inscriptions sur l’étendard Maroc, 1908 / La Marne, 1914 / Levant, 1920-21 / Djebel-Zaghouan, 1943 / Toulon, 1944 / Danube, 1945 / AFN, 1954 -1962 DĂ©corations Croix de Guerre1914-18 avec une Ă©toile vermeil Croix de Guerre 1939-45 avec deux palmes FourragĂšre Croix de Guerre 1914/18 Insignes HĂ©raldique Insigne créé avant 1939 par Drago. Dans un fer Ă  cheval, la place du gouvernement d’Alger avec la grande mosquĂ©e Djemaa KĂ©bir ; en fond de dĂ©cor le cap Matifou qui ferme la baie d’Alger ; une chĂ©chia rouge de la subdivision d’arme Ă  trois raies noires et son gland, la pince de fer porte le chiffre ’5’’ ; le fer Ă  cheval Ă©voque le groupe d’escadrons montĂ©s, l’automitrailleuse le groupe d’escadron motorisĂ©. Evolution Insigne en mĂ©tal argentĂ© mat. A l’intĂ©rieur d’un chiffre ’5’’ un lion brochant sur une silhouette de char, gravĂ© d’un large trait, le fond de l’insigne est gĂ©nĂ©ralement sablĂ©. Le lion des armes de Chamborant, rappelle que le 5e RCA Ă  Ă©tĂ© crĂ©e en 1887 avec trois escadrons du 2 e Hussard hussards de Chamborant. De surcroit en 1943, quand le 5e RCA a Ă©tĂ© incorporĂ© dans la 1e Division BlindĂ©e, avec laquelle il allait participer Ă  la libĂ©ration plusieurs de ses officiers, et en particulier le colonel, venaient des 2 e hussards et avaient rejoint l’AFN Ă  travers l’Espagne aprĂšs occupation de la zone libre et la dissolution de leur rĂ©giment. Cet insigne a Ă©tĂ© conçu en 1944 par jean Brune, Ă©crivain et peintre algĂ©rois qui fut aussi chef de char du commandant de Menditte Campagnes 1895-96 Madagascar // 1900-01 Chine //1908-12 Maroc //1914-18 Grande Guerre // 1920-1921 Levant //1942-43 Tunisie // 1944-1945 LibĂ©ration // 1945 Allemagne // 1954-62 AlgĂ©rie. Historique succinct Le 5e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique est créé le 1er octobre, loi du 25 juillet 1887. Il est formĂ© de trois escadrons du 2e Hussard et par un escadron le 6e des 1er et 3e RCA. Jusqu’en octobre 1892 il stationne en AlgĂ©rie Ă  Alger PC, OrlĂ©anville deux escadrons et Miliana un escadron. PremiĂšres campagnes 1893-1914 ; Divers Ă©lĂ©ments du rĂ©giment participent aux expĂ©ditions d’outre-mer ; - Un peloton Ă  Madagascar 1895 – 1896 - Le 2e escadron en Chine 1900 – 1901 - Le 1er Escadron en 1908 au Maroc - Le succĂšs dans de nombreuses opĂ©rations et les combats victorieux d’AĂźn el Koum et de R’Fakhas le 29 fĂ©vrier 1908 permettent au rĂ©giment d’inscrire ’ Maroc 1908 ’ dur l’étendard. Cet escadron rentre Ă  Alger en 1912 - Le 2e escadron Ă  son tour prendra part aux opĂ©rations au Maroc Le rĂ©giment reprend garnison Ă  Alger, un escadron est dĂ©tachĂ© Ă  Aumale de dĂ©cembre 1908 Ă  avril 1913, puis les 3 e et 4 e escadrons s’installent Ă  Blida La grande guerre 1914 – 1918 EmbarquĂ© pour la France le 4 aoĂ»t 1914 le rĂ©giment prend part, d’aoĂ»t Ă  dĂ©cembre aux batailles de Charleroi, de la Marne et de l’Yser. En 1915 il combat en Argonne, sur la Somme, en Champagne et en Lorraine en novembre et dĂ©cembre. En 1916 il est en Alsace avec la 10 Division de Cavalerie. En septembre 1916, il se scinde en deux groupes d’escadrons. Le premier reste en France oĂč il est affectĂ© Ă  la division marocaine jusqu’en janvier1919, le second composĂ© du 3e et 4e escadron avec la 76e division d’Infanterie est affectĂ© Ă  l’ArmĂ©e d’Orient et opĂšre dans les Balkans. Le 3e escadron sera dissous en aoĂ»t 1918 et le 4e en 1919. Le 5e escadron aprĂšs avoir combattu au sein de la 3e brigade marocaine dans les Vosges et en Artois quitte le théùtre d’opĂ©rations pour rejoindre l’ArmĂ©e d’Orient en septembre 1916 L’entre deux guerres 1919 – 1939 AprĂšs quelques semaines d’occupation en Allemagne le 1er groupe d’escadrons s’installe Ă  Morhange et entre dans la composition du 2e RĂ©giment Mixte de Marche de Cavalerie du Levant RMMCL partant pour la Galicie. Les 3e et 4e escadrons recréé le 14 aoĂ»t 1919 au sein du RMMCL opĂšrent en Syrie de juin 1920 Ă  1923. Ces quatre escadrons ont permis d’inscrire ’ Levant’’ sur l’étendard du rĂ©giment. ReconstituĂ© en AlgĂ©rie le 1er mars 1921 il tient garnison Ă  Alger. En 1925 il participe aux opĂ©rations du Rif marocain. A partir du 1er octobre le 5e RCA est semi-motorisĂ©, le 1er groupe motorisĂ© reste Ă  Alger au quartier Marguerite, le second groupe Ă  cheval, s’installe Ă  Maison-CarrĂ©e La deuxiĂšme guerre mondiale 1939 – 1945 1939- 1940 ; Le groupe d’escadrons motorisĂ© devient le 1er mars 1940 le 181 GRD I et s’installe sur la frontiĂšre du Maroc espagnol. Le groupe d’escadrons Ă  cheval forme avec le 1er rĂ©giment de spahis algĂ©rien une brigade de rĂ©serve gĂ©nĂ©rale qui jusqu’au 16 aoĂ»t 1940 stationne au camp du Lido prĂšs de Fort de l’EAU. Le 28 octobre 1940 l’escadron motocycliste du 1er escadron part en ReconstituĂ© le 1er novembre 1940 le rĂ©giment est entiĂšrement motorisĂ©. La garde d’honneur du gĂ©nĂ©ral Weygand lui est rattachĂ©e. La campagne de Tunisie ; Un dĂ©tachement de marche 1er et 3e escadron part pour la Tunisie avec la brigade lĂ©gĂšre mĂ©canique, combat sur l’axe Sbiba-Sbeitla et opĂšre dans la rĂ©gion Pichon-Kairouan fin 1942. En avril et mai 1943 il participe aux combats de Pont du Fahs, Bir-Halima dans le Djebel Zaghouan. Puis aprĂšs le dĂ©filĂ© de la victoire Ă  Tunis rentre Ă  Alger. LibĂ©ration de la France et campagne d’Allemagne RĂ©organisĂ© en 1943 le 5e RCA devient l’un des rĂ©giments de char de la 1er DB ; A partir d’octobre 1943 le rĂ©giment perçoit le matĂ©riel amĂ©ricain et part s’entraĂźner dans l’oranais du 26 octobre 1943 au 20 mai 1944 avant de s’installer en zone d’attente ArĂ©a Ă  Assi-Ben-Okba. le 6 juin 1946. EmbarquĂ© Ă  Mers-el-Kebir et Oran Ă  partir du 8 aoĂ»t, il dĂ©barque dans la baie de Sainte-Maxime entre le 16 et 18 aoĂ»t. AffectĂ© au ’ command-combat n° 2’de la 1er DB. Le rĂ©giment participe Ă  la libĂ©ration de Toulon le 24 aoĂ»t 1944 puis remonte la vallĂ©e du RhĂŽne et de la SaĂŽne, libĂšre Givry le 5 septembre combat dans les Vosges, la Chapelle Ronchamp le 29 septembre. Il entre en Alsace le 18 novembre et mĂšne de durs combats dans les citĂ©s ouvriĂšres Ă  l’Ouest de Mulhouse en janvier 1945. Le 5e RCA franchit le Rhin Ă  Mannheim le 6 avril traverse Baden-Baden 12 avril Tuttlingen ’21 avril, le Danube, Ulm, Biberach 13 avril Kempten 29 avril. AprĂšs l’Armistice il va s’installer Ă  Spire et dans sa rĂ©gion en occupation. Il stationne ensuite dans la rĂ©gion de Mayence et de Kreuznach du 14 juillet au 8 octobre 1945 L’aprĂšs guerre RamenĂ© en France avec la 1er DB, le 5e RCA est Ă  Nantes du 25 octobre 1945 au 12 mai 1946. Les 2e et 3e escadrons passent au 2e rĂ©giment de Hussards, les chars sont versĂ©s au 2 e cuirassier. Le reste du rĂ©giment, sans matĂ©riel retourne en AlgĂ©rie. DĂ©barquĂ© Ă  Alger entre le 24 et 31 mai, le rĂ©giment est reconstituĂ© avec l’apport du 1er RĂ©giment de Chasseurs d’Afrique de RĂ©serve RCAR et des Ă©lĂ©ments du 5e RCA qui retrouve ses cantonnements du quartier Marguerite Ă  Mustapha qu’il quitte en avril 1949 pour Maison-CarrĂ©e et le camp du LIDO. Du 22 juin au 15 dĂ©cembre 1954 un groupe lĂ©ger d’une cinquantaine d’hommes opĂšre en Tunisie. La guerre d’AlgĂ©rie 1954- 1962 A partir de novembre 1954, le rĂ©giment participe aux opĂ©rations de maintien de l’ordre dans l’algĂ©rois, rĂ©gion de Blida, Souma, Marengo, puis dans le massif des AurĂšs, en Oranie et en Kabylie. En 1957 le 5e RCA, s’installe dans le Sersou au sud du massif de l’Oursenis PC Ă  Bourbaki. En aoĂ»t 1958, il tient le secteur de Teniet-el-Haad ZOA avec ses unitĂ©s Ă  Teniet, Marbot, Boubaki et Les CĂ©dres. En mars et avril 1958 certains Ă©lĂ©ments son dĂ©placĂ©s Ă  Alger avec une mission particuliĂšre celle d’assurer le maintien de l’ordre ? Le rĂ©giment s’installe ensuite dans la vallĂ©e du ChĂ©lif, le long de la route Alger-Orleansville Kherba, Oued-Fodda, Rouina. Le 21 septembre 1962 le 3e escadron relĂšve Ă  Affreville le 28e Dragon dissous. RegroupĂ© Ă  OrlĂ©ansville en fĂ©vrier 1963 le 5e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique est dissous. Commandement CHEF DE CORPS du 5er RCA depuis la crĂ©ation le 1er octobre 1887 1887 1889 1891 1893 1898 1900 1903 1906 1900 1913 1917 1920 1921 1923 1926 1928 1932 1933 Colonel de GIRARDIN Colonel de BUTLER Colonel KIRGENER de PLANTA Colonel de POMMAYRAC Lt-colonel NUSSARD Lt-colonel CONNEAU Lt-colonel de CONTADES-GIZEUX Colonel CHEVILLOTTE Lt-colonel CLOZET Lt-colonel THIERRY d’ARGENLIEU Lt-colonel CHALANQUI-BEURET Colonel DUPERTUIS Colonel JOUIN Colonel de BONNEFOY Colonel LOBEZ Colonel HERCHET Colonel GAILLARD Colonel MARTIN GALLEVIER de MIERRY 1937 1940 1941 1943 1944 1944 1945 1946 1948 1949 1950 1952 1954 1956 1958 1959 1962 1962 Colonel DURAND Lt-colonel de BARDIES-MONTFA Colonel SIMON Lt-col DESAZARS de MONTGAILHARD Colonel KIENTZ Lt-colonel GROUT de BEAUFORT Lt-colonel DODELIER Colonel de BRETERECHE de MENDITTE Lt-colonel JOURDIER Lt-colonel DELARUE Lt-colonel GELIOT Lt-colonel RIBES Lt-colonel COURTOIS + 14 mai 1954 Colonel HARGOUS Colonel MENIERE de SCHACKEN Colonel JULIEN Colonel JEANNEROD Lt-colonel DESCHAMD 6e RĂ©giment de CHASSEURS D’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Créé en 1887. Devise ’ TOUJOURS RENAÎT ’ Filiation 1887 6e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1922 Dissous 1941 6e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1941 Dissous 1945 6e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1962 Dissous Étendard Inscriptions sur l’étendard Casablanca, 1908 / Bou-Denib, 1908 / L’Yser, 1914 / MeziĂ©res, 1918 / Belfort, 1944 / Stuttgart, 1945 / AFN, 1956 -1962 DĂ©corations Croix de Guerre 1939-45 avec palme Campagnes 1895- 96 Madagascar // 1900-01 Chine // 1908-12 Maroc //1914-18 Grande Guerre // 1941 Levant // 19441945 LibĂ©ration // 1945 Allemagne// 1956-62 AlgĂ©rie. Insignes HĂ©raldique Le premier insigne rĂ©alisĂ© en 1941 s’inspire de celui du 8e groupe d’automitrailleuse dont une partie du personnel est issu. Une gazelle bondissante rivalise de vitesse avec une automitrailleuse violette couleur distinctive des troupes du Levant Ă  l’intĂ©rieur d’un croissant bleu. Evolution En 1944 le rĂ©giment adopte un nouvel insigne. Insigne en mĂ©tal argentĂ© peint ou Ă©maillĂ©, Ă©cu argentĂ© ; en pointe. Le chiffre ’6’’ argentĂ© se dĂ©tachant sur fond rouge sur lequel se dĂ©tachent trois bandes noires de la chĂ©chia des chasseurs d’Afrique ; au centre s’élevant d’un brasier Ă  5 ou 7 flammes suivant les modĂšles un phĂ©nix noir. Le choix de ce motif central illustre la devise du rĂ©giment ’’ Toujours renait ’ et fait allusion aux dissolutions et reconstitutions successives du rĂ©giment, chaque fois que la guerre l’exigeait. Historique succinct Le 6e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique est créé le er octobre, loi du 25 juillet 1887. En AlgĂ©rie Ă  Mascara. Il est formĂ© de trois escadrons du 4e hussard et par un escadron le 6e des 2er et 4e RCA. PremiĂšres campagnes Le 6e RCA opĂšre dans le Sud oranais mais envoie des dĂ©tachements Ă  Madagascar 1895 – 1896, en Chine 1900 – 1901, au Maroc 1908 – 1912. En 1914 il stationne Ă  Mascara PC Oran et Sidi-Bel-AbbĂšs. La grande guerre 1914 – 1918 EmbarquĂ© pour la France le 6 aoĂ»t 1914 le rĂ©giment dĂ©barque Ă  SĂšte et rejoint la 37e Division d’Infanterie avec laquelle il combat en Belgique Dinan, Guise puis en France se repliant jusqu’à la Marne Ă  Montmirail. En septembre, octobre 1915 il se bat vers Reims et sur l’Yser en novembre. De juin 1915 Ă  aoĂ»t 1916 il forme la cavalerie de lu 38e CA, puis il prend le service aux tranchĂ©es dans la rĂ©gion de Reims de la Pompelle et des Marquises . En dĂ©cembre 1916 le rĂ©giment est dispersĂ© deux de ses escadrons dĂ©tachĂ©s auprĂšs de la 56e DI regagne le Constantinois en AlgĂ©rie. Ils reprendront le combat en mĂ©tropole Ă  leur retour en avril 1917 avec le 34e CA leur nouvelle affectation. Les autres escadrons restant en mĂ©tropole sont l’un Ă  Verdun avec la 67e Division d’Infanterie, le second, le 4e escadron, en haute Alsace. A partir d’aoĂ»t 1917 le 6e RCA se scinde en deux groupes d’escadrons. Le 1er groupe est affectĂ© Ă  la 38 DI et le 2e Ă  la 97 DI ; ce dernier groupe opĂšre vers Saint-Mihiel en liaison avec l’armĂ©e amĂ©ricaine, libĂšre MĂ©ziĂšres le 9 novembre 1918 et Sedan le 10 novembre puis marche sur le Rhin et atteint Worms et Mayence en Allemagne. Fin janvier 1919 les deux groupes d’escadrons jusqu’à lors sĂ©parĂ©s reconstituent le 6e RCA et de fĂ©vrier Ă  octobre 1919 sont positionner en garde de la tĂȘte de pont Ă  Kehl. RentrĂ© en AlgĂ©rie le 20 octobre 1919, le rĂ©giment retrouve ses garnisons de Mascara, Oran, OrlĂšansville, change de dĂ©nomination et devient 2e RCA. DeuxiĂšme crĂ©ation Le 1er RĂ©giment de dĂ©couverte et combat 1er RDC est formĂ© le 10 dĂ©cembre 1940 Ă  Beyrouth Levant avec deux escadrons du 8e GEAM et d’une compagnie du 63e complĂ©tĂ© par des Ă©lĂ©ments du 68e BCC. Cet amalgame d’unitĂ©s prend la dĂ©nomination de 6e rĂ©giment de chasseurs d’Afrique le 1er janvier 1941. Aux cours de la campagne contre les forces Anglos-gaullistes du 8 au 12 juillet les escadrons sont engagĂ©s dans des reconnaissances et des actions de retardement dans les secteurs du littoral entre Tyr et SaĂŻda 8 au 14 juin, dans le Chouf 18 au 30 juin l’Anti-Liban 1er au 13 juin, la Kekaa, la rĂ©gion d’Homs Ă  Damour et Ă  Ralda. Ses pertes s’élĂšvent Ă  31 tuĂ©s dont trois officiers. RegroupĂ© Ă  Beyrouth, le 6e RCA rentre en France le 19 septembre. StationnĂ© au camp de Gers prĂšs de Tarbes, oĂč il reçoit des personnel du 7e RCA dissous et va s’installer Ă  Issoire oĂč il devient le 6e Groupe d’Escadrons Autonome de Chasseurs d’Afrique GEACA le 1er novembre 1941. En dĂ©cembre 1942 Il rejoint Maison-CarrĂ©e en AlgĂ©rie puis est dirigĂ© sur le Maroc. En garnison Ă  TAZA le 6e GEACA se reconstitue et reprend sa dĂ©nomination de 6e RCA le 1er fĂ©vrier 1943. En octobre, il perçoit le matĂ©riel amĂ©ricain et devient l’un des rĂ©giments de la 5e Division BlindĂ©e puis se dĂ©double pour former le 6e Cuirassiers. AprĂšs une pĂ©riode de formation le rĂ©giment passe en AlgĂ©rie et rejoint la zone d’attente d’Assi-Ben-Okba. LibĂ©ration de la France et campagne d’Allemagne EmbarquĂ© Ă  partir du 13 septembre il dĂ©barque le 23 septembre Ă  Saint-Tropez. AffectĂ© au ’ combat-command n° 6 ’ de la 5e il fait mouvement sur la Haute –SaĂŽne, combat Ă  Gray et Vesoul puis dĂ©bouche dans la trouĂ©e de Belfort le 17 novembre, libĂšre la ville et se porte sur la Haute-Alsace oĂč il combat Ă  Dannemarie, Aspach, Thann. Du 25 janvier au 5 fĂ©vrier 1945 il participe Ă  la rĂ©duction de la poche de Colmar, nettoie la forĂȘt d’Haguenau en mars 1945 puis franchit la Lauter, traverse la ligne Siegfried et la forĂȘt de Bienrwakl. OpĂ©rant sur la rive droite du Rhin en pays de Bade, Ă  travers la forĂȘt noire et le Wurtemberg le 6e RCA s’empare de Stuttgart le 21 avril, traverse le Neckar, le Danube, s’empare de Tuttlingen le 26 avril 1945 et arrive sur les bords du lac de Constance. Les pertes au cours de ces campagnes s’élĂšvent Ă  104 tuĂ©s dont neuf officiers. L’aprĂšs guerre Le 6e RCA participe Ă  l’occupation de l’Allemagne avec le GR n° 5. De mai 1945 Ă  avril 1946, il est successivement Ă  Biberach, Saint-Wendel, Spire puis Lachen Ă  partir de mai 1948 jusqu’à 1956. La guerre d’AlgĂ©rie 1954- 1962 EmbarquĂ© Ă  Marseille le 12 avril 1956 avec la 5e brigade de Cavalerie, le 6e RCA dĂ©barque Ă  Oran pour participer aux opĂ©rations en AlgĂ©rie. D’abord stationnĂ© Ă  Tipaza puis Ă  Mostaganem, il pacifie le massif Dahra mars 1957-1958, surveille l’Ouarsenis oranais PC Ă  Renault puis prend en charge le secteur d’Inkermann. En septembre 1961 il reçoit cinq escadrons du 9e RCA dissous. En mars 1962 il assure le maintien de l’ordre Ă  Mostaganem. RĂ©organisĂ© en juin et rĂ©duit Ă  un ECS et cinq escadrons ; il rejoint fin aoĂ»t Oran oĂč la majoritĂ© de ses effectifs sont ventilĂ©s dans divers corps. Son organe liquidateur embarque le 4 septembre pour la mĂ©tropole oĂč le rĂ©giment est dissous Ă  Sissonne le 30 septembre 1963. Commandement ; CHEF DE CORPS du 6e RCA depuis la crĂ©ation le 1er octobre 1887 1887 1890 1896 1898 1901 1906 1913 1913 1917 1919 1920 1940 1941 1941 1941 Lt-colonel POULLEAU Colonel d’HARANGUIER de QUINCEROT Colonel d’AUTEL Colonel VILLIERS Colonel de GERUS Lt-colonel LEVE Lt-colonel JOUINOT—GAMBETTA Lt-colonel FRANCOLILI Colonel BREZET Lt-colonel de BENOIT Colonel TOULAT Lt-colonel AMANRICH dĂ©c. 1940 Chef d’Escadrons de VIREL Chef d’Escadrons MARION Lt-colonel LEHR 1er nov 1941 1942 1943 1943 1945 1947 1948 1951 1953 1955 1956 1957 1958 1959 1961 Chef d’Escadrons de LABARTHE Chef d’Escadrons RENAUDEAU d’ARC Colonel CHARUIT 1er fĂ©vrier Lt-colonel RENAUDEAU d’ARC Lt-colonel DUDOGNON Lt-colonel DIVARY Colonel de POUILLY Colonel SABLON du CORAIL Lt-colonel ARNOULT Lt-colonel MAUCHE Chef d’Escadrons Le MASSON Lt-colonel HENNION Lt-colonel DETURBET Lt-colonel LALO Lt-colonel NIELLY au 30 sep 62 7e RĂ©giment de CHASSEURS D’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Créé en 1914. Devise ’ PAR NOUS LA FRANCE RENAÎTRA ’ Filiation 1914 2e rĂ©giment de Marche de Chasseurs d’Afrique 1915 7e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1916 Dissous 1941 7e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1941 Dissous 1943 7e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique reformĂ© Ă  partir des chantiers de jeunesse 1947 Dissous 1948 7e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1963 7e rĂ©giment de Chasseurs 1964 Dissous Étendard Inscriptions sur l’étendard Garigliano, 1944 / Toulon, 1944 / Wurtemberg, 1945 Ces inscriptions ont Ă©tĂ© reportĂ©es sur l’étendard du 7e RĂ©giment de Chasseurs DĂ©corations Croix de Guerre 1939-45 avec trois palmes FourragĂšre Croix de Guerre 1939-45 Campagnes 1914-16 Grande Guerre //1941 Levant // 1943-1944 Italie // 1944-1945 LibĂ©ration // 1945 Allemagne. Insignes HĂ©raldiques Premier modĂšle RĂ©alisĂ©e artisanalement en Syrie en 1941, l’insigne prĂ©sente une tĂȘte de bĂ©douin coiffĂ©e du keffieh dans un cor de chasse ; la tĂȘte du bĂ©douin est empruntĂ©e Ă  l’insigne du 8e escadron d’AMC ; ayant servi Ă  former le nouveau rĂ©giment. Evolution DeuxiĂšme modĂšle en 1943. Ecu dorĂ© Ă  fond bleu. Au centre les symboles de l’Afrique Française du Nord française et musulmane ; Ă©toile chĂ©rifienne, croissant, main de Fatima et coq gaulois. Inscription ’ 7e RCA ’ sur fond bleu qui a remplacĂ© l’inscription ’ chantier jeunesse ’ du deuxiĂšme modĂšle initial. Le coq est rouge, le croissant et l’étoile main de Fatma dorĂ©e. En pointe la devise ’ Par nous la France renaĂźtra ’ TroisiĂšme modĂšle e 1954 Insigne argentĂ© et Ă©maillĂ©. Ecu de type suisse, tranchĂ© bleu clair et jonquille. Au centre, deux sabres entrecroisĂ©s, en pointe-le chiffre ’ 7 ’, brochant sur les deux sabres, en piĂšce rapportĂ©e et en relief, un heaume empanachĂ©. Historique succinct Le rĂ©giment de marche du colonel de Sazilly formĂ© le 23 octobre 1914 et rattachĂ© Ă  la 1er Division de Cavalerie devient le 3e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique avril 1915 Ă  CompiĂšgne. Il compte trois escadrons et combat sur le front de France avec la 37e DI. Devenu 7e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique le 2 aoĂ»t 1915 il forme brigade avec le 2e RSA. Il participe aux combats menĂ© sur l’Oise Ă  Offremont et dans les Vosges. Alors qu’il faisait partie de la 1Ăšre brigade de Chasseurs d’Afrique, le rĂ©giment est dissous le 5 janvier 1816 et ses escadrons versĂ©s aux deux autres rĂ©giments de la brigade les 2e et 5e RCA. La deuxiĂšme guerre mondiale 1939 – 1945 L’armĂ©e d’Armistice au Le Levant ; 2e crĂ©ation Le 2e rĂ©giment mĂ©canique de dĂ©couverte et de combat formĂ© le 1er janvier 1941 en Syrie stationne Ă  Damas et Abla oĂč il prend la dĂ©nomination de 7e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique le 1er fĂ©vrier 1941. Du 8 juin au 22 juin 1941, il prend part aux opĂ©rations contre les forces Anglos-gaulliste raid sur Kuneitra le 16 juin, bataille de Damas-MezzĂ© le 20 juin. RapatriĂ© en France, le 7e RCA s’installe au camp de Gers prĂšs de Tarbes oĂč il est dissous et forme le 2e escadron du 6e RCA. La libĂ©ration de la France ; 3e crĂ©ation Le groupe autonome de chasseurs de chars formĂ© Ă  partir de fĂ©vrier 1943 avec des Ă©lĂ©ments de la jeunesse d’Afrique du Nord de la classe 1943 devient le 1er rĂ©giment de Chasseurs de Chars le 1er mars 1943. StationnĂ© Ă  Ben-Chicao, prĂšs de MĂ©dĂ©a, il est rebaptisĂ© 7e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique le 1er avril 1943. DĂšs sa perception du matĂ©riel amĂ©ricain il se dĂ©place dans le Sud oranais Ă  Mercier-Lacombe oĂč il parfait son entraĂźnement. D’abord incorporĂ© Ă  la 1er il devient unitĂ© de rĂ©serve gĂ©nĂ©rale et sera adaptĂ© Ă  la 3e Division d’Infanterie AlgĂ©rienne pendant presque toutes les opĂ©rations de 1944 – 1945. La campagne d’Italie ; EmbarquĂ© Ă  Arzew Ă  partir du 27 dĂ©cembre 1943, il dĂ©barque Ă  Naples et Brindisi le 1er janvier 1944. Il combat sur le sol italien au sein du corps expĂ©ditionnaire français et s’illustre au BelvĂ©dĂšre, dans la plaine de San-Elia Ă  Cassino. En mai 1944, Ă  la bataille du Garigliano, il participe Ă  cette importante victoire qui ouvre au et aux alliĂ©s, la route de Rome et de Sienne. Castelfore, Esperia, Pico, Radicof sont autant de victoire au crĂ©dit du 7e RCA. RegroupĂ© Ă  Tarente le 22 juillet, AffectĂ© Ă  l’ArmĂ©e ’ B ’ du gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny il embarque le 10 aoĂ»t 1944 pour la France. La libĂ©ration de la France ; Le 17 aoĂ»t 1944 l’EHR les 2e et 4e escadrons dĂ©barquent Ă  Saint-Tropez, le 1er escadron Ă  Cavalaire le 21 aoĂ»t, le 3e escadron Ă  Marseille le 20 septembre. Il est tout de suite engagĂ© et participe Ă  la libĂ©ration de la Provence. Par les Alpes libĂšre Bourg-Saint-Maurice le 2 septembre, traverse le Jura, les Vosges, et entre en Alsace. En janvier 1945 il assure la dĂ©fense de Strasbourg puis combat Ă  Kilstett et Oberhoffen le 15 mars. La campagne d’Allemagne ; Le 30 mars aprĂšs la rupture de la ligne Siegfreid le 7e RCA entre en Allemagne, s’empare de Spire, traverse le Wurtemberg, combat Ă  Rastat et Stuttgart le 21 avril. Il participe ensuite Ă  l’occupation de l’Allemagne de mai 1945 Ă  dĂ©cembre 1947 ; d’abord Ă  Herrenberg en 1945 puis en RhĂ©nanie Ă  Alzey et Dalsheim en mai 1956. Le 2 septembre 1946 deux escadrons sont dĂ©tachĂ©s Ă  Berlin. Le 7e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique est dissous Ă  Berlin le 15 dĂ©cembre 1947. L’aprĂšs guerre 4e crĂ©ation Le 7e RCA est reconstituĂ© le 1er aoĂ»t 1848. RĂ©giment de chasseurs de chars il est affectĂ© Ă  la 3e Division d’Infanterie puis au 1e CA en fĂ©vrier 1947. Ses garnisons successives seront Primasens en 1948, TrĂšves en octobre 1948, Coblence en aoĂ»t 1951, Marburg en octobre 1955 puis Friedrichshafen en novembre 1956. En fĂ©vrier 1960 il est affectĂ© Ă  la 13e Brigade MĂ©canisĂ©e de Constance et devient alors le 7e rĂ©giment de chasseurs Ă  Friedrichshafen. Commandement ; CHEF DE CORPS du 7er RCA depuis le 23 octobre 1914 1914 1915 1941 194 3 1945 194 6 194 8 194 9 Colonel de SAZILLY octobre Colonel SOULE Lt-colonel Le COURTEULX de CAUMONT Lt-colonel VAN HECKE Lt-colonel de VANDIERE de VITRAC Lt-colonel de CARMEJANE Chef d’Escadrons MAYEUX Lt-colonel ROUVILLOIS 1952 1954 1957 1959 1962 Lt-colonel SEGUINEAU de PREVAL Lt-colonel GASQ Lt-colonel de la FERTE SENECTERE Lt-colonel CHEVALIER Lt-colonel DUFAURE du CITRES au 31 mai 1963 8e RĂ©giment de CHASSEURS D’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Créé en 1915 Filiation 1915 8e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1917 Dissous 1941 8e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1941 8e rĂ©giment interarmes de Bizerte 1963 Dissous Étendard Inscriptions sur l’étendard Garigliano, 1944 / HyĂšres, 1944 / Vosges, 1944 DĂ©corations Croix de Guerre 1914-1918 avec Ă©toile d’argent Croix de Guerre 1939-45 avec deux palmes FourragĂšre Croix de Guerre 1939-45 Campagnes 1915-17 Grande Guerre // 1942-43 Tunisie // 1943-1944 Italie // 1944-1945 LibĂ©ration 1945 Allemagne.// 1957 – 60 AlgĂ©rie Insignes HĂ©raldique. TĂȘte de rhinocĂ©ros Ă©voquant le Soudan, premier lieu de stationnement, sur une ancre coloniale pour les renforts coloniaux reçu par le rĂ©giment, Ă  l’intĂ©rieur d’un Ă©trier rappelant la cavalerie et la premiĂšre existence du 8e RMCA de 1915 Ă 1917. Le premier insigne rĂ©alisĂ© en 1941 reprĂ©sente le rhinocĂ©ros d’Asie Ă  une seule corne, une deuxiĂšme corne sera ajoutĂ©e aprĂšs guerre. Evolution Le modĂšle de 1947 rĂ©alisĂ© par Drago prĂ©sente l’ancre inclinĂ©e, le rhinocĂ©ros porte une deuxiĂšme corne. L’insigne ci-contre Ă  ancre inclinĂ©e ayant dĂ©plu aux anciens de 1954. Drago rĂ©alisait un nouvel insigne reprenant le premier modĂšle mais conservant la deuxiĂšme corne qui a Ă©tĂ© raccourcie. Historique succinct En fĂ©vrier 1915 se forme en AlgĂ©rie Ă  Oran et Philippeville un rĂ©giment de Marche de Chasseurs d’Afrique avec des escadrons prĂ©levĂ©s sur les dĂ©pĂŽt des 3e, 4e, 5e et 6e RCA. CrĂ©e officiellement le 25 fĂ©vrier, le RCMA embarque pour le front d’Orient le 15 mars 1915. A l’armĂ©e d’Orient Les quatre escadrons sont regroupĂ©s en Egypte au camp de Zahira puis Ă  Victoria collĂšge, prĂšs d’Alexandrie. Seule une section de mitrailleuse participe avec le 6e RMIC Ă  l’expĂ©dition des Dardanelles en avril et mai 1915. Le 17 aoĂ»t 1915, le RMCA prend la dĂ©nomination de 8e rĂ©giment de marche de chasseurs d’Afrique. EmbarquĂ© 17 octobre 1915 Ă  Alexandrie le 8e RMCA dĂ©barque le 13 Ă  Salonique. Il participe Ă  l’offensive sur la Serbie suivie, du 17 octobre au 12 dĂ©cembre, de la retraite sur la frontiĂšre GrĂ©co-serbe oĂč du 16 au 13 mars il reste en couverture avec la 57 e et 122 e division d’Infanterie. En MacĂ©doine du 13 au 31 juillet il s’illustre dans les opĂ©rations sur la Strouma du 9 mars au 3 octobre 1916, puis du 14 octobre au 13 dĂ©cembre 1916 dans la boucle de la Cerna et Ă  Monastir. OpĂ©rant ensuite en Albanie, le 8e RMAC tient les tranchĂ©es au lac Perspa du 1e janvier au 19 mars 1917. Il occupe ensuite la Thessalie du 10 juin au 29 juillet puis retourne sur le front du Vardar. StationnĂ© en Vieille GrĂšce, le 8e RMCA est dissous le 10 dĂ©cembre 1917, ses escadrons sont versĂ©s aux 1er et 4e RCA et au 1er RMSM. La deuxiĂšme guerre mondiale 1939 – 1945 L’armĂ©e d’Armistice au Soudan ; 2e crĂ©ation Le groupe d’escadrons autonome du 1er RCA devenu 8e groupe autonome de chasseurs d’Afrique est crĂ©e le 1er avril 1941 Ă  Rabat au Maroc. Quittant le Maroc le 14 juin il dĂ©barque Ă  Dakar d’oĂč il est acheminĂ© par voie ferrĂ©e sur Koulikoro au Soudan le 8 juillet 1941. Devenu 8e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique le 16 aoĂ»t, il appartient au Groupe Mobile Colonial et fait mouvement sur SĂ©gou le 18 septembre oĂč s’installe le PC. Les escadrons Ă©tant Ă  Dosso, Bobo-Dioulasso, Bamako, Keyes, Sikoro. Le 30 janvier 1943 il est dirigĂ© sur le camp de Tiaroye au SĂ©nĂ©gal, puis embarque Ă  Dakar le 24 fĂ©vrier et dĂ©barque Ă  Oran le 24 mars 1943 aprĂšs une courte escale au Maroc. ArrivĂ© en AlgĂ©rie il stationne Ă  Lourmel dans l’oranais, perçoit le matĂ©riel amĂ©ricain et se transforme en rĂ©giment de chars. AffectĂ© provisoirement Ă  la 3e DB. il est affectĂ© au Corps ExpĂ©ditionnaire Français et embarque le 18 dĂ©cembre 1943 pour l’Italie La campagne d’Italie ; Le 8e dĂ©barque Ă  Naples les 25 et 16 dĂ©cembre 1943. OpĂ©rant dans les Abruzzes avec la 2e Division d’Infanterie Marocaine, il participe aux attaques contre la ligne Gustave tenue par les troupes allemandes, Ă  celle de rupture de la position du Garigliano et prend une part glorieuse Ă  la conquĂȘte du Maroni et San-Giorgio, puis traverse Rome, Sienne et la Toscane. RegroupĂ© Ă  Tarente le 22 juillet, AffectĂ© Ă  l’ArmĂ©e ’ B ’ du gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny il embarque dĂ©but aoĂ»t 1944 pour la France. La libĂ©ration de la France ; A peine dĂ©barquĂ© Ă  Saint-Tropez le 10 aoĂ»t, le 8e participe Ă  l’attaque du fort de Saint Marguerite Ă  Toulon. Continuant sur sa lancĂ©e, il libĂšre successivement. Arles, Montpellier, puis remontant la vallĂ©e du RhĂŽne et de la SaĂŽne, entre Ă  Ronchamp et Belfort, combat dans les Vosges et en Alsace Ă  Masevaux et Thann. Remis Ă  la disposition de la DMI le 20 septembre 1944, il participe en janvier 1945 Ă  la dĂ©fense de Strasbourg et Ă  la bataille de Colmar. La campagne d’Allemagne ; Le 2 avril, il traverse le Rhin et entre en Allemagne. Le 8e RCA s’empare successivement de Pforzheim, Freudenstadt, Stuttgart, TĂŒbingen, Sigmaringen, Wengen et arrive en Autriche Ă  Bregenz dĂ©but mai. Au lendemain de la victoire c’est l’occupation de l’Allemagne et le rĂ©giment s’installe Ă  Mulheim et Constance. Les 1er et 2e escadrons stationnent Ă  Berlin du 26 mars au 18 dĂ©cembre 1946. L’aprĂšs guerre En aoĂ»t 1947 le rĂ©giment rentre en France et s’installe Ă  Roanne et Ă  Saint-Etienne. TransformĂ© en rĂ©giment de reconnaissance, il troque ses TD contre des chars M 5 pour deux escadrons. Le troisiĂšme, dotĂ© d’AM M8, est affectĂ© au groupement de montagne crĂ©e le 1er juin 1949 Ă  la 27e division de montagne et, est transfĂ©rĂ© Ă  Lyon. En janvier 1954, le rĂ©giment est regroupĂ© au camp de la Valbonne dan l’Ain et prend la dĂ©nomination de 8e rĂ©giment de Cuirassiers. La Tunisie 2e crĂ©ation Recréé en Tunisie le 1er fĂ©vrier 1954 sur la base stratĂ©gique de Bizerte, le 8e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique ex 8e cuirassiers assure avec ses escadrons le maintien de l’ordre en Tunisie notamment vers Bou-Ficha. En 1959, le 8e compte deux escadrons de chars M 24 et un escadron d’AM M8. En mars 1960 l’escadron d’ M8 est supprimĂ©. A la fin de l’annĂ©e le 8e fusionne avec le 412e pour former Ă  compter du 1er janvier 1961 le 8e rĂ©giment interarmes de Bizerte qui sera lui dissous en 1963. Commandement ; CHEF DE CORPS du 7er RCA depuis sa crĂ©ation 1915 1941 1941 1943 1946 1947 1950 ? Chef d’Escadrons MIQUEL Lt-colonel PANSARD Lt-colonel SIMON Lt-colonel VESINE de la RUE Lt-colonel CATOIRE Colonel LERIDON 1951 1963 1954 1954 1955 1959 Lt-colonel VOLPERT Lt-colonel de BALINCOURT Lt-colonel VALLAT-MORIO Lt-colonel de ROQUEMAUREL Lt-colonel GRANDPIERRE Lt-colonel de VERTHAMON au 31 dĂ©c 1960 9e RĂ©giment de CHASSEURS D’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Créé en 1941. Devise ’ TANT QUE DESTROYE ’ Filiation 1941 9e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1959 Dissous 1959 9e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1961 Dissous Etendard Le rĂ©giment a eu deux Ă©tendards. Le premier Ă©tait celui du 9e rĂ©giment de Chasseurs Ă  cheval qui fut confiĂ© au 9e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique le 13 septembre 1943 Ă  Mascara. Le 6 mai 1949, cet Ă©tendard fut rĂ©parĂ© et transformĂ© en 9e RCA et remis au rĂ©giment Ă  Batna le 31 octobre 1949. Dissous le 31 mars 1959 et recréé Ă  Inkermann en novembre de la mĂȘme annĂ©e l’étendard revient Ă  nouveau au rĂ©giment puis quitte Ă  nouveau la terre d’Afrique pour les invalides le 21 dĂ©cembre 1961. Le 4 juin1971 l’étendard du 9e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique Ă  Ă©tĂ© remis au 5e rĂ©giment de Chasseurs pour le 9e rĂ©giment de Chasseurs, corps de rĂ©serve. A la dissolution de cette unitĂ©, il a Ă©tĂ© reversĂ© au service historique de l’ArmĂ©e de Terre le 28 juin 1994 Inscriptions sur l’étendard France, 1944 / Stockach, 1944 / AFN, 1944-1962 Campagnes 1942-1943 Tunisie //1944-1945 LibĂ©ration // 1945 Allemagne. // 1954 – 61 AlgĂ©rie Insignes HĂ©raldique L’insigne dessinĂ© en octobre 1944 prĂ©sente un dextrochĂšre bras droit cuirassĂ© armĂ© d’une masse d’arme sur fond Ă©maillĂ© bleu roi avec la devise du rĂ©giment ’ Tant Que Destroye ’ en lettres gothiques qui Ă©voque le matĂ©riel Tank Destroyer dont Ă©tait dotĂ© le rĂ©giment. Parodiant l’hĂ©raldisme solennel de certaines unitĂ©s voisines, son auteur voulait Ă©voquer le geste provocant un bras d’honneur souvent employĂ© par le français d’Afrique du Nord qui constituaient alors la majoritĂ© des effectifs du rĂ©giment. Evolution En 1946. Par suite du manque d’émail le fond de l’insigne devient argentĂ© et gravĂ© de traits horizontaux convention hĂ©raldique pour reprĂ©senter la couleur azur ModĂšle rĂ©alisĂ© par Drago. HomologuĂ© H 160 En 1956 le dessin de l’insigne est lĂ©gĂšrement modifiĂ©, le dextrochĂšre est remplacĂ© par un gantelet tenant une masse d’arme. Le chiffre ’ 9 ’ est encadrĂ© d’une bande rouge Ă  trois raies noires Ă©voquant la chĂ©chia des chasseurs d’Afrique. Le rĂ©giment devenu 4e RCA en avril 1959 a conservĂ© cet insigne en changeant le chiffre. ReconstituĂ© en 1959, le 9e RCA a repris cet insigne avec naturellement le chiffre ’ 9 ’ Historique succinct Le 9e rĂ©giment de chasseurs d’Afrique est crĂ©e le 1er juillet 1941 Ă  Mascara par la rĂ©union des 5e et 6e escadrons des 3e et 5e rĂ©giments de Chasseurs d’Afrique. DotĂ© de vĂ©hicules tout terrain, il ne dispose d’aucun blindĂ© et est subordonnĂ© Ă  la 2e Brigade de Cavalerie d’Afrique Division territoriale d’Oran. Il reçoit le 23 septembre 1942, la garde de l’étendard du 9e rĂ©giment de chasseurs Ă  cheval. Les 9 et 10 novembre 1942 il fait preuve de sa capacitĂ© opĂ©rationnelle en contenant Ă  Saint-Lucien les troupes Anglo-amĂ©ricaines qui avaient dĂ©barquĂ© dans la rĂ©gion d’Oran. La deuxiĂšme guerre mondiale La campagne de Tunisie ; Les Ă©lĂ©ments du rĂ©giment participent Ă  la campagne de Tunisie en deux phases La premiĂšre Le 17 novembre 1942, un groupe d’escadrons le 1er et 3e de marche est mis sur pied. Un groupe d’escadrons participe Ă  la campagne de Tunisie au sein de la Brigade LĂ©gĂšre MĂ©canique du colonel du Vigier. Ce dĂ©tachement aux ordres du lieutenant colonel Mazoyer prend part aux batailles de Pichon, Kef-el-Ahmar et Fondouk-el-Orbi. Suite Ă  une rĂ©organisation des troupes en Tunisie le Groupent Mazoyer est libĂ©rĂ©. Il quitte le front tunisien, embarque Ă  Ouenza le 7 mars 1943 et rentre Ă  Mascara. La seconde Le 20 fĂ©vrier 1943, un peloton autocanon du 4e escadron rejoint Ă  son tour la Tunisie. Mis Ă  la disposition du groupement de la Garrenie, il opĂšre dans la rĂ©gion de Gafsa dĂšs le 17 mars 1943. Il rejoint ensuite le groupement blindĂ© français du GĂ©nĂ©ral Coutiel de Caumont et s’illustre Ă  Allaoui, Pont-du-Fhas et Zaghouan. Ce peloton sera de retour Ă  Mascara le 23 mai 1943 aprĂšs avoir participĂ© au dĂ©filĂ© de la victoire Ă  Tunis le 17 mai 1943. En juin 1943, rééquipĂ© avec du matĂ©riel amĂ©ricain, le 9e est l’un des rĂ©giments de ’ Tanks destroyer ’ de la 1er Division BlindĂ©e de l’ArmĂ©e ’B’’ du gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny. LibĂ©ration de la France Ses escadrons versĂ©s dans des ’ command combat ’’ diffĂ©rents, dĂ©barque en Provence le 16 aoĂ»t 1944 ; le 2e escadron Ă  la Nartelle avec la CC1 du gĂ©nĂ©ral Sudre. Le 3e escadron Ă  Beaulieu avec le CC3 du colonel Keintz. Ils se distinguent Ă  Aubagne, participent Ă  l’investissement de Marseille et Ă  la libĂ©ration de Villefranche-sur-SaĂŽne. Durant les combats en Bourgogne, le 3e escadron du capitaine Giraud s’empare d’un train blindĂ© Ă  Saint-BĂ©rain et fait 300 prisonniers. En octobre toutes les unitĂ©s sont engagĂ©es dans les Vosges puis participent Ă  la percĂ©e sur l’Alsace. Ils atteignent le Rhin, prennent au passage Altkirch et Mulhouse et aprĂšs de durs combats dans la forĂȘt de la Hard, Heimsbrunn, Pont-d’Aspach et enfin Colmar derniĂšre Ă©tape de cette campagne de France. Pour ces actions dĂ©terminante durant la campagne, l’étendard reçoit l’inscription ’ France 1944-1945 ’. La Campagne d’Allemagne En avril 1945 dĂ©bute la campagne d’Allemagne avec la 1er DB dont la mission est de couper la retraite des forces allemande de la forĂȘt noire en progressant vers la Suisse. Le 5 avril le 3e escadron franchit la frontiĂšre allemande Ă  Bergzabern puis le Rhin Ă  Mannheim. Le Rhin est franchit Ă  Wissembourg le 19 avril par le 4e escadron, le 18 avril Ă  Roppenheim par le 2e escadron et le 19 avril par Ă  Beinheim par l’EM, l’EHR et le 1er escadron. Les escadrons franchissent le Neckar, le Danube, combattent Ă  Fussen, Tulingen. Le 22 avril le 2e escadron entre dans Ulm alors que d’autres unitĂ©s repoussent Ă  Stockart une violente attaque allemande. Cette bataille donne au rĂ©giment le droit d’inscrire sur la soie de l’étendard ’ Stockart 1945 ’. Le 30 avril 1945 le rĂ©giment arrive le premier sur l’Illers Ă  la frontiĂšre autrichienne. La guerre est finie le 9e RCA se regroupe dans le Palatinat puis va prendre garnison en octobre 1945 dans le Berry. Le 9 septembre 1946 il retrouve la terre d’Afrique et prend garnison Ă  Batna dans le Sud Constantinois. Une pĂ©riode de paix de courte durĂ©e s’installe jusqu’en mai 1954. La Tunisie La situation en Tunisie se dĂ©tĂ©riore et l’intrusion de groupes incontrĂŽlĂ©s incite le commandement Ă  intervenir. Le 2e escadron d’AM M8 du 9e RCA fait mouvement et s’installe Ă  Thala dans le Sud tunisien. Il dĂ©pend du secteur de Kasserine et retrouve douze ans plus tard le terrain oĂč ses anciens avaient combattu l’Arika-korps. Mi-juin un peloton AM-M8 est mis Ă  la disposition du secteur du Kef et laisse sa place Ă  un groupe lĂ©ger venant le Batna. Ce dĂ©tachement prĂ©figure ce que seront plus tard les commandos de chasse. Le 2e escadron est de retour en AlgĂ©rie dans sa garnison, le 16 aoĂ»t 1954. La guerre d’AlgĂ©rie Le 1er novembre 1953 Ă  3 heures 15 du matin, le quartier du 9e Ă  Batna est attaquĂ© par un groupe de rebelles. La sentinelle, le chasseur Audat, est tuĂ©e pendant sa faction. C’est le dĂ©but de la guerre d’AlgĂ©rie. Durant quatre journĂ©es le 9e sera seul pour supporter l’insurrection dans le vaste territoire de l'AurĂšs. Il fera acte de prĂ©sence sur les points chauds que sont Arris, Foum-Toub, Pasteur et T’Kout jusqu’à l’arrivĂ©e des renforts. Puis ce sera la ’ Pacification ’. DĂ©but 1955, le rĂ©giment est dotĂ© d’un escadron de et de deux escadrons d’AM M8. En 1955-56 la structure du rĂ©giment est modifiĂ©e, elle se compose maintenant de deux escadrons d’AMM8 et d’un escadron de cars Schaffee M24. La crĂ©ation de secteurs verra les escadrons mis Ă  la disposition de ces zones de responsabilitĂ©s Ă  Arris, Biskra, Timgad. Dans le cadre du plan ’ Valmy’’ un escadron de rappelĂ©s venant de Noyon arrive en renfort au 9e RCA dĂ©but 1956. Il constituera le 4e escadron. Cette unitĂ© sera dissoute le 1er janvier 1958. En fĂ©vrier 1949 deux escadrons type 107 sont créés, le 4e Ă  partir d’un escadron du 24e Dragon dissous, il s’installe Ă  Foum-Toub ; le 5e Ă  partir d’une autre unitĂ© du 21e dragon Ă  Laveran. Le 1er avril 1959 le 9e RCA change de numĂ©ro dans l’ordre de bataille et devient 4e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique. Le 1er avril 1959 le rĂ©giment est recrĂ©e Ă  Inkermann. Il est de Type 107 et prend en compte les secteurs de Renault, Ammi-Moussa, Inkermann et El-Alef oĂč il remporte de nombreux succĂšs notamment les 24 et 25 avril au Djorf-en-Nemer. Le 1er octobre 1961 le rĂ©giment est dissous. Le 21 dĂ©cembre l’étendard quitte la terre d’Afrique riche de la gloire de ceux qui l’on servi et est remis au SHAT Ă  Vincennes. En 1966, un 9e rĂ©giment de chasseurs est crĂ©e Ă  PĂ©rigueux. C’est un rĂ©giment de rĂ©serve ; il sera dĂ©positaire de l’étendard du 9e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique jusqu’au 18 juin 1994, date de sa dissolution. Commandement CHEF DE CORPS du 7er depuis le 1er juillet 1941 1941 1943 1943 1943 1944 1945 1946 1947 Colonel BILLON Colonel SCHLESSER Colonel BOUTAUD de LAVILLEON Colonel MAZOYER Colonel de LABARTHE Colonel RETHORE Colonel GOUSSE de SAINT MARTIN Colonel CASTALDO 1948 1954 1955 1957 1958 1959 1960 Colonel TERRASSON Lt-colonel BOREL Colonel FRAPPA Colonel de MONTARDY Lt-colonel RENAULT Lt-colonel MORGAT Colonel TRAMOND Jusqu’au 1e janvier 1961 10e Groupe Autonome de CHASSEURS D’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Le 10e Groupe autonome de chasseurs d’Afrique ou GACA a Ă©tĂ© crĂ©e le 16 juin 1941 au Maroc, Ă  Rabat, Ă  partir du 1er groupe d’escadrons du 3e RSM. Chef de corps 1941-1943 Renaudeau d’Arc Campagne NĂ©ant Étendard NĂ©ant Insignes HĂ©raldique MalgrĂ© la briĂšvetĂ© de son existence le 10e GACA eut deux insignes semblables, Ă©cu tranchĂ© bleu ciel et jonquille portant une Ă©toile et le nombre 10 surmontĂ© de trois chevrons d’argent au dessus d’un vĂ©hicule tout terrain mais diffĂ©renciĂ©s par le cavalier. Sur le premier modĂšle, un spahi, burnous an vent armĂ© d’un mousqueton, rappelle que le groupe d’escadrons fut constituĂ© en partie par des personnels du 3e RSM. Sur le second Jeanne d’Arc dressĂ©e sur son destrier brandit sa banniĂšre. Les deux modĂšles ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es par Drago. Le 10e Groupe Autonome de Chasseurs d’Afrique a Ă©tĂ© dissous en 1943. 11e RĂ©giment de CHASSEURS D’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Créé en 1941. Devise ’ QUAN MÊME ’ Filiation 1941 11e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1959 Dissous Étendard Inscriptions sur l’étendard Haute Alsace, 1944 / Stuttgart, 1945 DĂ©coration Croix de guerre 1939 – 45 avec palme Insignes HĂ©raldique Le 1er modĂšle date de 1941, il est d’aluminium dĂ©coupĂ© et peint. Dans un cor de chasse portant le nombre ’11’’ sur le pavillon, le naja dressĂ© prĂȘt Ă  mordre reprĂ©sente les armes de Marrakech, garnison du 11e CAPCA ; l’étoile chĂ©rifienne rappelle que l’unitĂ© a Ă©tĂ© formĂ© Ă  parti du 4e RSM. Evolution L’insigne reprĂ©sentĂ© ci-contre est le troisiĂšme modĂšle. Ecu Ă©maillĂ© noir, Ă  large bordure dorĂ©e ; le naja dressĂ© vers la gauche, dorĂ© ; en pointe, Ă©toile chĂ©rifienne verte, portant en son centre le nombre ’11’’, en chef devise gravĂ©e ’ QUAND MEME ’ Campagnes 1944-1945 LibĂ©ration // 1945 Allemagne. Historique succinct CrĂ©e le 16 juin 1941 au Maroc Ă  Marrakech, Ă  partie du 3e groupe d’escadrons montĂ© du 4e RSM , le Groupe Autonome portĂ© de Chasseurs d’Afrique est rattachĂ© administrativement Ă  ce rĂ©giment mais porte l’écusson des chasseurs d’Afrique avec le numĂ©ro ’11 ’ La deuxiĂšme guerre mondiale 1939 – 1945 La rĂ©organisation ; AprĂšs le dĂ©barquement alliĂ© au Maroc en novembre 1942, il devient 11e Groupe Autonome de Chasseurs de Chars Ă  deux escadrons et est toujours stationnĂ© Ă  Marrakech. TransformĂ© le 1er fĂ©vrier 1943 en 11e RĂ©giment de Chasseurs de Chars il prend ensuite son appellation dĂ©finitive de 11e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique et rentre en compte dans l’organigramme de la 5e Division BlindĂ©e comme rĂ©giment de chasseurs de chars. En aoĂ»t 1943 le 11e RCA passe en AlgĂ©rie et parfait son entraĂźnement dans l’oranais Ă  Bedeau 18 aoĂ»t, Tenira 25 aoĂ»t, Sainte-Barbe du TĂ©lat 11 dĂ©cembre Trois Marabouts 9 juin, puis va s’installer en zone d’attente Ă  Assi-Ben-Okba le 15 septembre 1944 LibĂ©ration de la France EmbarquĂ© Ă  Oran le 26 septembre 1944 pour la France, il dĂ©barque Ă  Marseille le 1er octobre. Remontant la vallĂ©e du RhĂŽne et de la SaĂŽne il est engagĂ© en Haute SaĂŽne Ă  HĂ©ricourt, MontbĂ©liard, Belfort puis en Haute Alsace Ă  Dannemarie, Thann, Kaysersberg et Orbey. AprĂšs la rĂ©duction de la poche de Colmar janvier-fĂ©vrier 1945 il se regroupe au sud-ouest de Strasbourg. La Campagne d’Allemagne Le 24 mars aprĂšs la rupture de la ligne Siegfreid le 11e RCA entre en Allemagne, s’empare de Pforzheim le 8 avril et de Stuttgart le 21 avril pour arriver sur les bords du lac de Constance. EntrĂ© en Autriche le 29 avril, il est Ă  Hagau le 8 mai jour de l’Armistice. L’aprĂšs guerre Le 11e RCA est en occupation en Allemagne de mai 1945 Ă  janvier 1959 ; Il tient garnison Ă  Friedrischafen 14 mai 1945 Ă  Wengen 16 septembre 1945 Ă  Neuenbourg 4 fĂ©vrier 1946 et Reutlingen 25 octobre 1947. Les 1er et 2e escadrons sont dĂ©tachĂ©s Ă  Berlin du 2 dĂ©cembre 1947 Ă  aoĂ»t 1949. Le rĂ©giment stationne ensuite Ă  HechtsheinMayence septembre 1949 Lachen-Speyendorf, prĂšs de Neustadt de juillet 1952 Ă  janvier 1959. Le 1er fĂ©vrier 1959, le 11e RCA change de dĂ©nomination et devient le 24e rĂ©giment de Spahis. Jusqu’à sa dissolution le 11e RĂ©giment de Chasseurs Ă  toujours appartenu Ă  la 5e Division BlindĂ©e Commandement CHEF DE CORPS du 11e depuis le 16 juin1941 1941 1943 1943 1945 1947 Chef d’Escadrons Lt/ Colonel Lt/Colonel Lt/Colonel EDON DUVERNOY LEMOYNE EDON CAQUERAY-LAMENIER 1950 1953 1954 1957 1958 Lt/Colonel Lt/Colonel Lt/Colonel Lt/Colonel Lt/Colonel DORE LEVACON CHEVALIER De CHÄTEAUBODEAU JULIEN Jusqu’au 31 janvier 1959 12e RĂ©giment de CHASSEURS D’AFRIQUE CrĂ©ation initiale Créé en 1941. Devise ’ AUDACE N’EST PAS DERAISON ’ Filiation 1941 12e groupe autonome de Chasseurs d’Afrique 1941 12e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique 1963 Dissous Étendard Inscriptions sur l’étendard Paris, 1944 / Strasbourg, 1945 DĂ©coration Croix de guerre 1939 – 45 avec deux palmes Insignes HĂ©raldique Insigne en mĂ©tal argentĂ© et ajourĂ©. Une roue dentĂ©e entourant une carte d’Afrique ; en lĂ©ger relief, un cheval stylisĂ© dressĂ© ; sur la roue, inscription gravĂ©e ’ UBIQUE PRIMUS ’ et ’ sur la carte, l’inscription ’DAKAR’’. Insigne rĂ©alisĂ© par Augis Evolution DeuxiĂšme modĂšle est reprĂ©sentĂ© ci-contre Il est analogue au prĂ©cĂ©dent mais l’inscription ’ Dakar’’ est remplacĂ© par SENEGAL ’ et la devise ’ Ubique Primus’’ par ’ AUDACE N’EST PAS DERAISON ’ Campagnes 1942-1943 Tunisie // 1944-1945 LibĂ©ration // 1945 Allemagne //1955-57 Maroc // 1958-63 AlgĂ©rie Historique succinct Le groupe d’escadrons chars-motos d’ formĂ© Ă  partir du 22 fĂ©vrier 1941 au Maroc Ă  Casablanca devient le groupe d’escadrons autonome du 1er le 16 mars. Il se compose alors d’un peloton de side-cars venant du 5e RCA en place au SĂ©nĂ©gal depuis novembre 1940 et de deux escadrons de chars Saumua S 350. EmbarquĂ© le 1er septembre 1941 Ă  Casablanca, il dĂ©barque Ă  Dakar le 16 et s’installe Ă  ThiĂ©s Ă  80 kilomĂštres de la capitale au camp dit ’ de la Tropicale ’. Le 1er septembre, il prend la dĂ©nomination de 12e Groupe Autonome de Chasseurs d’Afrique et forme avec deux compagnies du RMIC/AOF le groupement motorisĂ© de ThiĂ©s prĂ©vu Ă  l’origine, pour s’opposer Ă  toute tentative de dĂ©barquement sur la cĂŽte sĂ©nĂ©galaise. Un escadron hors rang est crĂ©e le 1e janvier 1942 Campagne de Tunisie ; AprĂšs le dĂ©barquement des alliĂ©s en le 12e GACA embarque Ă  Dakar le 13 janvier 1943 et dĂ©barque Ă  Alger le 8 fĂ©vrier aprĂšs une escale de deux semaines Ă  Casablanca. Le 2e escadron, aprĂšs quelques jours passĂ©s Ă  Boufarik, est dirigĂ© le 14 fĂ©vrier 1943 sur le front de Tunisie dans la rĂ©gion de Metlaoui. L’escadron de Somua participe Ă  l’attaque sur Gafsa le 17 mars. AprĂšs trois semaines de combats dans ce secteur, par TĂ©bessa en AlgĂ©rie il remonte sur le front nord et on le retrouve au combat au Kef, Siliana, Pont du Fhas et Zaghouan. Les troupes de l’Axe dĂ©faites, il quitte la Tunisie le 29 mai et rejoint son corps, devenu rĂ©giment, Ă  Rio-Salado en AlgĂ©rie RĂ©organisation ; Le 12e GACA est devenu le 12e rĂ©giment de Chasseurs d’Afrique le 15 fĂ©vrier 1943. RĂ©giment de chars M4-A4 et M5 A3 il est provisoirement rattachĂ© Ă  la 3e Division BlindĂ©e. Avec les renforts des 1er, 2e et 4e RCA il met sur pied 12 escadrons. DĂ©doublĂ© le 1er septembre 1943 il forme le 1er RCA bis qui deviendra le 12e Cuirassiers le 16 septembre Ă  Hamman-bou-Hadjar. Les deux rĂ©giments entre dans la composition de la 2e Division BlindĂ©e qui se forme au Maroc. StationnĂ© Ă  Sidi-Yahia forĂȘt de Temara le 12e RCA embarque le 10 avril 1944 et dĂ©barque Ă  Swansea en Grande-Bretagne le 22. Le 31 juillet 1944 il quitte Weymouth et dĂ©barque en Normandie le 1er aout 1944. LibĂ©ration de la France et campagne d’Allemagne ; SitĂŽt dĂ©barquĂ©, il est engagĂ© Ă  Alençon, Rambouillet et marche sur Paris qu’il libĂšre le 25 aoĂ»t 1944. Puis c’est la marche sur la Lorraine, bataille Ă  Dompaire, Damas 13 et 15 septembre Baccarat, traversĂ©e des Vosges par Saverne et participe Ă  la libĂ©ration de Strasbourg le 23 novembre 1944 puis de Lingosheim, Schervller, et SĂ©lestat. Le 3 mars il est dirigĂ© sur ChĂąteauroux pour ĂȘtre mis Ă  disposition du dĂ©tachement de l’ArmĂ©e d’Atlantique le rĂ©giment est sous les ordres du Chef d’Escadrons Gribus il est rattachĂ© Ă  la division Gironde- Groupement Est. Les unitĂ©s du rĂ©giment sont commandĂ©es - L’ECS par le capitaine Starck - Le 1e escadron par le capitaine de Perceval - Le 2e escadron par le capitaine de VandiĂ©re - Le 3e escadron par le capitaine de Bort - Le 4e escadron par le capitaine Baillou. Le 12 RCA s’illustre le 16 avril lors de l’exploitation de la percĂ©e de la bretelle Jaffre-Fontbedeau. Le 17 avril prĂšs de Tournegaud, le 18 dans la forĂȘt de la Coubre. AprĂšs la reddition de la poche de Royan le 18 avril, il est de retour en Alsace Ă  Brumath le 30 avril 1945. PĂ©nĂ©trant en Allemagne le 1e mai, il atteint Augsburg puis Unterschoendorf le 5 mai 1945. C’est dans cette derniĂšre localitĂ©, l’Armistice du 8 mai 1945 signĂ©, qui stoppe sa progression. L’aprĂšs guerre ; RentrĂ© en France le 12e RCA stationne dans la rĂ©gion de Nemours-Fontainebleau puis va s’installĂ© Ă  Rambouillet novembre 45 Ă  juillet 1946. EmbarquĂ© Ă  Marseille en cinq dĂ©tachements le 12 RCA dĂ©barque Ă  Casablanca en juillet 1946. AffectĂ© au Groupement Instruction Ă  MeknĂšs en octobre 1949 il passe Ă  la 22e division d’intervention au Maroc. TransformĂ© en rĂ©giment de chars moyens le 16 novembre 1950, le rĂ©giment passe rĂ©serve gĂ©nĂ©rale le 16 dĂ©cembre 1950. A partir de juillet 1955 le rĂ©giment participe au maintien de l’ordre au Maroc. En 1956 il assure le maintien de l’ordre Ă  Ouezzane et Gercif. Le rĂ©giment compte alors deux escadrons d’automitrailleuses et de Half -Track 1er et 3e, un escadron de chars 2e et un centre d’instruction La guerre d’AlgĂ©rie ; TransfĂ©rĂ© Ă  Casablanca en avril 1958, il quitte le Maroc et passe en AlgĂ©rie entre le 26 avril et le 9 mai 1958. Mis Ă  la disposition du Corps d’ArmĂ©e de Constantine, il occupe le secteur de M’Sila et opĂšre dans le Hodna. En 1959 il compte avec l’apport d’un escadron du 2e dragons, cinq escadrons stationnĂ©s Ă  Zergma, El-Hammam, DrĂ©at, Ksob et Bechera. En 1962 le 5e escadron devient unitĂ© de la Force Locale 447 Ă  Fort de l’Eau. EmbarquĂ© pour la France le 15 novembre 1963, le 12e RCA est dissous au camp de Sissonne le 30 novembre 1963. Son Ă©tendard et ses traditions sont conservĂ©s par le 12e rĂ©giment de chasseurs Ă  Sedan qui sera lui-mĂȘme dissous en 1984. Commandement ; CHEF DE CORPS du 12e depuis le 22 fĂ©vrier 1941 1941 1943 1944 1945 1946 1946 1946 1953 Chef d’Esc Lt/Colonel Lt/Colonel Chef d’Esc. Lt/Colonel Lt/Colonel Lt/Colonel Lt/Colonel GIROD de LANGLADE GIROD de LANGLADE MINJONNET GRIBUS Par interim MARION BARROU Le FURST BEAUMONT 1955 1954 1958 1960 1961 1963 Lt/Colonel Colonel Lt/Colonel Lt/Colonel Lt/Colonel Lt/Colonel HUOT CHEVALIER POURCHER de la RUELLE du CHENE BLANCA BARRAS MARSAUCHE LES CAMPAGNES DES REGIMENTS DE CHASSEURS D’AFRIQUE CAMPAGNES REGIMENTS 1er 2Ăš 3Ăš X X AlgĂ©rie 1832 AlgĂ©rie 1933 AlgĂ©rie 1839 CrimĂ©e 1854 X X X Italie 1859 X X X Maroc 1859 X X Syrie 1860 X X Mexique 1870-1867 X X X Franco-allemande 1870- 1871 X X X AlgĂ©rie 1871 X Tunisie 1881 X Tunisie 1882 1884-1886 X X Madagascar 1895-1896 1896 Maroc 1900-1912 X X 12Ăš X X X X X X X X X X France 1914-1916 1914- 1915 X Balkans 1915-1918 X Balkans 1917-1918 1916-1919 11Ăš X 1908-1909 1918-1919 X 10Ăš X 1912 Hongrie X 9Ăš X X 1907-1913 Balkans X 8Ăš X 1911-1912 GRANDE GUERRE X 7Ăš X 1893 1900-1901 6Ăš X Madagascar Chine 5Ăš X Tonkin AlgĂ©rie Touat 4Ăš X X X X X X X X X Maroc 1921 X Levant 1921 X Liban 1940 Liban 1941 Syrie 1920-1923 Tunisie 1922 X X X X Seconde Guerre mondiale AOF X Tunisie 1939-1940 Soudan 1941-1943 Tunisie 1942-1943 Italie 1943-1944 France 1944-1945 Allemagne 1945 Autriche 1945 Tunisie 1954-1961 Tunisie 1954 Maroc 1955 AlgĂ©rie 1954-1963 AlgĂ©rie 1961-1963 AlgĂ©rie 1958-1963 AlgĂ©rie 1956-1962 X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X VoilĂ  donc terminĂ© l’histoire trĂšs succincte, qui sera je l’espĂšre un tĂ©moin modeste de ce que furent les RĂ©giments de Chasseurs d’Afrique. De 1832 Ă  1963 sur tous les théùtres d’opĂ©rations et dans nos mĂ©moires ils n’ont cessĂ© de vivre puis de survivre. Le 1er RĂ©giment de Chasseurs dAfrique continue, seul, Ă  pĂ©renniser les vertus cavaliĂšres de ses devanciers. Je remercie tous ceux qui m'ont apportĂ© leur concours en m’adressant de la documentation. Pour Ă©viter d’en oublier certains en essayant de les citer tous, je prĂ©fĂšre n’en nommer aucun. Lieutenant colonel H Henri AZEMA 1er et 9Ăšme RCA Fulltext of "Histoire de l'armĂ©e de CondĂ© pendant la RĂ©volution française (1791-1801) : d'aprĂšs les archives de l'Ă©tat, les mĂ©moires d'Ă©migration et des documents inĂ©dits" See other formats
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ÖLes autres ont tout quittĂ© et sont allĂ©s rejoindre leur garnison respective. LES HOMMES MOBILISÉS FURENT VERSÉS, SELON LEUR ÂGE, DANS PLUSIEURS SORTES D’ARMÉE L’ARMÉE D’ACTIVE Les rĂ©giments sont numĂ©rotĂ©s de 1 Ă  176. L’active est composĂ©e des hommes ĂągĂ©s de 21 Ă  23 ans, c’est-Ă -dire nĂ©s en , RĂ©sumĂ©s La filiation Ă©tablie entre l’ArmĂ©e française d’Afrique et l’exercitus Africae romain est dĂ©sormais bien connue ; on en examine ici un aspect particulier les troupes auxiliaires ont-elles Ă©tĂ© l’objet d’un transfert similaire ? Plusieurs raisons expliquent que le lien entre supplĂ©tifs et auxilia ne fut jamais Ă©tabli les similitudes techniques et rĂ©glementaires relient la LĂ©gion Ă©trangĂšre aux auxilia et non Ă  la legio ; l’attention exclusive portĂ©e Ă  la lĂ©gion, unitĂ© romaine par excellence aux yeux des Français, qui ignoraient alors l’importance numĂ©rique et tactique des auxilia ; les conditions de recrutement et d’emploi tout Ă  fait diffĂ©rentes des supplĂ©tifs et des auxilia. The link between the French colonial army in North Africa and the Roman exercitus Africae has often been drawn. This article explores whether the same connection can be established between the Roman auxiliaries and the 19th-century auxiliaries from Northern Africa. The relationship has never been drawn for several reasons the comparison is less easy as the French Legion bears technical and statutory similarities with the auxilia but not with the Roman legio. Most scholarly attention has focused on the legio, the outstanding Roman military unit in French eyes, ignoring the tactical and numerical significance of the Roman auxilia. Lastly the conditions of recruitment and employment for auxilia and auxiliaries were entirely different. Ű§Ù„ŰčÙ„Ű§Ù‚Ű© Ű§Ù„Ù…Ű­ŰŻŰ«Ű© ŰšÙŠÙ† Ű§Ù„ŰŹÙŠŰŽ Ű§Ù„ÙŰ±Ù†ŰłÙŠ ŰšŰ„ÙŰ±ÙŠÙ‚ÙŠŰ§ ÙˆŰ§Ù„ŰŹÙŠŰŽ Ű§Ù„Ű±ÙˆÙ…Ű§Ù†ÙŠ ŰšŰ„ÙŰ±ÙŠÙ‚ÙŠŰ§ ۣ۔ۭۚŰȘ مŰčŰ±ÙˆÙŰ© ŰŹÙŠŰŻŰ§ ÙˆŰłÙ†ŰŻŰ±Űł Ù‡Ù†Ű§ Ù…ŰžÙ‡Ű±Ű§ ۟ۧ۔ۧ Ù…Ù†Ù‡Ű§ فهل ŰŁÙ† Ű§Ù„Ù‚ÙˆŰ§ŰȘ Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻŰ© ۟۶ŰčŰȘ Ű„Ù„Ù‰ ŰȘŰ­ÙˆÙ„ Ù…Ù…Ű§Ű«Ù„ŰŸÙŠÙ…ÙƒÙ† ŰȘÙŰłÙŠŰ± ŰșÙŠŰ§Űš ŰȘ۱ۧۚ۷ ŰšÙŠÙ†Ű§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ű„Ű¶Ű§ÙÙŠÙŠÙ† ÙˆŰ§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻÙŠÙ† من ŰźÙ„Ű§Ù„ ŰčŰŻŰ© ۣ۳ۚۧۚ Ù…Ù†Ù‡Ű§ Ù†Ù‚Ű§Ű· Ű§Ù„ŰȘŰŽŰ§ŰšÙ‡ Ű§Ù„ŰȘÙ‚Ù†ÙŠŰ© ÙˆŰ§Ù„ŰȘÙ†ŰžÙŠÙ…ÙŠŰ© Ű§Ù„ŰȘي ŰȘ۱ۚ۷ Ű§Ù„ÙÙŠÙ„Ù‚ Ű§Ù„ŰŁŰŹÙ†ŰšÙŠ ŰšŰ§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻÙŠÙ† ÙˆÙ„ÙŠŰł ŰšŰ§Ù„ŰŹÙŠŰŽ. Ű«Ù…Ű§Ù„Ű„Ù‡ŰȘÙ…Ű§Ù… Ű§Ù„ŰźŰ§Ű” Ű§Ù„Ű°ÙŠ Ű­Ű¶ÙŠ ŰšÙ‡ Ű§Ù„ÙÙŠÙ„Ù‚ ŰšŰ”ÙŰȘه ÙˆŰ­ŰŻŰ© Ű±ÙˆÙ…Ű§Ù†ÙŠŰ© ۭۚŰȘŰ© من ÙˆŰŹÙ‡Ű© Ù†ŰžŰ± Ű§Ù„ÙŰ±Ù†ŰłÙŠÙŠÙ† Ű§Ù„Ű°ÙŠÙ† ÙƒŰ§Ù†ÙˆŰ§ ÙŠŰŹÙ‡Ù„ÙˆÙ† Ű§Ù„ŰŁÙ‡Ù…ÙŠŰ© Ű§Ù„ŰčŰŻŰŻÙŠŰ© ÙˆŰ§Ù„ŰȘكŰȘÙŠÙƒÙŠŰ© للŰčÙ†Ű§Ű”Ű± Ű§Ù„Ù…ŰłŰ§ŰčŰŻŰ© ÙˆŰŁŰźÙŠŰ±Ű§ŰŽŰ±ÙˆŰ· Ű§Ù„Ű„Ù†ŰȘۯۧۚ ÙˆŰ§Ù„ŰȘŰŽŰșيل ŰšŰ§Ù„Ù†ŰłŰšŰ© Ù„Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ Ű§Ù„Ű„Ű¶Ű§ÙÙŠÙŠÙ† ÙˆŰ§Ù„ŰŹÙ†ÙˆŰŻ de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1 Ex. Lorcin 2002. 2 Dondin-Payre 1991. 1Il est dĂ©sormais bien Ă©tabli que l’occupation de l’AlgĂ©rie par la France a inspirĂ© un parallĂšle avec la conquĂȘte romaine de l’Afrique1, au point que la comparaison a Ă©tĂ© Ă©tablie terme Ă  terme dans de nombreux domaines, dont celui des pratiques militaires2. 3 Saint-Marc-Girardin 1841. On peut comparer avec la situation en pĂ©ninsule ibĂ©rique telle qu’elle a ... 4 Boissier 1891, p. LII-LIII. RĂ©ponse du ministre [Saint-RenĂ© Taillandier], p. LX Le passĂ© a su, ... 5 Boissier 1895, p. V-VII et 25-26. 2Peu aprĂšs le dĂ©barquement de 1830, dans un long article intitulĂ© De la domination des Carthaginois et des Romains en Afrique comparĂ©e avec la domination française », Saint-Marc-Girardin prĂ©disait que les textes classiques aideraient Ă  surmonter les problĂšmes – Tite Live et Salluste pour les opĂ©rations militaires, et la Germanie de Tacite pour les relations avec les indigĂšnes3. Cette thĂ©matique de confrontation Ă  l’antiquitĂ© ne cessera d’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e pendant des dĂ©cennies immĂ©diatement, l’emplacement des camps, la situation des garnisons, les itinĂ©raires suivis par les colonnes, l’ampleur et l’efficacitĂ© de la conquĂȘte, toutes les modalitĂ©s et les rĂ©sultats de l’occupation du pays par l’armĂ©e ont Ă©tĂ© mesurĂ©s Ă  l’aune de ce qu’on savait ou croyait savoir de l’action romaine. Un demi-siĂšcle plus tard, l’acadĂ©micien Gaston Boissier l’exprimait sur un ton emphatique Jusqu’ici je n’avais guĂšre cherchĂ© Rome qu’à Rome mĂȘme ou dans les environs ; j’ai reconnu qu’on pouvait la trouver ailleurs. Parmi les provinces qu’elle a conquises et civilisĂ©es, aucune ne garde autant son empreinte que l’Afrique 
. Les indigĂšnes nous regardent comme les descendants et les hĂ©ritiers de ceux qui les ont si longtemps gouvernĂ©s 
. Nous avons des prĂ©dĂ©cesseurs, des ancĂȘtres 
. Nous reprenons possession d’un ancien domaine 
. C’est ce que nos soldats avaient compris d’instinct, dĂšs les premiers jours de la conquĂȘte 
. Rien de ce qui avait pu intĂ©resser leurs lointains prĂ©dĂ©cesseurs ne les laissait indiffĂ©rents ils Ă©taient fiers des Ă©loges que l’empereur Hadrien leur dĂ©cerne dans son fameux ordre du jour retrouvĂ© Ă  LambĂšse, comme s’ils les avaient obtenus eux-mĂȘmes. Il leur semblait voir, dans ces braves gens que le prince fĂ©licite d’exĂ©cuter avec tant de prĂ©cision les manƓuvres les plus difficiles, des frĂšres d’armes, des camarades 
 »4. Ailleurs, Boissier compare Jugurtha Ă  Abd-el-Kader et Ă©value la tactique des gĂ©nĂ©raux français par rapport Ă  celle de Metellus face Ă  Jugurtha5. 6 Cagnat 1892 ; les deux Ă©ditions 1892, 1913 sont dĂ©diĂ©es Ă  l’ArmĂ©e française d’Afrique », formu ... 7 Le chant des Marocains, adaptĂ© pendant la Seconde guerre mondiale du chant de la Division Marocain ... 3La manifestation la plus flagrante de cette superposition est la dĂ©dicace Ă  l’ArmĂ©e française d’Afrique », par RenĂ© Cagnat, de sa monographie consacrĂ©e Ă  l’ArmĂ©e romaine d’Afrique »6 il ne ressortit en effet pas du hasard que, trĂšs rapidement, ce qui Ă©tait le corps expĂ©ditionnaire d’Alger » formĂ© pour le dĂ©barquement Ă  Sidi Ferruch en 1830 soit connu, y compris au MinistĂšre de la Guerre, comme ArmĂ©e d’Afrique » sans que la formule ait jamais Ă©tĂ© institutionnalisĂ©e. AdoptĂ©e par tous les milieux, la dĂ©nomination ArmĂ©e d’Afrique » a habitĂ© l’imaginaire trĂšs longtemps, au-delĂ  de la fin de la colonisation puisque son hymne, le chant les Africains », accompagna le dĂ©filĂ© de l’armĂ©e malienne sur les Champs ElysĂ©es le 14 juillet 20137. 8 Ranc 1877, p. 43 ; Ranc ne semble pas s’apercevoir que, en voulant railler l’armĂ©e française, il f ... 9 Cette lettre, souvent citĂ©e ainsi RavoisiĂ© 1846, p. 46, est systĂ©matiquement reproduite dans les ... 10 Exercitus Africae est employĂ© ici non au sens strict de l’armĂ©e de la province d’Africa mais au se ... 4Tout Ă©cart par rapport Ă  cet alignement sur les Romains est critiquĂ©. Le dĂ©portĂ© politique Arthur Ranc, ridiculisant l’établissement d’une garnison Ă  Batna quand les Romains avaient jetĂ© leur dĂ©volu sur le site de LambĂšse, se trouve paradoxalement conduit Ă  louer l’emplacement du pĂ©nitencier dans lequel il fut enfermĂ© LambĂšse
 Les Romains, ayant Ă  fonder un Ă©tablissement, avaient choisi un plateau vaste, Ă©levĂ©, rafraĂźchi par les contreforts de l’AurĂšs, arrosĂ© par des eaux abondantes et pures. Quand l’armĂ©e française arriva dans la contrĂ©e, les chefs militaires se gardĂšrent bien de suivre l’exemple des Romains 
. Si les Romains avait fait de LambĂŠsis une ville si considĂ©rable, c’est que la position Ă©tait bonne et le pays salubre, et puis l’eau, l’eau pure et fraĂźche, si rare en AlgĂ©rie. Le moindre colon ayant Ă  planter sa tente et Ă  se construire un gourbi ne s’y serait pas trompĂ©. Les chefs de l’armĂ©e française en jugĂšrent autrement. Ils fondĂšrent Batna dans un trou marĂ©cageux, Ă  11 kilomĂštres de LambĂšse, et en firent le chef-lieu de la subdivision militaire »8. L’analogie se prolonge jusqu’au registre symbolique ; en octobre 1839, Ă  l’occasion de l’expĂ©dition des Bibans, le duc d’OrlĂ©ans, fils de Louis-Philippe, passa par Cuicul-Djemilah, dont l’arc de triomphe, Ă©mergeant de la plaine, lui inspira une idĂ©e spectaculaire Ce serait une rĂ©compense digne de leurs [des soldats de l’armĂ©e d’Afrique] travaux que d’élever sur une des places de la capitale le plus beau souvenir qu’ait laissĂ© dans notre nouvelle possession le grand peuple qui nous y a donnĂ© de si mĂ©morables exemples. Je suis sĂ»r que chacun de ceux qui ont portĂ© les armes en Afrique et qui ont dĂ©pensĂ© dans ce difficile pays leur sang ou leur santĂ© seraient fiers de voir Ă  Paris avec cette simple inscription “L’ArmĂ©e d’Afrique Ă  la France”, ce monument qui rappellerait ce qu’il a fallu d’efforts et de persĂ©vĂ©rance Ă  nos soldats pour arriver Ă  ce rĂ©sultat ... »9. Si on extrait cet Ă©pisode de son contexte, il paraĂźt n’ĂȘtre qu’un caprice d’enfant gĂątĂ©, mais l’idĂ©e est en harmonie avec l’ambiance contemporaine, et, totalement extravagante Ă  premiĂšre vue, elle l’est moins si on se rappelle que le roi Louis-Philippe venait tout juste d’inaugurer, en 1836, l’arc de triomphe voulu par NapolĂ©on Ier. La suggestion du duc d’OrlĂ©ans tissait un rĂ©seau mĂ©moriel dont les racines plongeaient dans l’exercitus Africae10 pour se prolonger jusqu’aux conquĂȘtes algĂ©riennes d’une armĂ©e dont les guerres napolĂ©oniennes avaient fait Ă©clater la vaillance aux yeux du monde. 11 Le GĂ©nĂ©ral Ch. Philebert, commandant la 6e Brigade en Tunisie, relatait que Pendant son sĂ©jour ... 12 Nodier 1844, p. 192 La domination romaine a laissĂ© son squelette immense couchĂ© tout entier su ... 13 Adrien Dauzats a rĂ©alisĂ© plusieurs dessins prĂ©paratoires aquarellĂ©s, actuellement conservĂ©s dans l ... 14 Nodier 1844, p. 263 entre la premiĂšre et la seconde porte, le prince fait graver par les sapeu ... 15 Trajan fit Ă©difier un pont et creuser la roche pour faire passer une route lors des guerres daciqu ... 5L’armĂ©e ne s’en tient pas aux palabres elle prend Ă  son compte l’habitude des unitĂ©s romaines de graver des inscriptions commĂ©moratives de leurs accomplissements ; le mot habitude » convient aux nombreux tĂ©moignages, qui concernent tous les corps11. Le plus mĂ©morable est le passage des Portes de Fer lors de l’expĂ©dition des Bibans, la colonne commandĂ©e par le duc d’OrlĂ©ans, qui ralliait pour la premiĂšre fois par voie terrestre SĂ©tif Ă  Alger, traversa le 18 octobre 1839 la sĂ©rie de dĂ©filĂ©s des Bibans, dits Portes de Fer »12. Le peintre Adrien Dauzats, que le roi commandita pour enregistrer l’exploit, a placĂ© dans l’angle infĂ©rieur droit de son tableau un soldat d’un rĂ©giment de Ligne, qui, juchĂ© sur les Ă©paules d’un camarade, grave au marteau dans la paroi ArmĂ©e française [et non d’Afrique] 1839 »13. Ce geste, qui aurait pu n’ĂȘtre qu’un moyen indirect de lĂ©gender le tableau, correspond Ă  une rĂ©alitĂ© qui concrĂ©tise la double dimension d’un hĂ©ritage symbolique et de l’ampliation de cet hĂ©ritage, auquel la relation de Charles Nodier ne cesse de se rĂ©fĂ©rer14. Bien qu’aucun tĂ©moignage n’en fasse Ă©tat Ă  ma connaissance, il est possible que cette initiative ait Ă©tĂ© inspirĂ©e par la prĂ©sence, aux Portes de Fer danubiennes, de la tabula Traiana, cette inscription gravĂ©e dans une paroi rocheuse surplombant le Danube, commĂ©morant la montagne entaillĂ©e pour faire passer une route stratĂ©gique lors de la campagne contre les Daces15 le duc d’OrlĂ©ans en Afrique n’avait pas fait moins que Trajan dans les pays danubiens. 16 D. M. S. Tito Flauio Maximo praefecto legionis III Augustae heredes Iulii Secundi quon ... 17 Dondin-Payre 2010 l’opĂ©ration fut conduite avec une extrĂȘme minutie, les pierres numĂ©rotĂ©es repo ... 18 Dondin-Payre 1991 ; citation Colonel Carbuccia, ArchĂ©ologie de la Subdivision de Batna, manuscri ... 6Un des gestes les plus manifestes est celui du colonel Jean-Luc Carbuccia, commandant le 2e rĂ©giment de la LĂ©gion Ă©trangĂšre, Ă  Batna au milieu du xixe s. Il remarqua qu’un tremblement de terre avait endommagĂ© un des tombeaux qui parsemaient alors la plaine de LambĂšse. Convaincu, Ă  tort, que le dĂ©funt T. Flavius Maximus, prĂ©fet de la 3e lĂ©gion auguste16, Ă©tait terme Ă  terme son prĂ©dĂ©cesseur en charge d’une unitĂ© lĂ©gionnaire, Carbuccia fit restaurer l’édifice par ses soldats en 184917. Dans la porte factice fut insĂ©rĂ©e une plaque commĂ©morant la rĂ©habilitation. Jusque-lĂ  rien d’extraordinaire, mais Carbuccia organisa une cĂ©rĂ©monie militaire pour rendre hommage au prĂ©fet lĂ©gionnaire comme il l’aurait fait pour un camarade Un bataillon tout entier dĂ©fila devant le tombeau nouvellement restaurĂ©, saluant d’un feu de mousqueterie celui que nos soldats avaient presque le droit de regarder comme un ancĂȘtre puisque, comme eux, il avait donnĂ© sa vie pour la patrie sur la terre algĂ©rienne »18. Ce geste et le rĂ©cit que le colonel en transmit firent entrer dans la lĂ©gende le tombeau, aujourd’hui dĂ©truit. 19 Pellissier de Reynaud 1844, I, p. 142-143. Pellissier poursuit Une seule chose embarrassait un ... 7Dans tous les cas, la supĂ©rioritĂ© de l’armĂ©e française est fonciĂšrement incontestable Le 21 novembre 1838, une proclamation [du gĂ©nĂ©ral Clauzel] annonça aux troupes que, le lendemain, elles franchissaient la premiĂšre chaĂźne de l’Atlas. Les soldats se mirent aussitĂŽt Ă  discourir, autour de feux de bivouac, sur l’entreprise dans laquelle ils se trouvaient engagĂ©s. Les plus instruits, faisant appel Ă  leurs souvenirs classiques, racontaient les guerres des Romains, et faisaient connaĂźtre Ă  leurs camarades qu’aucune armĂ©e europĂ©enne n’avait paru dans ces contrĂ©es depuis ce peuple auquel on aime tant Ă  se comparer »19. 20 Le Bohec 1989b. 21 Benseddik 1982 ; Le Bohec 1989c. 8Peut-on affiner cette enquĂȘte en l’appliquant aux troupes auxiliaires d’Afrique du Nord aux Ă©poques romaine et contemporaine ? Cette interrogation est naturelle, puisque, outre la permanente 3e lĂ©gion Auguste20, l’Afrique romaine a comptĂ© de nombreuses unitĂ©s auxiliaires21. Naturelle mais dĂ©licate. 22 Holder 1980 ; Benseddik 1982. 9En premier lieu Ă  cause de la documentation alors qu’on ignore jusqu’au nombre et Ă  la nature des unitĂ©s auxiliaires dĂ©ployĂ©es dans les provinces d’Afrique Ă  un moment donnĂ©22, la chronologie fait que l’évolution alambiquĂ©e des unitĂ©s de l’armĂ©e française Ă  partir du dĂ©barquement de 1830 Ă  Sidi Ferruch est bien documentĂ©e. 10Ensuite, Ă  cause du vocabulaire. 23 Y. Le Bohec 1989c, p. 33 estime que les formules ont la mĂȘme signification. Sur les opĂ©rations m ... 24 Azan 1936. La dĂ©nomination ArmĂ©e d’Afrique » continua Ă  s’appliquer, outre aux troupes qui conqu ... 11L’équivalence entre exercitus Africae et la formule in Africa accolĂ©e Ă  une mention d’unitĂ© auxiliaire, admise par certains, ne semble pas aller de soi, puisque la plupart des unitĂ©s auxiliaires ne sont attestĂ©es que de façon trĂšs fugace en Afrique romaine, sans qu’on connaisse les modalitĂ©s et la durĂ©e de leur sĂ©jour, et sans que leur insertion dans ­l’exercitus Africae soit Ă©vidente23. Inversement, ArmĂ©e d’Afrique » englobe systĂ©matiquement toutes les troupes ayant, Ă  partir de 1830, complĂ©tĂ©, sur un mode fluctuant et variĂ©, le Corps expĂ©ditionnaire d’Alger » initial24. L’expression s’étendit par la suite Ă  toute unitĂ© recrutĂ©e en Afrique du Nord, les autres rĂ©gions d’Afrique Ă©tant concernĂ©es par l’ ArmĂ©e coloniale ». 25 À l’origine, le mot supplĂ©tif » renvoie globalement aux hommes jugĂ©s inaptes au service au front ... 12Pour l’armĂ©e française, le terme appropriĂ© est supplĂ©tif » qui dĂ©signe les combattants recrutĂ©s sur place, hors de la mĂ©tropole, pour complĂ©ter l’armĂ©e rĂ©guliĂšre25. 26 Le Bohec 1989a, p. 26-29 certaines unitĂ©s d’infanterie, dites montĂ©es », comportent un certain ... 27 Le Bohec 1989c, p. 145 note 68 bibliographie antĂ©rieure sur les numeri . 28 Ainsi, les goums marocains sont des unitĂ©s permanentes contrairement aux goums algĂ©riens. Au Maroc ... 29 AprĂšs les guerres de CrimĂ©e et de 1870 voir note 45, pour les guerres mondiales. 30 Hamdoune 1999. 13Dans l’armĂ©e romaine, les auxilia, immĂ©diatement repĂ©rables par leurs noms, se rĂ©partissent entre ailes de cavalerie, cohortes d’infanterie26 et numeri27. Cette seule mention suffit Ă  les identifier comme auxiliaires et Ă  connaĂźtre leur spĂ©cialisation. Dans l’armĂ©e française, le vocabulaire fluctue aucune dĂ©signation n’implique une origine, un statut ou une mission28. Le flou qui en dĂ©coule est minorĂ© par le lien Ă©troit entre pays de recrutement et terrains de combat les supplĂ©tifs sont employĂ©s dans leur pays d’origine, ou dans des rĂ©gions limitrophes ; ils y sont cantonnĂ©s, ne le quittent que dans des cas extraordinaires guerre de CrimĂ©e, 1853-1856, guerre de 1870, et y reviennent29. C’est l’exact opposĂ© des auxilia romains, qui, sauf exceptions, servent hors de leur province de crĂ©ation30. 31 Azan 1925 ; citation, p. 9. 14La mixitĂ© entre indigĂšnes non citoyens français et soldats français, pratiquĂ©e dĂšs les dĂ©buts, selon des proportions variables et l’encadrement par des officiers français sont comparables Ă  l’association entre citoyens romains et pĂ©rĂ©grins, opĂ©rĂ©e dans certains corps auxiliaires. En revanche, l’intĂ©gration systĂ©matique dans la communautĂ© citoyenne des auxiliaires pĂ©rĂ©grins romains au terme de leur carriĂšre n’est pas envisagĂ©e par la politique française. Bien au contraire aprĂšs l’engagement massif de supplĂ©tifs nord-africains et leur rĂŽle dĂ©cisif dans la premiĂšre guerre mondiale, les mises en garde se multiplient contre le danger de la pensĂ©e que les indigĂšnes d’Afrique du nord pourraient se substituer aux Français pour la dĂ©fense de leur patrie, aussi fausse que mĂ©prisable »31. 15Pourquoi avoir couru ce danger » ? 32 Hamdoune 1999, p. 2. 33 Une des manifestations de cette improvisation est l’incorporation des Volontaires de la Charte » ... 34 FrĂ©meaux 2009, p. 1-5. 35 L’armĂ©e d’Afrique comptait au dĂ©part trois escadrons de cavalerie chaque escadron compte environ ... 36 Les expulsĂ©s, dont le nombre Ă©tait estimĂ© Ă  1500, furent dirigĂ©s vers Smyrne et l’Asie Mineure S ... 37 Yusuf, figure lĂ©gendaire de l’armĂ©e d’Afrique, devint gĂ©nĂ©ral en 1856. Le MinistĂšre de la Guerre n ... 38 Quand Clauzel succĂ©da Ă  Bourmont en septembre 1830, il trouva 500 zouaves dĂ©jĂ  rĂ©unis Ă  Alger, 200 ... 39 ArrĂȘtĂ© du 1 octobre 1830 Il sera formĂ© un ou plusieurs bataillons de zouaves ». Sur 22 officie ... 40 Azan 1925 ; Willing 1996 ; FrĂ©meaux 2009. Voir note 45. 41 Si les unitĂ©s nouvelles extraordinaires ne deviennent pas des Ă©lĂ©ments fixes d’une armĂ©e rĂ©guliĂšre ... 42 Illustrations, voir https/ ... 43 1er Tirailleurs d’Épinal reconstituĂ© comme rĂ©giment rĂ©gulier en 1994 ; 1er Spahis de Valence recon ... 16Comme pour l’exercitus, une des raisons de l’incorporation d’indigĂšnes est la nĂ©cessitĂ© de pallier des lacunes et d’exploiter des compĂ©tences spĂ©cifiques. En AlgĂ©rie, trĂšs tĂŽt, dĂšs d’octobre 1830, plusieurs unitĂ©s irrĂ©guliĂšres » sont organisĂ©es concomitamment, sur des initiatives individuelles d’officiers, comme sous la RĂ©publique romaine des gĂ©nĂ©raux Ă  imperium levaient des auxilia prouincialia32. Le mot supplĂ©tif » reflĂšte l’improvisation et l’urgence qui ont prĂ©sidĂ© Ă  la levĂ©e des corps indigĂšnes de l’ArmĂ©e d’Afrique33, quand auxilia Ă©voque plus une complĂ©mentaritĂ© organisĂ©e, une exploitation pĂ©renne des ressources indigĂšnes. Longtemps, les officiers français, qui recrutaient personnellement leurs hommes, se comportĂšrent plus en chefs de tribus qu’en supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques34. Ainsi, pour remĂ©dier Ă  l’absence presque complĂšte de cavalerie dans le corps expĂ©ditionnaire français de 183035, pendant que les fantassins de la garde du dey, les janissaires honnis, Ă©taient expulsĂ©s vers l’Asie Mineure36, les sibahis, cavaliers turcs Ă  son service, qui, au mĂȘme moment, se mettent au service des Français, sont confiĂ©s Ă  Joseph Vantini, lui-mĂȘme Français raflĂ© enfant par les pirates, devenu officier du dey sous le nom de Yusuf. Il les organise en escadrons de spahis irrĂ©guliers »37. ParallĂšlement, la tribu Zouaoua, Ă  l’est d’Alger, rejoignit l’armĂ©e française et fut organisĂ©e par le mĂȘme Yusuf en bataillons de zouaves », comportant chacun un quart d’officiers indigĂšnes et un cinquiĂšme de soldats français38 ; levĂ©s en cas de besoin, sans contrat, payĂ©s en fonction des services rendus, ils retournent Ă  leur tribu une fois l’engagement terminĂ©39. En mĂȘme temps, toujours dĂšs 1830, sous l’autoritĂ© du capitaine Marey-Monge, des cavaliers indigĂšnes sont constituĂ©s en deux escadrons provisoires » de chasseurs d’Afrique ». Les spahis et les chasseurs d’Afrique des cavaliers, les zouaves et les tirailleurs dits turcos fantassins40, plus tard structurĂ©s en rĂ©giments rĂ©guliers41, devinrent une allĂ©gorie de l’AlgĂ©rie, incarnĂ©e par leur uniforme, le mythique habillement maure » – veste courte, pantalon bouffant, calotte ou turban, large ceinture destinĂ©e Ă  limiter les problĂšmes intestinaux imputĂ©s par les mĂ©decins au froid et non Ă  l’eau42. Il est si chargĂ© de symbolique qu’il fut repris au xxe s. quand deux unitĂ©s furent reconstituĂ©es comme rĂ©giments rĂ©guliers43. 44 CitĂ© par FrĂ©meaux 2009, p. 4 ; Azan 1925 ; Iani 2009. 45 Turco Ă  l’origine fantassin, voir note 40 est devenu dans la langue commune un terme gĂ©nĂ©rique d ... 17Pour les Français, l’enrĂŽlement de supplĂ©tifs comporte aussi une dimension socio-politique l’exploitation par les conquĂ©rants des compĂ©tences des conquis concourt Ă  les rapprocher. Il n’est pas de tribu qui ne compte quelques-uns de ses enfants sous notre drapeau », ce qui constitue une puissance considĂ©rable au service des idĂ©es que nous voulons propager dans la population arabe »44. En apparence, cela paraĂźt coĂŻncider avec la politique d’intĂ©gration romaine, mais la perspective est inverse les auxilia qui ne servent pas dans leur province d’origine, qui combattent aux cĂŽtĂ©s des lĂ©gions, face Ă  un ennemi qui n’est pas leur semblable, qui finissent intĂ©grĂ©s dans la collectivitĂ© citoyenne, n’ont rien de commun avec les supplĂ©tifs français, qui restent attachĂ©s Ă  leur pays et Ă  leur condition, dont l’utilisation est justifiĂ©e par des faiblesses de l’armĂ©e française. Les auxiliaires romains, Ă©troitement complĂ©mentaires des lĂ©gionnaires, sont Ă  la fois intĂ©grĂ©s Ă  des corps d’armĂ©e dans l’Empire et identifiĂ©s par leur appartenance Ă  des unitĂ©s dĂ©finies ; il pourrait sembler que les supplĂ©tifs, le plus souvent amalgamĂ©s par petits groupes dans des rĂ©giments rĂ©guliers français, sont mieux assimilĂ©s que les auxiliaires romains, mais le but est d’éviter qu’un isolement identitaire ne leur inspire des aspirations d’égalitĂ©. Ce n’est pas un hasard si l’unique tombe de supplĂ©tif de la guerre de 1870 sur le territoire français est anonyme, dĂ©diĂ©e au Turco »45. 46 Une ordonnance du 21 mars 1831 crĂ©e deux escadrons de chasseurs numides » ou chasseurs algĂ©rie ... 47 Créé en 1854-55, Ă  la suite des trois autres, ce rĂ©giment de zouaves de la Garde impĂ©riale » d’ ... 18On voit surgir ici et lĂ  quelques rappels antiques, comme les adjectifs maure », ou numide » qui fut accolĂ© Ă  un titre d’unitĂ© de cavalerie46 ; la figure de porte-drapeau zouave dont la hampe est surmontĂ©e d’une aigle a l’air romain, mais cet accessoire est un hĂ©ritage du Second empire47. 48 Azan 1925, p. 59. 19Le seul parallĂšle explicite entre auxilia et supplĂ©tifs que j’ai trouvĂ© date de la premiĂšre moitiĂ© du xxe s., et est ambigu Les soldats numides d’Annibal ont pu, sans autre attirail que quelque Ă©lĂ©phants et sans l’appui mĂȘme de leur patrie, traverser l’Espagne, la Gaule, les Alpes pour aller dominer la puissante Italie ; leurs descendants, Ă©clairĂ©s par le gĂ©nie pacifique de la France, et Ă©quipĂ©s de tous les perfectionnements de la science moderne, sauront atteindre Ă  travers le Sahara et mettre en valeur les richesses incalculables qui demeurent inexploitĂ©es dans les immenses territoires de l’Afrique française »48. La comparaison n’est pas Ă©tablie avec les auxilia romains, mais avec les ennemis puniques venus attaquer les Romains jusque dans leur patrie ; et elle aboutit Ă  une instrumentalisation des supplĂ©tifs au profit des Français ils vont contribuer Ă  Ă©tendre la domination de la mĂ©tropole sur l’Afrique noire. 49 FormĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de Monsabert, elle est composĂ©e de trois rĂ©giments de tirailleurs 3e et 7e ... 50 Monsabert 2000, p. 194 Nous sommes, vis-Ă -vis des AlliĂ©s, ce que nos indigĂšnes sont vis-Ă -vis ... 51 Juin 1959, p. 264. Sur la participation de la division Ă  la campagne d’Italie, et les polĂ©miques q ... 52 Heurgon 1978, p. 115. De mĂȘme J. Heurgon souffla l’idĂ©e de la prise d’armes de l’unitĂ© sur le foru ... 20Je n’ai retrouvĂ© un vĂ©ritable lien qu’au milieu du xxe s. la 3e Division d’infanterie algĂ©rienne, formĂ©e en 194449, fut dotĂ©e d’un insigne composĂ© de la Victoire de Constantine et de trois croissants tricolores, symbole traditionnellement associĂ© aux rĂ©giments indigĂšnes d’Afrique du nord. L’initiateur se proposait, par ce choix qui les Ă©galait Ă  l’armĂ©e romaine, de rĂ©habiliter les troupes françaises dĂ©considĂ©rĂ©es au sein des armĂ©es alliĂ©es50. Le marĂ©chal Alphonse Juin, natif de BĂŽne dĂ©partement de Constantine, qui commanda la division lors de l’attaque du Mont Cassin, explicite C’était la division chĂšre Ă  mon cƓur, celle de Constantine, composĂ©e de gens de chez moi et de Tunisiens, leurs voisins. Or, elle venait de rĂ©vĂ©ler en quatre jours de bataille que, sous l’insigne tricolore des trois croissants qu’elle arborait fiĂšrement, elle Ă©tait la digne hĂ©ritiĂšre de la iiie Augusta, la glorieuse lĂ©gion de Numidie au temps de l’occupation romaine »51. AssurĂ©ment, cette vision lui fut soufflĂ©e par le grand latiniste Jacques Heurgon, alors intĂ©grĂ© Ă  la 3e DIA dont il inspirait le commandant52. 53 Sur l’acquisition de la citoyennetĂ© française par les lĂ©gionnaires, ... 21La lĂ©gion, logiquement absente de la seconde partie consacrĂ©e aux auxiliaires, est omniprĂ©sente dans la premiĂšre, consacrĂ©e Ă  la continuitĂ© entre Rome et la France en Afrique du nord. La raison en est simple mĂȘme si, logistiquement, la LĂ©gion Ă©trangĂšre française correspond aux auxiliaires – des Ă©trangers, non citoyens, combattant dans des unitĂ©s spĂ©cifiques, engagĂ©s aux cĂŽtĂ©s des autres troupes, et recevant la citoyennetĂ© Ă  la fin de l’engagement53 –, elle seule, et non les auxiliaires, est invoquĂ©e par les Français pour argumenter la continuitĂ© avec Rome. Les parallĂšles techniques qu’on peut mettre en Ă©vidence entre auxilia et supplĂ©tifs ne sont que cela des rĂ©actions identiques Ă  des situations identiques, mĂȘme si elles ne sont pas identifiĂ©es comme telles. 22Les Ă©tudes anciennes dont Ă©taient imprĂ©gnĂ©s les officiers du xixe s. sont une cause de cette vision, qui valorise la seule lĂ©gion comme corps de troupe emblĂ©matique de Rome. L’exercitus Africae apparaissait comme un bloc, ces braves gens » fĂ©licitĂ©s par l’empereur Hadrien qu’évoquait Gaston Boissier, une masse victorieuse indistincte venue d’Europe qui montrait la voie aux Français. L’importance numĂ©rique et stratĂ©gique des auxiliaires romains Ă©tait alors inconnue, ils Ă©taient ressentis comme les comparses insignifiants et occasionnels des prestigieuses unitĂ©s lĂ©gionnaires. Dans tous les cas il aurait Ă©tĂ© impossible d’insĂ©rer l’image des troupes indigĂšnes, en partie hĂ©ritĂ©es des Turcs vaincus, en partie issues de populations Ă  combattre, dans le panorama dominant au xixe s. d’une Europe opposĂ©e aux barbares. Il fallut attendre les interventions dĂ©cisives des troupes indigĂšnes dans les guerres de libĂ©ration europĂ©ennes et l’affinement de la comprĂ©hension de la composition de l’armĂ©e romaine pour que le tableau se nuance, avant d’ĂȘtre mis en piĂšces Ă  l’époque contemporaine. 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 qu’on ne fonde rien de stable sans le temps, et que, pour conquĂ©rir et pour coloniser une faible partie de cette Afrique, il a fallu du temps, beaucoup de temps, mĂȘme au peuple qui, cependant, a Ă©tĂ© le plus grand des peuples colonisateurs, Ă  ce peuple romain qui a fait du monde comme le domaine d’une ville ». Le prince fĂ©licite
 » Boissier fait allusion au discours d’Hadrien » ; voir Les discours 2003 ; Speidel 2006. 5 Boissier 1895, p. V-VII et 25-26. 6 Cagnat 1892 ; les deux Ă©ditions 1892, 1913 sont dĂ©diĂ©es Ă  l’ArmĂ©e française d’Afrique », formule calquĂ©e sur exercitus Africae qui, bien Ă©videmment, ne comportait pas l’adjectif Romanus. 7 Le chant des Marocains, adaptĂ© pendant la Seconde guerre mondiale du chant de la Division Marocaine créé pendant la PremiĂšre guerre, devint l’hymne de l’ArmĂ©e d’Afrique, connu comme Les Africains ». Il fut interdit de 1962 Ă  1969, notamment parce qu’il avait Ă©tĂ© adoptĂ© par l’OAS. 8 Ranc 1877, p. 43 ; Ranc ne semble pas s’apercevoir que, en voulant railler l’armĂ©e française, il fait l’éloge d’autres colonisateurs. Voir aussi Bagnes d’Afrique 1981. 9 Cette lettre, souvent citĂ©e ainsi RavoisiĂ© 1846, p. 46, est systĂ©matiquement reproduite dans les circulaires ministĂ©rielles organisant les honneurs funĂšbres rendus au duc d’OrlĂ©ans Dondin-Payre 1998. Ce ne fut pas la mort prĂ©maturĂ©e du duc d’OrlĂ©ans qui fit Ă©chouer le projet, qui, au contraire, faisait donc partie des hommages officiels prĂ©vus, mais la rĂ©ticence du GĂ©nie et du Train qui ne voyaient ni comment tracer rapidement des routes ni comment n’utiliser que les chemins existants. 10 Exercitus Africae est employĂ© ici non au sens strict de l’armĂ©e de la province d’Africa mais au sens mĂ©tonymique de toutes les troupes romaines en garnison en Afrique du Nord. 11 Le GĂ©nĂ©ral Ch. Philebert, commandant la 6e Brigade en Tunisie, relatait que Pendant son sĂ©jour Ă  Tataouin, la 6e Brigade, lĂ©gitimement fiĂšre d’avoir pĂ©nĂ©trĂ© si loin dans ces contrĂ©es jusqu’alors inconnues, a, Ă  l’instar des lĂ©gions romaines, laissĂ© une inscription qui rappelle son passage. Sur un immense rocher qui domine la riviĂšre et que le GĂ©nie a poli Ă  cet effet, on a Ă©crit en lettres gigantesques VIe Brigade de Tunisie / du 10 au 13 mai 1882 », Philebert 1895, p. 189. Plusieurs aquarelles dans Delamare 1850, ex. pl. 16, fig. 1 et p. 138 ; cf. Cagnat 1886, p. 242-243 En finissant, je vous signalerai des textes Ă©pigraphiques qui, pour n’ĂȘtre pas romains, n’en sont pas moins intĂ©ressants. Ce sont d’abord des inscriptions du xvie s. 
, puis des inscriptions du xixe s. qui pourraient ĂȘtre mises en regard de certains bulletins de victoire laissĂ©s par les Romains sur la terre d’Afrique comme la suivante D’un cĂŽtĂ© de la porte du fort Clauzel Ă  Bougie VII, p. 235 “La garnison / rĂ©duite Ă  900 hommes a Ă©levĂ© / ce fort / du 7 au 21 9bre en combattant / les 7,8,9,10,11 9bre 1835 / le Ct Larochette comdt supeur”. Ou classĂ©s parmi les mortes singulares dont un pays se fait honneur A cĂŽtĂ© de la porte du fort Clauzel VII, p 234 “A Naigeon, Ce / sapeur au 2me Rment du / GĂ©nie / tuĂ© le 20 9bre 1835 / en posant l’escalier du fort. / Ordre du jour du 13 Xbre”. Celle-ci lĂ©gendĂ©e “Bougie Saldae 7bre 1844. Echelle de 0,20 pour mĂštre” constitue le pendant des commĂ©morations de travaux publics romains. » 12 Nodier 1844, p. 192 La domination romaine a laissĂ© son squelette immense couchĂ© tout entier sur ce vaste pays ; en l’étudiant, on voit ce que fut, pendant sa vie, ce colosse que rien n’a pu faire oublier depuis qu’il a disparu du monde qu’il remplissait presque seul. L’étude du systĂšme d’occupation des Romains serait d’une grande utilitĂ© ; ce n’est qu’en marchant sur leurs traces que nous donnerons une haute importance Ă  notre magnifique conquĂȘte » ; p. 247 les Bibans que les Romains ne passĂšrent jamais » ; p. 249 des ruines romaines qui sont les derniĂšres traces des Romains que l’on doive rencontrer sur cette route jusqu’à Alger » ; p. 313-314 Ce chef qui a fait flotter nos drapeaux lĂ  oĂč les Romains avaient Ă©vitĂ© de faire flotter leurs aigles ». 13 Adrien Dauzats a rĂ©alisĂ© plusieurs dessins prĂ©paratoires aquarellĂ©s, actuellement conservĂ©s dans les collections du musĂ©e de Chantilly ; selon les versions, l’armĂ©e n’est pas au sec, mais les pieds dans un oued, le soldat est en train de graver le rocher ou la gravure est terminĂ©e et la colonne s’éloigne ; l’inscription varie aussi ArmĂ©e française 28 octobre 1839. 14 Nodier 1844, p. 263 entre la premiĂšre et la seconde porte, le prince fait graver par les sapeurs armĂ©e française 1839 ». 15 Trajan fit Ă©difier un pont et creuser la roche pour faire passer une route lors des guerres daciques du dĂ©but du iie s. Une inscription, connue Ă  l’époque moderne comme tabula Traiana, commĂ©more cette rĂ©alisation CIL, III, 1699 = 8267. Elle se trouvait en aplomb de la route, juste au-dessus du Danube ; Ă  la suite de la construction d’un barrage dans la seconde moitiĂ© du xxe s., le niveau du fleuve monta et l’inscription, ainsi que les vestiges du pont antique, furent dĂ©placĂ©s dans un parc du cĂŽtĂ© serbe. Avant 2004, un homme d’affaires roumain, nommĂ© Josif Constantin Drăgan, fit graver dans la paroi, juste en face, une immense tĂȘte du roi DĂ©cĂ©bale, qu’il lĂ©genda ainsi Decebalus rex Dragan fecit ! 16 D. M. S. Tito Flauio Maximo praefecto legionis III Augustae heredes Iulii Secundi quondam centurionis legionis suprascriptae, cui idem Maximus testamento suo monimentum sibi ex sestertium XII nummum faciendum delegauerat, ConsacrĂ© aux Dieux MĂąnes, Ă  Titus Flavius Maximus, prĂ©fet de la 3e lĂ©gion Auguste, par les hĂ©ritiers de Julius Secundus, autrefois centurion de la lĂ©gion susdite, auquel le mĂȘme Maximus avait, par testament, confiĂ© la mission de faire faire son tombeau pour un prix de 12 000 sesterces » CIL, VIII, 4317. 17 Dondin-Payre 2010 l’opĂ©ration fut conduite avec une extrĂȘme minutie, les pierres numĂ©rotĂ©es reposĂ©es Ă  leur ancien emplacement et la plaque funĂ©raire latine rĂ©intĂ©grĂ©e au-dessus du linteau. 18 Dondin-Payre 1991 ; citation Colonel Carbuccia, ArchĂ©ologie de la Subdivision de Batna, manuscrit inĂ©dit, BibliothĂšque de l’Institut de France MS 1369. Carbuccia dĂ©veloppe Ce monument le tombeau menaçait ruine de toutes parts ; je prescrivis immĂ©diatement de le dĂ©monter pour le reconstruire, trop heureux en ma qualitĂ© de Colonel de la 2e LĂ©gion Ă©trangĂšre française de rendre hommage Ă  l’un des chefs de cette immortelle 3e LĂ©gion qui a laissĂ© dans ce pays d’impĂ©rissables ruines ». 
 La garnison profitant de ce jour pour une promenade militaire est venue y [Ă  la pose de la pierre] assister et a rendu les honneurs militaires au chef de la 3e lĂ©gion Auguste par un feu de bataillon, puis la garnison a dĂ©filĂ© devant le monument funĂ©raire ». Carbuccia modifie l’expression de son grade pour reflĂ©ter celui de l’officier romain 2e lĂ©gion Ă©trangĂšre française au lieu de 2e rĂ©giment de lĂ©gion Ă©trangĂšre ou 2e Étranger. 19 Pellissier de Reynaud 1844, I, p. 142-143. Pellissier poursuit Une seule chose embarrassait un peu les commentateurs de la proclamation du gĂ©nĂ©ral Clauzel il y Ă©tait question, comme dans celle du vainqueur des Pyramides, d’un certain nombre de siĂšcles qui contemplaient l’armĂ©e française le chiffre variant selon les copies, les uns l’appliquaient Ă  l’Atlas lui-mĂȘme – qui certainement porte sur ses cimes bien des siĂšcles Ă©coulĂ©s ; d’autres pensaient qu’il s’agissait d’un antique tumulus, connu dans le pays sous le nom de Koubar-el-Roumia Tombeau de la ChrĂ©tienne – que l’on aperçoit de MouzaĂŻa, sur une colline au nord du pays des Hadjoutes ; enfin quelques plaisants prĂ©tendirent que les siĂšcles qui nous contemplaient n’étaient autres que certains gĂ©nĂ©raux que nous avait envoyĂ©s la Jeune France de Juillet, et qui, arrivĂ©s au terme d’une carriĂšre fort honorable sans doute, semblaient se survivre Ă  eux-mĂȘmes ». 20 Le Bohec 1989b. 21 Benseddik 1982 ; Le Bohec 1989c. 22 Holder 1980 ; Benseddik 1982. 23 Y. Le Bohec 1989c, p. 33 estime que les formules ont la mĂȘme signification. Sur les opĂ©rations militaires en Afrique romaine, La guerre 2014. 24 Azan 1936. La dĂ©nomination ArmĂ©e d’Afrique » continua Ă  s’appliquer, outre aux troupes qui conquirent la RĂ©gence d’Alger, Ă  celles de Tunisie, du Maroc et du Sahara, toutes armes et spĂ©cialitĂ©s confondues marine et armĂ©e de l’air comprises. L’ArmĂ©e d’Afrique est, entre autres, le nom d’une revue, sous-titrĂ©e Organe de liaison entre les officiers des rĂ©serves AlgĂ©rie-Tunisie et Maroc et leurs camarades de l’active », parue de 1924 Ă  1929 Ă  Alger. 25 À l’origine, le mot supplĂ©tif » renvoie globalement aux hommes jugĂ©s inaptes au service au front et insĂ©rĂ©s dans des services auxiliaires non combattants, ou aux services annexes services de santĂ©, de secrĂ©tariat, d’habillement ainsi qu’aux femmes, aux dĂ©buts de leur incorporation. Il semble n’ĂȘtre apparu qu’au dĂ©but du xxe s., lors de la conquĂȘte du Maroc ; d’autres mots ont eu cours aussi partisans », irrĂ©guliers », auxiliaires indigĂšnes ». Voir Andreani 1889, p. 98-100. Historique dans Ageron 1995, p. 3-5 ; FrĂ©meaux 2009. 26 Le Bohec 1989a, p. 26-29 certaines unitĂ©s d’infanterie, dites montĂ©es », comportent un certain nombre de cavaliers. 27 Le Bohec 1989c, p. 145 note 68 bibliographie antĂ©rieure sur les numeri . 28 Ainsi, les goums marocains sont des unitĂ©s permanentes contrairement aux goums algĂ©riens. Au Maroc on reprit la crĂ©ation des goums en 1908 ; ces unitĂ©s subsisteront jusqu’en 1956, quand elles seront intĂ©grĂ©es Ă  l’ArmĂ©e royale. 29 AprĂšs les guerres de CrimĂ©e et de 1870 voir note 45, pour les guerres mondiales. 30 Hamdoune 1999. 31 Azan 1925 ; citation, p. 9. 32 Hamdoune 1999, p. 2. 33 Une des manifestations de cette improvisation est l’incorporation des Volontaires de la Charte » ; le gouvernement nĂ© de la rĂ©volution de 1830 se dĂ©barrassa de l’assemblage complĂštement hĂ©tĂ©roclite de volontaires qui devaient exporter la rĂ©volution en Espagne en 1830 et de combattants des barricades Ă  Paris en les envoyant en AlgĂ©rie oĂč ils furent incorporĂ©s Ă  un rĂ©giment de zouaves ; l’échec fut total, et au bout de quelques mois le gĂ©nĂ©ral BerthezĂšne dĂ©cida de former des unitĂ©s de zouaves entiĂšrement indigĂšnes. Les volontaires parisiens passĂšrent alors dans les bataillons auxiliaires d’Afrique », qui, regroupĂ©s, formeront le 67e rĂ©giment d’infanterie, voir Galibert 1844, p. 401-402 ; Sessions 2010. 34 FrĂ©meaux 2009, p. 1-5. 35 L’armĂ©e d’Afrique comptait au dĂ©part trois escadrons de cavalerie chaque escadron compte environ 150 hommes un au 13e rĂ©giment de Chasseurs, deux au 17e. Peu employĂ©s jusqu’à la prise d’Alger, ils se rĂ©vĂ©lĂšrent trĂšs vite inefficaces face Ă  la rapiditĂ© et la dextĂ©ritĂ© des cavaliers arabes. 36 Les expulsĂ©s, dont le nombre Ă©tait estimĂ© Ă  1500, furent dirigĂ©s vers Smyrne et l’Asie Mineure Shuval 2000, p. 326-328. 37 Yusuf, figure lĂ©gendaire de l’armĂ©e d’Afrique, devint gĂ©nĂ©ral en 1856. Le MinistĂšre de la Guerre n’entĂ©rina l’insertion des spahis rĂ©guliers dans l’ArmĂ©e d’Afrique qu’en 1834. Septembre 1834 crĂ©ation des spahis rĂ©guliers d’Alger ; 10 juin 1835 crĂ©ation des spahis rĂ©guliers de BĂŽne ; 13 aoĂ»t 1836 crĂ©ation des spahis rĂ©guliers d’Oran. Ils sont alors dĂ©signĂ©s comme corps de cavalerie indigĂšne » et sont organisĂ©s en rĂ©giment en 1845. 38 Quand Clauzel succĂ©da Ă  Bourmont en septembre 1830, il trouva 500 zouaves dĂ©jĂ  rĂ©unis Ă  Alger, 2000 Ă©tant prĂȘts Ă  les rejoindre. Sur toutes les troupes indigĂšnes en AlgĂ©rie, Brunon 1955 ; Montagnon 2012 ; Champeaux 2013, p. 1-5. 39 ArrĂȘtĂ© du 1 octobre 1830 Il sera formĂ© un ou plusieurs bataillons de zouaves ». Sur 22 officiers 6 sont indigĂšnes, sur 673 sous-officiers et hommes de troupes 31 sont français ; au fil du temps la proportion de Français s’accrut, les indigĂšnes se dirigeant plutĂŽt vers les spahis. Les unitĂ©s de zouaves furent restructurĂ©es Ă  plusieurs reprises en 1842 3 bataillons sont organisĂ©s en un rĂ©giment ; en fĂ©vrier 1852 3 rĂ©giments sont créés, un par province Alger, Oran, Constantine, Ă  partir des 3 anciens bataillons. En mars 1855, un rĂ©giment des zouaves de la garde est créé, qui deviendra le 4e rĂ©giment en 1870. 40 Azan 1925 ; Willing 1996 ; FrĂ©meaux 2009. Voir note 45. 41 Si les unitĂ©s nouvelles extraordinaires ne deviennent pas des Ă©lĂ©ments fixes d’une armĂ©e rĂ©guliĂšre, elles disparaissent naturellement quand l’utilitĂ© spĂ©cifique qui a suscitĂ© leur crĂ©ation n’a plus cours. 42 Illustrations, voir 43 1er Tirailleurs d’Épinal reconstituĂ© comme rĂ©giment rĂ©gulier en 1994 ; 1er Spahis de Valence reconstituĂ© comme rĂ©giment rĂ©gulier en 1984. 44 CitĂ© par FrĂ©meaux 2009, p. 4 ; Azan 1925 ; Iani 2009. 45 Turco Ă  l’origine fantassin, voir note 40 est devenu dans la langue commune un terme gĂ©nĂ©rique dĂ©signant tout membre d’une troupe indigĂšne. Ici, le 5 dĂ©cembre 1870, a succombĂ© en dĂ©fendant la patrie un Turco. Seul par cinq dĂ©charges successives, il arrĂȘta un rĂ©giment prussien, et le bras cassĂ©, il tira quatre fois encore, puis tomba criblĂ© de balles. L’hĂ©roĂŻsme est un baptĂȘme. Dieu lui fasse misĂ©ricorde ». Cet Ă©loge funĂšbre, dont la tonalitĂ© chrĂ©tienne finale est rĂ©vĂ©latrice, fut rĂ©digĂ© par le lieutenant-colonel Testerode sans doute EugĂšne-Paul, du 36e rĂ©giment d’Infanterie de Ligne qui commandait l’unitĂ© dans laquelle Ă©tait incorporĂ© ce fantassin musulman restĂ© anonyme, auquel il fit Ă©riger en 1886 un mausolĂ©e en forme de pyramide prĂšs de Chanteau dans le Loiret. Plus tard, le Souvenir Français amĂ©nagea, au mĂȘme cimetiĂšre de Chanteau, un tombeau de style pseudo-musulman conforme aux critĂšres dĂ©finis par l’armĂ©e française ; il s’agit sans doute de la premiĂšre sĂ©pulture de soldat supplĂ©tif en mĂ©tropole, voir Renard 2014. À Juranville, toujours dans le Loiret, un Turco est nommĂ©, avec une orthographe erronĂ©e, sur la plaque et non sur une tombe apposĂ©e non par une autoritĂ© militaire, mais par le Souvenir français, sur la maison au PavĂ© de Juranville oĂč est rĂ©putĂ© s’ĂȘtre dĂ©roulĂ© l’épisode relatĂ© dans l’éloge funĂšbre À la MĂ©moire de Hamed-ben-Kacy, soldat au 3e RĂ©giment de Tirailleurs AlgĂ©riens qui, retranchĂ© dans cette maison, s’est dĂ©fendu avec acharnement contre un grand nombre de Prussiens et en a tuĂ© sept avant de succomber. 28 novembre 1870. À nous le souvenir, Ă  lui l’immortalitĂ© », voir 46 Une ordonnance du 21 mars 1831 crĂ©e deux escadrons de chasseurs numides » ou chasseurs algĂ©riens » ; ces cavaliers sont aussi dĂ©signĂ©s par l’oxymore zouaves fantassins Ă  cheval » parce que, par commoditĂ©, ils sont jumelĂ©s Ă  un bataillon de zouaves constituĂ© au mĂȘme moment ; c’est comme si on avait appelĂ© lĂ©gionnaires » les cavaliers des ailes attachĂ©es aux lĂ©gions romaines. 47 Créé en 1854-55, Ă  la suite des trois autres, ce rĂ©giment de zouaves de la Garde impĂ©riale » d’oĂč l’aigle est aussi connu comme 4e rĂ©giment de zouaves. Il fut dissous en 1870 ; ; Notices historiques sur le Corps des Zouaves 1830-1962, 48 Azan 1925, p. 59. 49 FormĂ©e par le gĂ©nĂ©ral de Monsabert, elle est composĂ©e de trois rĂ©giments de tirailleurs 3e et 7e Tirailleurs algĂ©riens, 4e Tirailleurs tunisiens. La Victoire de Constantine, expressĂ©ment choisie pour figurer sur cet emblĂšme, est une statuette romaine dĂ©couverte dans la casbah de Constantine lors de travaux, en 1855 Audollent 1896 ; une rĂ©plique fut placĂ©e au sommet du monument aux morts de la guerre de 1914, lui-mĂȘme en forme d’arc de triomphe romain. 50 Monsabert 2000, p. 194 Nous sommes, vis-Ă -vis des AlliĂ©s, ce que nos indigĂšnes sont vis-Ă -vis de nous. Ah, quand la France reprendra-t-elle sa place ? ». 51 Juin 1959, p. 264. Sur la participation de la division Ă  la campagne d’Italie, et les polĂ©miques qu’elle suscita, Baris 2007. 52 Heurgon 1978, p. 115. De mĂȘme J. Heurgon souffla l’idĂ©e de la prise d’armes de l’unitĂ© sur le forum de PompĂ©i illustration, R. Maumet, Montsabert le Romain, 53 Sur l’acquisition de la citoyennetĂ© française par les lĂ©gionnaires, ; elle peut ĂȘtre demandĂ©e Ă  partir de trois ans de service ; elle est accordĂ©e aprĂšs blessure au combat. Dans tous les cas le lĂ©gionnaire peut la de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Monique Dondin-Payre, Les auxiliaires militaires de l’armĂ©e d’Afrique hĂ©ritiers de l’exercitus Africae ? », AntiquitĂ©s africaines, 56 2020, 357-364. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Monique Dondin-Payre, Les auxiliaires militaires de l’armĂ©e d’Afrique hĂ©ritiers de l’exercitus Africae ? », AntiquitĂ©s africaines [En ligne], 56 2020, mis en ligne le 01 dĂ©cembre 2020, consultĂ© le 19 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page .
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