Quand le Faisan dorĂ© courtise sa femelle et fait la roue pour l'Ă©blouir, il Ă©tincelle de feux plus chatoyants qu'un oiseau de vitrail. L'Ă©gal en Ă©clat d'un perroquet, de l'Ăąme du poĂšte lui-mĂȘme lorsqu'elle se matĂ©rialise de plumes mais loin d'Ă©galer le scintillement des iris fascinĂ© du consul ! Dressant sa huppe d'or, hĂ©rissant son camail couleur d'aube zĂ©brĂ© de rayures d'Ă©bĂšne, gonflant son torse en plastron rouge ardent, il se promĂšne chaque aile soulevĂ©e, en hautaines allures ! Son plumage s'emplit de lueurs⊠les marbrures de son col vert bronzĂ©, l'ourlet d'or de ses pennes, l'incarnat de son dos⊠les splendeurs incertaines de sa queue oĂč des grains serrĂ©s de vermillon dont alternĂ©s avec des traits noirs sur un fond de riche, somptueuse et lucide le Faisan DorĂ© fait la parade nuptiale, tout en lui s'allume, tout luit et brilleâŠâŠet, sur ces yeux muant de claires pierreries s'unissant, se brisant en des joailleries que sertissent le bronze et l'acier, et l'argent ? Y court encore un frisson d'or mobile et changeant, qui naĂźt, s'Ă©tale, fuit, se rĂ©trĂ©cit, tressaille, Ă©clate, glisse, meurt, coule, ondule, s'Ă©caille, s'Ă©carte en lacis d'or, en plaques d'or s'Ă©ploie, palpite, s'alanguit, se disperse, poudroie. Et d'un insaisissable et fĂ©erique rĂ©seau, enveloppe le corps enflammĂ© de l' avec le mĂȘme regard qu'Arthur observe le Faison DorĂ© oĂč, comme on s'amuse Ă l'appeller par ici, "Poule d'Or". VoilĂ un oiseau qui raviva Huayan, touts deux partagent cette Ăąme consul d'oĂč nait l'amour des dorures, du luxes, de l'Ă©lĂ©gance, de la fier dignitĂ© et du sublime orgueil de la beautĂ©e. Beaucoup de faisons dorĂ©s, des mĂąles flamboyants avec l'Ă©clat et des femelles, bien plus sobres dans les teintes, dĂ©sireuse de rester discrĂšte pour couver en paix. De toute la troupe⊠ce fut ce faisan dorĂ© lĂ que le poĂšte remarqua. Subtile diffĂ©rence Ă©tant entre lui et les autres ; lui a l'Ăąme, le coeur et le pelage d'un consul ! Le voilĂ alors, soudain, qui Ă©bouriffe ses plumes pour la parade nuptiale comme un coq se prĂ©parant au combat ! Et alors lĂ , Arthur recule d'un pas, une main fĂ©brile sur son coeur qui encaisse mal la dĂ©charge de sensualitĂ© du faisan dorĂ©, de plumes, si Ă©lĂ©gamment habillĂ© de son pelage comme en tenue de n'en fallait pas plus pour chauffer Arthur⊠qui s'avance, face au Faisan DorĂ©. Ce dernier, fier et digne, cesse sa promenade pour accomplir un exploit ; d'un un peu plus d'un mĂštre de long, il parvient pourtant Ă regarder de haut le gigantesque humain. Quel magnifique Faisan DorĂ© ! » C'est trop d'honneur, je vous remercie en acceptant humblement le compliment. » Son cri est un tchak mĂ©tallique. Il chante Ă©galement, lors de la saison nuptiale, pour attirer les femelles mais ne risque pas de chanter pour Arthur, ça non. Bien qu'en apparence trĂšs sociable, le Faisan DorĂ© est en pleine⊠reprĂ©sentation, sa posture⊠sa tenue de scĂšne est parfaite, prĂȘt Ă bondir comme Ă pĂ©rir ; la parade nuptiale n'est pas un jeu. Et si s'en est un, c'est le plus important qui sourire amusĂ© Ă l'idĂ©e que la crĂ©ature, de par son Ă©lĂ©gance et sa biensĂ©ance couplĂ© Ă un Ă©go dĂ©mesurĂ©, lui rapelle Huayan Song. Ce pelage aussi⊠cet oiseau lĂ , et le reste de son espĂšce, la Dame des Fleurs ne pourra que les apprĂ©cier. Ils ont cette sereine Ă©lĂ©gance, cette danse gracile. Toi qui danses Ă m'en faire chavirer, je t'invite Ă rejoindre la ville de Chengdu. C'est une ville humaine oĂč y rĂšgne la Dame du Chengdu, Reine des Fleurs et Consule de l'Etiquette Huayan Song ! » Et bien. » Le Faisan DorĂ© lui rapelle tellement Huayan Song, tout en maitrise et discipline pour une symphonie. Des mots, des gestes, des attitudes, des regards, des façons de se tenir, de se retenir ; tout ça en une harmonie que l'on nomme charisme. Quelque chose qui parait parfois si incroyablement Ă©nervant Ă Arthur ! Lui est un peu plus sauvage que ça, peut bien croire qu'on doit maitriser et canaliser un peu ses Ă©motions mais⊠à quoi servent les Ă©motions ? A ĂȘtre exprimĂ©, relĂąchĂ© sous la forme que l'on souhaite ! De belles maniĂšres, voilĂ comment doivent sortir les Ă©motions selon un Consul. Ce n'est pas contradictoire avec l'attitude de ce Faisan ou de Huayan⊠ils ont ce talent technique de pouvoir sculpter finement leurs Ă©motions en de belles choses. En fait, loin de l'Ă©nerver, ca le⊠secoue ; c'est bien à ça que sert de faire et contempler l'Art. Quelque chose dans cette expertise de la perfection le laisse pantois, passĂ© un certain pallier, tant de maitrise et de discipline ne peuvent que le laisser las et bĂ©ats d'admiration. Un peu jaloux aussi peut-ĂȘtre toutes ces sensations que l'on a, face au Faisan DorĂ© ou face Ă Huayan Song, c'est faire face Ă l'art et l'artiste Ă la fois. J'imagine qu'il doit y avoir des raisons pour que vous m'invitiez lĂ -bas. HonnĂȘtement, jusqu'ici, nous sommes plus tranquille sans les humains. » Et pourtant, l'heure est venue de s'unir au Chengdu. AprĂšs de terribles batailles⊠» HonnĂȘtement, le poĂšte ne sait pas s'il y a eu une seule grande bataille ou plusieurs mais en attendant d'avoir la rĂ©ponse⊠parler de plusieurs sonne un peu mieux, non ? L'heure est grave, le ton est formel et solennel ; Arthur sait bien que le Faisan DorĂ© ne se dĂ©placera pas pour rien, pas avec cet Ă©go digne d'un lion. âŠnon, de tragiques batailles, Huayan Song est finalement parvenu Ă sauver de l'horreur des terres qui sont lĂ©gitimement les siennes ! Toute la ville s'est levĂ©e, fiĂšre et forte pour dĂ©fendre sa maison. Maintenant, la reconstruction touche Ă sa fin grĂące Ă leurs efforts et l'aide du Consulat, l'heure est Ă la paix. » La rumeur vole chez les oiseaux que c'est le Consulat qui a libĂ©rĂ© les cieux de la terreur imposĂ©e par les Dragons. » Je n'y ai pas participĂ©, hĂ©las⊠» Dit-il Ă regret, soudain l'air boudeur et contrariĂ© au moment de croiser les bras. Pourtant, il le faut bien, Arthur relĂšve le regard en direction du faisan avec un sourire et ouvre les bras comme pour l'enlacer. âŠmais ce n'est pas une rumeur, c'est la plus pure vĂ©ritĂ©. Le Consulat est un groupe d'humains qui travaillent ensemble rĂ©pandre l'art et la beautĂ©e Ă travers les mondes. Quiconque appartient au Consulat est Consul et les Consuls sont arts et artistes Ă la fois. Tu pourrais ĂȘtre Consul si tu le voulais, tu mĂ©rites ce prestige toi aussi. C'est pour ça que je t'invite Ă Chengdu, c'est suffisement raffinĂ© pour toi et ta cour, c'est dans cette ville que s'Ă©rige le Temps des Arts. » Si c'est un Consul qui le dit, ça doit valoir le coup d'oeil. Nous ne remercierons jamais assez le Consulat d'avoir libĂ©rĂ© le ciel de la tyrannie des Dragons. » Si c'est vrai, venez Ă Chengdu et lorsque le jour viendra, vous dĂ©fendrez la ville becs et serres. » Bien ! Moi et ma cour allons Ă Chengdu, aprĂšs ça, nous essaierons d'y amener autant d'oiseaux que possible. Maintenant, vous dites que je peux ĂȘtre consul ? »Arthur sort des trĂ©fonds de sa toge Ă la grecque une amulette Ă l'effigie de l'emblĂšme du consul. Simple et fine, un petit bijou de joaillerie tout en modestie mais qui, sur l'excentrique parure du Faisan "DorĂ©", fait dĂšs lors toute la diffĂ©rence. DĂ©sormais, le Faisan DorĂ© porte l'emblĂšme du Consulat et c'est un Consul. Il est de ceux qui ont vaincu les Dragons, bien Ă©videment que les autres oiseaux l'Ă©couteront. Le Faisan DorĂ© trace alors, du bout d'une serre, l'emblĂšme du consul Ă mĂȘme la terre et fiĂšrement, pose une serre dessus au moment de s'incliner royalement. C'est un honneur. » Chengdu et sa Protectrice t'apporteront tout le prestige et le luxe que tu mĂ©rites, mon ami. A toi comme Ă chaque oiseau, je t'invite Ă passer le mot. » Arthur regarde, tout autour de lui, le reste des faisans et d'autres oiseaux s'Ă©tant agglutinĂ©s en auditeurs du poĂšte. Je vous invite tous Ă passer le mot. Sachez que le Consulat vous aime⊠et Chengdu aussi. Vous ne craignez rien, pas mĂȘme les dragons, si vous volez prĂšs de nos ailes. »AprĂšs quelques chants d'approbations de la part des faisans colorĂ©s, ceux-cis'organisent pour le grand dĂ©part et dĂ©battent des escales chez les autres faisans, nottament mais pas que. Ca vire trĂšs vite Ă un brouhaha pas possible qui pousse finalement Arthur Ă poursuivre sa route. Bon, direction le Chengdu ! » Et disant cela, bien que perdu, Arthur avance avec entrain dans la campagne chinoise sans trop savoir oĂč pour l'instant, il traine c'est tout. Tout y est serein, tout y dort de bons matins sinon quelques paysans mandarins, ainsi que leurs bĆufs, cochons et tout le reste de la mĂ©nagerie, dont des poules et des coqs. Sans parler des oiseaux capables de voler se dispersant aux quatres vents, sinon toute une troupe de faisans dorĂ©e qui prĂ©fĂšre finalement partir en marchant noblement. Perdu Ă les contempler, Ă s'en Ă©merveiller, l'Ă©chevelĂ© blondinet se fait surprendre par un coq qui passe par lĂ Ă toute allure !Un coq particuliĂšrement intimidant, une horrible cicatrice qui cloue son oeil fermĂ© tandis que le borgne a le pelage Ă©bouriffĂ© des scarifications qui le parcourent. En plein saut, le temps suspendu le temps de l'admirer un instant, tout semble soudain repartir Ă vitesse normale et si vite que les yeux du poĂšte ont du mal Ă suivre !Le coq est pourchassĂ© par quelque chose de long et de sifflant qui file comme une flĂšche, un odieux serpent aux Ă©cailles couleurs terres. Puis, en l'air, sec et prĂ©cis, l'impitoyable volatile broie sĂšchement le crĂąne du reptile entre ses serres. Retombe au sol, jette un regard menaçant au poĂšte avant de partir avec la carcasse Ă ses pieds. TrĂšs rapidement rebutĂ©, le poĂšte se perd peu Ă peu dans de sombres abimes Ă contempler le cadavre de serpent dans lequel se sont encastrĂ©s les serres de l'animal. L'air blasĂ© ou plutĂŽt fatiguĂ©, pourtant captivĂ©, comme absorbĂ©, la pupille plate et plaine d'un or sans Ă©clat ; un sourire confiant se peut quelquefois conduire Ă la dĂ©mence, les coqs en sont un exemple concret. Si au cours de lâannĂ©e, ils savent aussi se montrer discret, la saison des amours les fait entrer en transes excitĂ©s, agressifs, voulant garder ses chances, ils dansent des parades dont ils gardent le secret Ă tout prix. Mais aucun nâest tout seul, câest bien lĂ leurs regrets et mieux vaut Ă©viter de tester leurs clĂ©mences !Aux couleurs de lâaurore ils commencent Ă chanter, attirant les femelles qui viennent les tenter de ses tout petits cris en venant sur la place. Depuis le dernier accouplement, redevenu serein, il attend longtemps la pĂ©riode fugace oĂč sa folie explose en un royal dessein ! Et⊠le saison des amours, chez beaucoup d'oiseaux mais les coq tout particuliĂšrement, c'est la saison de la guerre. Le soleil se lĂšve tranquillement, jusqu'ici, il paraissait presque faire nuit mais ce coq bondit furieux sur un boeuf accrochĂ© Ă une vieille machine d'agriculture en bois. Le coq se met alors Ă chanter et comme s'il criait des ordres, le soleil Ă©clate un peu plus Ă son commandement, inondant la campagne chinoise d'un Ă©clat se faisant, s'imposant face aux faisans pas assez loin pour ne pas pouvoir le voir, le coq prend une pose victorieuse au moment de de s'Ă©poumoner de son triomphe Ă pleins poumons ! Une serre tient le serpent aussi haut en l'air que possible, l'autre est encastrĂ© dans le boeuf qui rĂąle avec paresse sous la douleur qu'il ignore dĂ©sormais d'un air blasĂ© Ă ruminer les yeux fatiguĂ©s. Si le coq tient, ce n'est que grĂące aux battements brusques de ses ailes censĂ©s l'Ă©quilibrer dans cette drĂŽle de position alors que l'animal regarde en direction du soleil d'un air particuliĂšrement prĂ©tentieux. Montant sur son Ă©go, il gonfle par honneur son plumage et de son bec acĂ©rĂ©, part Ă l'abordage. Est-ce que l'intrus flamboyant Ă la toge embrasĂ© ose s'imaginer roi de ce poulailler ?!Avec son cri rĂ©sonne l'emblĂšme des sommets, le premier chant du jour ; un plumage en clĂ© de sol qui bec Ă ciel ouvert rĂ©veille les vivants de haute et basse cour aux rayons du soleil revenus sur la terre ! Le monde appartient Ă ceux qui se lĂšvent tĂŽt et quiconque possĂšde un coq possĂšde dĂšs lors le monde ; Ă n'en pas douter pas un animal puissant, d'une discipline de fer avec une dĂ©termination sans faille. L'objectif des coqs est simple et clair ; beaucoup de graines, beaucoup de poules et le premier coq qui se la ramĂšne, il faut l'Ă©craser sans pitiĂ© ! Au grand dam des rois, ces rĂ©volutionnaires assoiffĂ©s Ă crĂȘtes et barbillons tout en rouge de sang exhibent chaque plume en trophĂ©e et reste polygame, peint de mille couleurs ses gloires Ă©phĂ©mĂšres. Surtout de rouge. Tel un conquistador qui rĂšgne sur les Dames, ce MaĂźtre de harem est " animal solaire " ! AprĂšs une telle dĂ©monstration, le coq bondit de son perchoir et, plutĂŽt grassouillet, parvient Ă regarder de haut Arthur sans dĂ©passer son genou. Ses yeux sont orgueilleux mais dĂ©terminĂ©s, tel un seigneur de guerre qui vous fixe en exigeant d'ĂȘtre respectĂ©. Humpf ! Ici, c'est mon harem. » Lui dit le coq fermier, plus furieux que mille guerrier et laissant un consul brusquĂ© mais qui aime ça. Lui respecte cette puissante Ă©nĂšrgie, cette passion brĂ»lante. Tu ne peux ĂȘtre roi sur mon tas de fumier ! C'est Ă moi, Le Coq, que les dieux apportent leur "Je t'aime". Et j'ai dans ma basse-cour des petits manies, je saute mes poules Ă l'envie. Je suis le seul maitre Ă bords et j'ai touts les pouvoirs mĂȘme celui de te bannir de mon perchoir ! »Le poĂšte regarde un peu partout autour de lui et se dit finalement que⊠il aurait peut-ĂȘtre dĂ» regarder oĂč il allait ; le voilĂ au beau milieu d'une ferme en bien sale Ă©tat, l'air d'ĂȘtre abandonnĂ©. Peut-ĂȘtre pourtant que des gens vivent ici en ce moment ?! Le consul hausse les Ă©paules avec "l'air de s'en foutre" qui dĂ©barque dans la conversation, il ne craint rien ni personne tant que ce coq reste dans les parages. Roi du Tas de Fumier ? Je suis des poĂšmes le messager. » AmusĂ© de flatter bĂȘtes et gens, qui le mĂ©rite ou pas du tout bien souvent, d'Erato le Fils s'incline en imitant la maniĂšre dont le fait Huayan Song, en se penchant lĂ©gĂšrement les mains jointes. De mĂ©moire, ses manches dissimulaient ses mains mais lui se plait Ă les imaginer jointes des plats pour prier. Fait-elle des arts martiaux⊠? Un bien beau fantasme auquel Arthur ne croit pas tellement, lui l'ayant plus senti dans le domaine de la sorcellerie. D'un sursaut, le poĂšte remarque l'impatience sĂ©vĂšre du coq qui le dĂ©fie du regard dĂšs que l'occasion s'en mais soutenant le regard, Arthur continue en laissant un coq dĂ©daigneux admirer ses serres. Mon message s'adresse aux oiseaux de fers qui disent le vent ; qui chantent dĂšs le jour levant ; le bel et fort oiseau querelleur ; plus fort que nos malheurs. Mon message est une invitation aux coqs, Ă leurs poules et poussins de rejoindre Chengdu ! Touts les oiseaux, qu'ils volent ou non, sont dĂ©finitivement et Ă jamais les bienvenues. Le temple des arts comme tout le reste de la ville leurs ouvriront les bras en grands du fond du coeur. Qui plus est, face aux sans-cĆurs et sinistres huns, aux serpents et aux renards, aux voleurs de bĂ©tails comme Ă touts nos ennemis⊠nous avons dĂ©finitivement besoin des coqs Ă nos cĂŽtĂ©s. »Soudain, des petits oiseaux colorĂ©s aux ailes surexcitĂ©s apparaissent, jusqu'ici incroyablement furtif ! PremiĂšre rĂ©action, vif comme un prĂ©dateur, Arthur Ă©choue pourtant Ă les attraper avec un air un peu ennuyĂ©, bien vite attendri lorsqu'il vienne Ă lui pour se poser. Chacun sur une Ă©paule ! L'un deux a le plumage tendu en Ă©caille par un corps gonflĂ© en forme de balle et une toute petite tĂȘte, gris anthracite alors que son minuscule crĂąne en comparaison du reste peine presque naitre avec une toison brune en sommet. Ce qu'il dit est vrai ! Il est de ceux qui ont vaincus les dragons et reste un ami de nos oiseaux ! » S'Ă©poumone-t-il, essoufflĂ© de trimballer son gros corps Ă coups d'ailes survitaminĂ©s comme l'on ramerait et finalement bien content de trouver du repos sur l'Ă©paule du consul. La vie est belle et douce Ă Chengdu, nous en venons. » SĂ©rieux ? Vous savez oĂč c'est ?! » L'autre est plus sobre, de teintes brunes et grises, blanches et noirs sur la visage alors qu'une crĂȘte s'Ă©rige en diadĂšme, en couronne par-dessus un bec en aiguisĂ©. De l'ampleur d'un moineau mais le corps affutĂ© comme celui d'un faucon. Oui. On t'y emmĂšnes si tu veux ! » Tu viens le Coq ? » Le temps de prĂ©venir le reste du poulailler et on peut partir. » Okay, je libĂšre le boeuf pendant ce temps alors. »Laissant le coq prĂ©venir ses comparses et compagnes et concubines et rivaux, Arthur porte un regard triste au boeuf qui assiste Ă la scĂšne d'un air placide. Ses yeux sont humides⊠seraient-ce de l'arme ? Les deux petits oiseaux Ă son Ă©paule s'Ă©changent un regard triste en haussant leurs petites ailes, se disant qu'ils n'y peuvent pas grand-chose. La ferme parait abandonnĂ©e⊠par les humains, en tout cas. Arthur a pu s'y perdre en rĂȘvassant et combien de temps ? Le premier Ă l'interpeller fut un coq, c'est dire Ă quel point plus personne ne gĂšre cet endroit⊠sinon peut-ĂȘtre ce qu'il reste des animaux. La douleur est palpable ici, Arthur n'ose pas demander de toute façon, quand bien mĂȘme cet endroit est encore habituĂ©, d'Erato le Fils a de toute façon dĂ©cidĂ© de libĂ©rer l' les boeufs traĂźnent-ils les vieux chars pesants ? Cela fait pitiĂ© de voir leur gros front bombĂ©, leurs yeux qui ont l'air de souffrance de tomber. Ils font gagner le pain aux pauvres paysans mais ca aussi c'est important. S'ils ne peuvent plus marcher, les vĂ©tĂ©rinaires les brĂ»lent avec des drogues et des fers rouges. Et puis dans les champs pleins de coquelicots rouges, les bĆufs vont encore herser, racler la terre. Il y en a qui se casse un pied quelquefois ; alors on tue celui-lĂ pour la boucherie, pauvre boeuf qui Ă©coutait le grillon qui crie et qui Ă©tait obĂ©issant aux rudes voix des paysans qui hersaient sous le soleil fou, pauvre boeuf qui allait il ne savait ne peut pas s'occuper de chaque drame sur terre, se dit Arthur dans un soupire mais attrape tout son pinceau pour dessiner une scie et entamer de libĂ©rer la bĂȘte de sa prison de bois en armure. Une fois fait⊠l'animal semble sourit Ă Arthur, s'approche lourd et menaçant, stoĂŻque jusqu'aprĂšs avoir lĂ©chĂ© le poĂšte. D'un geste, l'animal invite en meuglant le blondinet Ă monter d'un mouvement de tĂȘte. Merci mon ami, j'espĂšre ne pas ĂȘtre trop lourd pour toi⊠» Arthur, content et souriant mais encore déçu, le boeuf comprend sans comprendre. Il comprends mais⊠pas comme avec les oiseaux. D'Erato le Fils ne demande qu'Ă pouvoir parler Ă toutes les crĂ©atures de cet univers mais au final, la joie l'emporte face au boeuf. Celui-ci fronce les sourcils et meugle Ă nouveau, insistant, pas content, rĂ©itĂ©rant l'invitation. Riant, non sans s'inquiĂ©ter un peu, le jeune homme bondit pour, de ses deux bras allongĂ©s, s'accrocher au dos de l'animal et entamer une pĂ©nible attention. Si fier d'avoir rĂ©ussi Ă monter, trouvant si confortable le dos d'un boeuf de bonne humeur maintenant que son cavalier est montĂ©, l'artiste se voit soudain foudroyĂ© par l'insolent regard du coq. Celui-ci, singeant les humains, se tient fier sur deux pattes, presque debout et l'allure un peu humanoĂŻde avec ses ailes croiser comme des bras. Soudain !L'animal flĂ©chit ses petites pattes et propulse son corps de coq viril d'un bond que des ailes furieuses accompagnent ; le laisser redescendre Ă la vitesse d'une plume sur le dos du boeuf, aux cĂŽtĂ©s d'Arthur un peu essoufflĂ© de sa grimpette alors que lui n'a pas lĂąchĂ© une goutte de sueur. Et pleins d'orgueils. Frimeur. » C'est vexant et pas trĂšs agrĂ©able comme humiliation mais assez impressionnant ! Pas Ă©tonnant que ce coq soit capable d'avoir autant de poules, qui suivent en cortĂšge le boeuf Ă pied. Le poĂšte s'installe assis sur le dos du boeuf et le coq s'installe assis sur son crĂąne, quelques poules grimpent Ă leurs tours sur le puissant boeuf, dont le poids n'est rien si ce n'est plus celui des machines de bois qui l'enchainait autrefois. Et tranquillement, le long de la route jusqu'Ă Chengdu, Arthur invite touts les oiseaux qui passent Ă s'inviter au cortĂšge et passe la mot aux oiseaux qu'Ă Chengdu, ils sont chez eux et que Chengdu est un bout du paradis pour les mortels. Les faisans eux-mĂȘmes ont dĂ©cidĂ©s que finalement, ils avaient tout le temps de voir Chengdu avant d'ameuter touts les autres ; qu'ils se rĂ©sĂšrvent les meilleurs places d' convoi qui marche, chevauche ou vole. Ca discute, joue et se chamaille, en pleine parade nuptiale, le mĂ©lange d'oiseau autour d'Arthur et de son boeuf rĂ©sonne comme la tempĂȘte de Tian-Long ! Une tornade oiseau escorte alors le messager des la ville de Chengdu apparait enfin Ă la vue, au loin⊠? Arthur sourit apaisĂ© et serein, saluant de sa main la lointaine Huayan en mĂȘme temps qu'il dit au revoir Ă l'armĂ©e des oiseaux qui vient prendre pacifiquement la ville d'assaut. Un assaut auquel personne ne peut grand chose, pas mĂȘme le consul maintenant que le mot est passĂ© aux oiseaux que dans la ville de Chengdu et plus particuliĂšrement le temple des arts, ils sont les bienvenues. Comme les cris des vitriers de rues en rues, les oiseaux chantaient, un air dont lentement s'Ă©tonneraient ceux qui ne savent plus prier. Prier l'art, prier la beautĂ©e, prier l'amour, prier la passion, prier le coeur et ses Ă©motions ; prier l'univers tout entier ! Prier les harmonies profondes qui, mĂȘme si vous y ĂȘtes sourds, plus fortes et lourdes que l'orage grondent. Il s'agit de se concentrer et d'accepter que nous ne sommes jamais⊠qu'un morceau de cet univers ; qu'une partie. Lorsqu'il pleut, l'eau relie le ciel et la terre ; l'arbre n'est pas dissociable des bestioles qui l'aurĂ©olent. Pas plus qu'il ne pourrait se sĂ©parer de ses racines, l'arbre et la terre ne forme qu'un. Que sommes-nous, sans un sol pour nous porter ? Sans un ciel pour nous recouvrir ? Sans eaux pour ne pas mourir ? Sans flamme pour ne pas, jusqu'Ă la glace, refroidir ?Tout est liĂ©. DĂ©sireux d'harmonie, incroyablement respectueux, Arthur n'allait pourtant pas se renier. VĂȘtu de sa toge rouge Ă la grecque, toujours le mĂȘme blondinet Ă©chevelĂ© et cet emblĂšme fiĂšrement cousus Ă son coeur, il est encore loin de la ville Ă se trimballer sur un boeuf qui n'a que trop trimer et qu'il n'oserait pas brusquer. Pourtant, dĂ©jĂ , de plumes⊠de becs et de serres⊠voilĂ de quoi Chengdu s'habille entre toutes ses dorures. Que la Dame du Chendu, en sa demeure, accueille touts les oiseaux de la rĂ©gions ; que ceux qui migrent face halte ici ; qu'au premier signe d'un mongole ou d'un sans-cĆur, l'alarme retentisse ! Que le levĂ© du soleil soit annoncĂ© et pareillement le couchĂ© ! L'on peut voir des oiseaux⊠par dizaines, par centaines affluer. Tous tout en longueurs finement esquissĂ©s, de traits fins colorĂ©s les gestes prĂ©cis, toute la rigueur chinoise faisant scintiller leurs plumes comme des lames ; habiles et rapides Ă la manĆuvre. Des petits oiseaux, d'ici les moineaux, qui s'allongent en virgules⊠d'imposantes grues une fois toutes en longueurs dĂ©ployĂ©s ; de fiers coqs avec leurs mĂ©nageries et de magnifiques si nobles faisans dorĂ©s tous Ă pieds. Et tout un tas d'oiseaux de ce pays qui ne cesseront d'arriver pour venir ne faire qu'un avec Chengdu et le temple des arts en son ceux qui parlent des merveilles ; leurs fables cachent des sanglots. Et les couleurs de leurs oreilles, toujours Ă des plaintes pareilles, donnent leurs larmes pour l'Ăąme de l'eau. Le peintre assis devant sa toile, a-t-il jamais peint ce qu'il voit ? Ce qu'il voit, son histoire le voile⊠et ses tĂ©nĂšbres sont Ă©toiles comme chanter change la voix. Ses secrets partout qu'il expose, ce sont des regards en oiseaux dĂ©guisĂ©s. Son regard embellit les choses et les gens prendront pour des roses, la douloureuse et coupable trahison dont il est brisĂ©. Sa vie au loin, son Ă©trangĂšre, ce qu'il fut ? Il l'a quittĂ©, de fils de muse, il s'est abandonnĂ© Ă la destinĂ©e. Et les teintes d'aimer changĂšrent comme roussit dans les fougĂšres ; le songe Ă Costa Del Sol d'une journĂ©e d'Ă©tĂ© et d'un repas au souvenir remĂ©morĂ© de la forteresse oubliĂ©e. On en aura fait une consule, finalement⊠» Et pas peu fier de lui, Arthur continue tranquillement sa route avec un coq borgne sur sa tĂȘte et un boeuf fatiguĂ© sous ses fesses, des dizaines de poules autour pour en former la cour. âŠj'espĂšre que ça lui plaira ! Une chose est sĂ»re, elle saura que ça vient de moi. » Chante-t-il, sincĂšre et joueur Ă la fois, espĂ©rant que le vent et les plumes portent son message de gratitude Ă l'Ă©gard de la Reine des Fleurs. De l'avoir recrutĂ© est, juste aprĂšs avoir dansĂ© avec la fille de Terpsichore, son plus grand exploit accompli jusqu' partir du moment oĂč Huayan est entrĂ© au Consulat et de si belle maniĂšre, si dĂ©jĂ tellement en place avant mĂȘme son arrivĂ©e⊠si on est persuadĂ© comme Arthur l'est que la Consule de l'Etiquette est un trĂ©sor sans pareille, on comprend pourquoi il se targue de pouvoir ĂȘtre appelĂ© diplomate ou route continue et⊠étrangement, en pensant Ă Huayan, il pense Ă l'amour ; en pensant Ă l'amour, rebondissant assis sur sa gĂ©nĂ©reuse et pĂ©pĂšre monture, le poĂšte se dandine joyeusement sur un rythme inconnu et peu Ă peu emportĂ© par la douce ivresse, se tient dĂ©sormais sans les mains pour danser un rodĂ©o bien maladroit en direction de la ville de Chengdu ! Et de la Dame. La Dame du Chengdu, pas sa Dame Ă lui finalement trouvĂ© au dĂ©tour d'une ne l'a pas revu depuis et⊠n'en parle pas tellement, y pense mais vaguement⊠disons que simplement, dĂšs fois, c'est plus fort que lui alors il danse sans raison, pas pur passion. Festoyant si simplement !
Oui il lâaimait, elle, cette reine des corbeaux, cette magnificence brute et fragile. Il Ă©tait encore homme car bientĂŽt, il la servirait comme tous ces oiseaux. Câest alors quâun corbeau vint se poser sur le bord de sa cage. Etoile sâaperçut que lâune de ses plumes Ă©taient blanches.
Le corbeau est un oiseau intelligent capable d'Ă©mettre de nombreux sons, bien que la maniĂšre la plus habituelle pour communiquer avec ses pairs, surtout quand ils sont Ă une certaine distance, soit le animal avec autant de ressources que le corbeau adapte son son naturel selon ce qu'il veut communiquer ou exprimer. Pourquoi les corbeaux croassent-ils ? Quels sont les signaux envoyĂ©s avec un croassement?DĂ©couvrez tout sur la communication des corbeaux et quelques curiositĂ©s, ici sur PlanĂšteAnimal De nombreuses expĂ©riences Ă©thologiques ont Ă©tĂ© menĂ©es sur les corbeaux qui ont abouti Ă des conclusions surprenantes de certains scientifiques. Ătant donnĂ© que le corbeau est un oiseau capable de rĂ©soudre des problĂšmes en utilisant sa pensĂ©e, il est logique de penser que sa communication utilise des outils trĂšs Ă©laborĂ©s. Il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que les corbeaux ont une excellente mĂ©moire avec leurs pairs, qu'ils reconnaissent aprĂšs de longues pĂ©riodes de temps, mĂȘme au bout de trois ans. Pour communiquer avec les autres corbeaux, son croassement sera diffĂ©rent en fonction de s'il s'agit de corbeaux de sa famille, d'un groupe de jeunes adultes ou de ils dĂ©tectent la prĂ©sence d'autres corbeaux hostiles ou d'autres oiseaux inconnus, les corbeaux croassent et Ă©mettent des sons brefs et bas, que les Ă©thologues interprĂštent comme une tentative de se faire passer pour plus grand et plus menaçant. Face au mĂȘme groupe ou Ă la famille les croassements sont frĂ©quents et rĂ©pĂ©titifs mais pas stridents, comme un salut croassement des corbeaux sert Ă©galement Ă alerter leurs homologues d'un danger imminent. Une des façons dont les corbeaux perçoivent le danger est quand ils voient un autre corbeau mort. Dans ces circonstances, ils Ă©mettent une sĂ©rie de puissants cris qui peuvent ĂȘtre dĂ©sagrĂ©ables, comme une alarme pour le reste du groupe, et, aprĂšs avoir effectuĂ© une sorte de rituel funĂ©raire sonore en commun, ils s'Ă©loignent du cadavre. Ils peuvent prendre parfois plusieurs jours pour retourner sur le site oĂč ils ont trouvĂ© un corbeau mort, car ils supposent que cette rĂ©gion est devenue dangereuse pour comportements de sentinelles pour avertir les autres membres d'un groupe ou de la famille, ou l'habitude d'exprimer des Ă©motions sur la mort d'un congĂ©nĂšre sont relativement frĂ©quentes chez les mammifĂšres, mais pas chez les oiseaux. Et, comme dans le cas des mammifĂšres, les corbeaux transmettent des informations Ă leur croassement des corbeaux sert aussi Ă avertir de la prĂ©sence d'amis», comme un groupe d'humains qui leur laissent de la nourriture dans un endroit. Ils peuvent servir Ă guider les grands charognards vers les cadavres et ainsi obtenir leur protection, les corbeaux tirant parti des restes de ces charognards dĂ©membrer existe aussi des croassements pour des moments spĂ©cifiques, comme les cris en vol, les cris Ă©mis lors d'une poursuite ou lors de la parade nuptiale. En plus du ton et des rĂ©pĂ©titions le croassement doit ĂȘtre analysĂ© en tenant compte des mouvements qui l'accompagnent ou s'il est utilisĂ© avec d'autres sons Ă©mis par le bec, Ă©galement utilisĂ© pour signaler. Ils peuvent mĂȘme attraper des objets pour attirer l'attention des autres qu'il en soit, le fait est que les oiseaux ont un systĂšme complexe de communication que l'homme n'a pas encore Ă©tudiĂ© en profondeur. Si vous ĂȘtes intĂ©ressĂ© par les oiseaux, continuez Ă naviguer sur PlanĂšte Animal pour tout connaĂźtre sur ...Les oiseaux granivores - dĂ©couvrez 10 spĂ©cimens exotiques, y compris le diamant de Gould, le corail pointe ou l'isabelita du Japon entre s'initier Ă la fauconnerie - idĂ©al si vous avez dĂ©jĂ pensĂ© Ă vous consacrer Ă la fauconnerie professionnellement ou amateur, tout ce que vous devez savoir avant de rejoindre le monde passionnant des comme animal de compagnie - avant d'adopter un animal si grand, vous devez ĂȘtre sĂ»r de vous, dĂ©couvrez dans cet article si l'ara est votre animal de compagnie idĂ©al. Si vous souhaitez lire plus d'articles semblables Ă Pourquoi les corbeaux croassent-ils ?, nous vous recommandons de consulter la section CuriositĂ©s du monde animal.- Ô·áĐ”Ń Ő·ŐĄÎČ
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