Sangdu Christ ? Moi, je te dis : le Saint-Esprit fait irruption et accomplit cela qui surpasse toute parole et toute pensĂ©e (). Quâil te suffise dâentendre que câest par le Saint-Esprit, de mĂȘme que câest de la Sainte Vierge et par le Saint-Esprit que le Seigneur, par lui-mĂȘme et en lui-mĂȘme, assuma la chair.La plupart des voyants voient le monde d'un point de vue diffĂ©rent de celui de leurs pairs. Ils peuvent dĂ©clarer avoir vu des choses dans leur vision pĂ©riphĂ©rique ou dans leurs rĂȘves qu'ils n'ont pas remarquĂ©es. Certains pensent que les clairvoyants sont capables de voir plus que d'autres parce qu'ils sont bĂ©nis ou qu'ils se sont entraĂźnĂ©s plus dur que d'autres. Quelle que soit leur raison, la plupart des gens croient que voir avec votre esprit est une compĂ©tence utile Ă avoir. En fait, certaines personnes gagnent leur vie en aidant les autres Ă voir ce qui les attend. Ils dĂ©veloppent ainsi leur expĂ©rience sur un rĂ©seau de "voyance par tĂ©lĂ©phone" trĂšs rĂ©putĂ© comme celui de Tela au 3662. â La Voyance Par TĂ©lĂ©phone Pour Voir Le PassĂ© & Le Futur Au 3662 Lors d'une voyance par tĂ©lĂ©phone , les mĂ©diums voient souvent le passĂ© et l'avenir Ă travers des visions qu'ils Ă©prouvent lorsqu'ils sont Ă©veillĂ©s. La plupart des visions apparaissent sous forme d'ombres sombres sur du papier blanc ou sur un Ă©cran blanc. Ils peuvent interprĂ©ter des symboles dans leurs visions et communiquer cette information Ă quelqu'un d'autre en Ă©crivant, en dessinant ou en parlant Ă haute voix. Cela aide les autres Ă prendre des dĂ©cisions en fonction de ce qu'ils perçoivent dans leur esprit sans leur parler directement eux-mĂȘmes. Certains considĂšrent que voir avec votre esprit est une forme de jeu, car vous ne savez jamais ce que vous obtiendrez lorsque vous vous concentrez sur quelque chose. Cependant, de nombreux joueurs considĂšrent Ă©galement qu'ils rĂ©ussissent au jeu s'ils gagnent la plupart de leurs paris la plupart du temps. â Comment Fonctionne La Voyance Par TĂ©lĂ©phone Au 3662 â Pendant une voyance par tĂ©lĂ©phone les clairvoyants voient parfois plusieurs dimensions Ă la fois Ă travers un point de vue alternatif par rapport aux personnes voyantes normales. Ils peuvent dĂ©clarer avoir vu trois dimensions Ă la fois au lieu de deux lorsqu'ils regardent quelque chose de loin d'eux. Ce point de vue alternatif pourrait ĂȘtre causĂ© par le fait d'avoir une vision binoculaire au lieu de simplement notre vision uni-oculaire habituelle que les humains ont par dĂ©faut. Notre vision binoculaire nous permet de percevoir simultanĂ©ment deux choses diffĂ©rentes au-delĂ de notre champ de vision normal - une capacitĂ© surnaturelle s'il en est une ! â Utilisez La Voyance Par TĂ©lĂ©phone Au 3662 â La voyance par tĂ©lĂ©phone est un don incroyable qui peut aider les humains Ă prendre des dĂ©cisions basĂ©es sur des informations qu'ils auraient autrement manquer au monde qui les entoure. Cependant, il faut de la concentration mentale, de la discipline et de la chance pour rĂ©aliser ce don avec succĂšs - bien plus que ce que les personnes voyantes normales n'ont jamais besoin de faire ! â Consultation privĂ©e dĂšs 1⏠la minute au 01 77 48 74 07 â â Cetexte de Pascal est introduit par une question simple : « Quâest-ce que le moi ? », question qui prĂ©cĂšde deux paragraphes dans lesquels on peut distinguer deux parties et une conclusion. Le dĂ©but du fragment semble indiquer quâil devait prendre place au sein de lâapologie aujourdâhui classĂ© parmi les PensĂ©es mĂȘlĂ©es », il aurait tout aussi bien pu gurer dans la liasse MisĂšre » non pas VanitĂ© », car le sens de cette derniĂšre liasse est particulier chez Pascal. Si tel est le cas, on peut supposer que le scripteur en est Salomon. Mais alors Pascal se serait-il si bien imprĂ©gnĂ© du personnage que celui-ci en serait venu Ă prendre ses libertĂ©s au point de parler au nom de Salomon moi qui Ă©cris [...] » ? Serait-ce donc Salomon qui, avec quelque impertinence, avouerait nourrir son amour-propre de papier dans lâĂ©criture de sa propre apologie ? Il est troublant dâobserver que dâautres fragments laissent place Ă une mĂȘme ambiguĂŻtĂ©, comme JâĂ©crirai ici mes pensĂ©es sans ordre, et non pas peut-ĂȘtre dans une confusion sans dessein. [...] Je ferais trop dâhonneur Ă mon sujet, si je le traitais avec ordre [...].32 » Le fragment entend rĂ©pondre au Pyrrhonisme » qui conteste toute possibilitĂ© de discours ordonnĂ© logiquement dans la description de lâhomme. Mais si Pascal semble bien orienter la thĂ©matique de son fragment sous lâĂ©gide de cette secte », il nâen reste pas moins que ce moi » qui parle est Ă©trange tout se passe comme si, avant mĂȘme la rĂ©daction nale, il sâĂ©tait dĂ©jĂ mis dans la peau dâun autre. Serait-ce ce dernier qui aurait pris la main ? On observe une mĂȘme tendance avec StĂ©pane il est capable de se regarder comme de lâextĂ©rieur. ConcrĂštement, il sait quand grandit en lui un sentiment dâorgueil, mĂȘme sâil nây peut rien faire savoir que son envie dâĂ©crire sans rĂ©serve sâavĂšre parfois futile ou moralement douteuse ne lâempĂȘche pas de le faire. 1 Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, m'aime-t-on moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi. OĂč est donc ce moi, s'il n'est ni dans le corps, ni dans l'Ăąme ? Et comment aimer le corps ou l'Ăąme sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont pĂ©rissables ?33 2 ĐąĐŸŃŃĐ°Ń Đ¶Đ” ĐżĐŸ ĐČĐŸĐ·ĐČŃаŃĐ”ĐœĐžĐž Оз ĐĐ”ŃĐ”ŃбŃŃга ĐаŃĐČаŃа ĐĐ”ŃŃĐŸĐČĐœĐ° ĐŸŃĐżŃаĐČОла ĐŽŃŃга ŃĐČĐŸĐ”ĐłĐŸ за ĐłŃĐ°ĐœĐžŃŃ ĐŸŃĐŽĐŸŃ ĐœŃŃŃ Â» ĐĄŃĐ”ĐżĐ°Đœ ĐąŃĐŸŃĐžĐŒĐŸĐČĐžŃ ĐżĐŸĐ”Ń Đ°Đ» Ń ĐČĐŸŃŃĐŸŃĐłĐŸĐŒ. ĐĐŸ Ń ĐżĐ”ŃĐČŃŃ Đ¶Đ” пОŃĐ”ĐŒ Оз ĐĐ”ŃĐ»ĐžĐœĐ° ĐŸĐœ заŃŃĐœŃĐ» ŃĐČĐŸŃ ĐČŃДгЎаŃĐœŃŃ ĐœĐŸŃŃ. ĐĄĐ”ŃĐŽŃĐ” ŃазбОŃĐŸ, â пОŃал ĐŸĐœ ĐаŃĐČа ŃĐ” ĐĐ”ŃŃĐŸĐČĐœĐ”, â ĐœĐ” ĐŒĐŸĐłŃ Đ·Đ°Đ±ŃŃŃ ĐœĐžŃĐ”ĐłĐŸ! ĐĐŽĐ”ŃŃ, ĐČ ĐĐ”ŃĐ»ĐžĐœĐ”, ĐČŃĐ” 33S. 567. 32S. 457, p. 321 ; L. VI, 1, p. 172. compte, il se prenait Ă sâexprimer dans un sens humoristique. Or Varvara Petrovna ne craignait rien tant que le sens humoristique. », Les DĂ©mons, p. 38. ĐœĐ°ĐżĐŸĐŒĐœĐžĐ»ĐŸ ĐŒĐœĐ” ĐŒĐŸĐ” ŃŃаŃĐŸĐ”, ĐżŃĐŸŃĐ»ĐŸĐ”, пДŃĐČŃĐ” ĐČĐŸŃŃĐŸŃгО Đž пДŃĐČŃĐ” ĐŒŃĐșĐž. ĐĐŽĐ”, ĐœĐ°ĐșĐŸĐœĐ”Ń, Ń, Ń ŃĐ°ĐŒ, ĐżŃĐ”Đ¶ĐœĐžĐč Ń, ŃŃалŃĐœĐŸĐč ĐżĐŸ ŃОлД Đž ĐœĐ”ĐżĐŸĐșĐŸĐ»Đ”Đ±ĐžĐŒŃĐč, ĐșаĐș ŃŃĐ”Ń .34 Pascal, observe Vincent Carraud35, est lâinventeur de lâusage substantivĂ© du moi » dans la langue française aprĂšs que Descartes a opĂ©rĂ© le tournant en latin, ego ille », le moi. DĂ©sormais, peu importe de savoir qui parle câest la formulation, de laquelle naĂźt une distance interne au sujet, qui compte. Le titre du fragment met en Ă©vidence cette Ă©trange tournure Quâest-ce que le moi ? », et non plus, par exemple, qui suis-je ? » Les deux questions semblent introduire a priori un mĂȘme clivage dans le sujet, mais lâexpression pascalienne est plus Ă©loquente, plus choquante, Ă©voquant davantage un oĂč suis je ? », oĂč est le âjeâ ? ». Ceci donne lieu Ă des expressions qui interrogent les limites de la langue dans le mâaime-t-on moi ? », les termes mâ et moi paraissent redondants, mais en mĂȘme temps il existe une di Ă©rence, dans la mesure oĂč lâindividu a une intuition de sa singularitĂ© câest le mâ sans quâil sache oĂč la placer câest le moi. Une forme de vertige sâinstaure. StĂ©pane entre dans ce gou re son existence est partagĂ©e entre un avant » la vie grandiose en Europe, lâidĂ©al rĂ©publicain et un maintenant » la vie misĂ©rable en Russie, la conscience de lâimpossibilitĂ© de la justice. LittĂ©ralement, il ne se reconnaĂźt nulle part. On observe un usage similaire de la substantivation mon ancien moi » avec toutefois quelque dĂ©calage la façon dont est prononcĂ©e cette redondance tend Ă faire penser que le personnage Ă©prouve un goĂ»t pour les jeux de mots, pour lâaspect matĂ©riel de la langue. En langue russe, en e et, la dĂ©rivation est encore plus lourde dans la mesure oĂč le je » est traduit par Ń Â», ce qui crĂ©e une triple homologie morphologique et phonĂ©tique Ń, Ń ŃĐ°ĐŒ, ĐżŃĐ”Đ¶ĐœĐžĐč Ń Â». Ce qui nous amĂšne Ă une derniĂšre forme dâĂ©trangetĂ© 1 La maniĂšre d'Ă©crire d'EpictĂšte, de Montaigne et de Salomon de Tultie est la plus d'usage, qui s'insinue le mieux, qui demeure plus dans la mĂ©moire et qui se fait le plus citer, parce qu'elle est toute composĂ©e de pensĂ©es nĂ©es sur les entretiens ordinaires de la vie, comme quand on parlera de la commune erreur qui est dans le monde que la lune est cause de tout, on ne manquera jamais de dire que Salomon de Tultie dit que lorsqu'on ne sait pas la 35CARRAUD, Vincent, Qui est le moi ? », Les Ătudes philosophiques, n. 1-88, 2009, p. 63. 34 DĂšs son retour de PĂ©tersbourg, Varvara Petrovna envoya son ami Ă lâĂ©tranger pour â se reposerâ. [...] StĂ©pane Tro movitch partit avec enthousiasme. [...] Mais dĂšs les premiĂšres lettres de Berlin, ce fut sa litanie habituelle âMon cĆur est brisĂ©, Ă©crivait-il Ă Varvara Petrovna, je ne puis rien oublier. Ici, Ă Berlin, tout me rappelle les jours anciens, mon passĂ©, mes premiers enthousiasmes et mes premiĂšres sou rances. [...] OĂč suis-je, en n, moi-mĂȘme, mon ancien moi, acier par la force et inĂ©branlable comme un roc [...]. », Les DĂ©mons, p. 54. vĂ©ritĂ© d'une chose il est bon qu'il y ait une erreur commune, etc. qui est la pensĂ©e de l'autre cĂŽtĂ©.36 2 ĐŻ ĐżĐŸĐżŃĐŸŃОл Đ”ĐłĐŸ ĐČŃпОŃŃ ĐČĐŸĐŽŃ; Ń Đ”ŃĐ” ĐœĐ” ĐČОЎал Đ”ĐłĐŸ ĐČ ŃаĐșĐŸĐŒ ĐČОЎД. ĐŃĐ” ĐČŃĐ”ĐŒŃ, ĐżĐŸĐșа ĐłĐŸĐČĐŸŃОл, ĐŸĐœ бДгал Оз Ńгла ĐČ ŃĐłĐŸĐ» ĐżĐŸ ĐșĐŸĐŒĐœĐ°ŃĐ”, ĐœĐŸ ĐČĐŽŃŃĐł ĐŸŃŃĐ°ĐœĐŸĐČОлŃŃ ĐżŃĐ”ĐŽĐŸ ĐŒĐœĐŸĐč ĐČ ĐșаĐșĐŸĐč-ŃĐŸ ĐœĐ”ĐŸĐ±ŃŃаĐčĐœĐŸĐč ĐżĐŸĐ·Đ”. â ĐĐ”ŃжДлО ĐČŃ ĐŽŃĐŒĐ°Đ”ŃĐ”, â ĐœĐ°Ńал ĐŸĐœ ĐŸĐżŃŃŃ Ń Đ±ĐŸĐ»Đ”Đ·ĐœĐ”ĐœĐœŃĐŒ ĐČŃŃĐŸĐșĐŸĐŒĐ”ŃĐžĐ”ĐŒ, ĐŸĐłĐ»ŃĐŽŃĐČĐ°Ń ĐŒĐ”ĐœŃ Ń ĐœĐŸĐł ĐŽĐŸ ĐłĐŸĐ»ĐŸĐČŃ, â ĐœĐ”ŃжДлО ĐČŃ ĐŒĐŸĐ¶Đ”ŃĐ” ĐżŃĐ”ĐŽĐżĐŸĐ»ĐŸĐ¶ĐžŃŃ, ŃŃĐŸ Ń, ĐĄŃĐ”ĐżĐ°Đœ ĐĐ”ŃŃ ĐŸĐČĐ”ĐœŃĐșĐžĐč, ĐœĐ” ĐœĐ°ĐčĐŽŃ ĐČ ŃДбД ŃŃĐŸĐ»ŃĐșĐŸ ĐœŃаĐČŃŃĐČĐ”ĐœĐœĐŸĐč ŃОлŃ, ŃŃĐŸĐ±Ń, ĐČĐ·ŃĐČ ĐŒĐŸŃ ĐșĐŸŃĐŸĐ±ĐșŃ, â ĐœĐžŃĐ”ĐœŃĐșŃŃ ĐșĐŸŃĐŸĐ±ĐșŃ ĐŒĐŸŃ! â Đž ĐČĐ·ĐČалОĐČ Đ”Đ” ĐœĐ° ŃлабŃĐ” плДŃĐž, ĐČŃĐčŃĐž за ĐČĐŸŃĐŸŃа Đž ĐžŃŃĐ”Đ·ĐœŃŃŃ ĐŸŃŃŃЎа ĐœĐ°ĐČĐ”ĐșĐž, ĐșĐŸĐłĐŽĐ° ŃĐŸĐłĐŸ ĐżĐŸŃŃДбŃĐ”Ń ŃĐ”ŃŃŃ Đž ĐČДлОĐșĐžĐč ĐżŃĐžĐœŃОп ĐœĐ”Đ·Đ°ĐČĐžŃĐžĐŒĐŸŃŃĐž? ĐĄŃĐ”ĐżĐ°ĐœŃ ĐĐ”ŃŃ ĐŸĐČĐ”ĐœŃĐșĐŸĐŒŃ ĐœĐ” ĐČ ĐżĐ”ŃĐČŃĐč Ńаз ĐŸŃŃажаŃŃ ĐŽĐ”ŃĐżĐŸŃĐžĐ·ĐŒ ĐČДлОĐșĐŸĐŽŃŃĐžĐ”ĐŒ, Ń ĐŸŃŃ Đ±Ń Đž ĐŽĐ”ŃĐżĐŸŃĐžĐ·ĐŒ ŃŃĐŒĐ°ŃŃДЎŃĐ”Đč Đ¶Đ”ĐœŃĐžĐœŃ, ŃĐŸ Đ”ŃŃŃ ŃĐ°ĐŒŃĐč ĐŸĐ±ĐžĐŽĐœŃĐč Đž жДŃŃĐŸĐșĐžĐč ĐŽĐ”ŃĐżĐŸŃĐžĐ·ĐŒ, ĐșаĐșĐŸĐč ŃĐŸĐ»ŃĐșĐŸ ĐŒĐŸĐ¶Đ”Ń ĐŸŃŃŃĐ”ŃŃĐČĐžŃŃŃŃ ĐœĐ° ŃĐČĐ”ŃĐ”, ĐœĐ”ŃĐŒĐŸŃŃŃ ĐœĐ° ŃĐŸ ŃŃĐŸ ĐČŃ ŃĐ”ĐčŃаŃ, ĐșажДŃŃŃ, ĐżĐŸĐ·ĐČĐŸĐ»ĐžĐ»Đž ŃДбД ŃŃĐŒĐ”Ń ĐœŃŃŃŃŃ ŃĐ»ĐŸĐČĐ°ĐŒ ĐŒĐŸĐžĐŒ, ĐŒĐžĐ»ĐŸŃŃĐžĐČŃĐč ĐłĐŸŃŃЎаŃŃ ĐŒĐŸĐč!37 Tout dâabord, mĂȘme problĂšme que dans le premier parallĂšle Pascal parle-t-il de Salomon ou Salomon de Salomon lui-mĂȘme ? Pour M. Le Guern, la chose ne fait pas de doute Câest la distance créée par ce jeu de rĂŽle qui permet Ă Pascal de faire une remarque sur âla maniĂšre dâĂ©crire de Salomon de Tultieâ. Pascal ne pourrait pas parler de sa propre maniĂšre dâĂ©crire, il peut parler de la maniĂšre dâĂ©crire de son Mais le critique nâest-il pas trop cartĂ©sien ? DostoĂŻevski, en tout cas, pencherait davantage pour la deuxiĂšme possibilitĂ©. Dans lâextrait 2, Varvara vient de dĂ©cider subitement que le vieux sage Ă©tait un homme mariĂ© », quâon le ançait Ă Daria, et quâainsi sa libertĂ© » Ă©tait perdue sans quâil ait un mot Ă dire. Il sâĂ©meut alors comme rarement, et le voilĂ qui, devant G., prend une pose extraordinaire ». Tout au long de sa vie, StĂ©pane sâest constituĂ© un pro l de grandeur dâĂąme » face Ă toutes sortes dâennemis oppressifs et celle-ci en est venue Ă prendre une telle dimension quâelle apparaĂźt Ă StĂ©pane comme un Ă©lĂ©ment arti ciel, Ă sa disposition. Il y a dâun cĂŽtĂ© un StĂ©pane commun, un StĂ©pane du quotidien, et de lâautre un StĂ©pane-o ciel quâil peut porter en e gie. Il nous semble mĂȘme que cette distorsion permette 38LEGUERN, Michel, Etudes sur la vie et les PensĂ©es de Pascal, Paris, HonorĂ© Champion, 2015, p. 206-207. 37 Je le priai de boire de lâeau ; je ne lâavais jamais encore vu dans cet Ă©tat. Pendant tout le temps quâil parla, il arpenta vivement la piĂšce, mais brusquement il sâimmobilisa devant moi dans une pose extraordinaire. â Est-il possible que vous pensiez, reprit-il avec une douloureuse hauteur en me toisant des pieds Ă la tĂȘte, est-il possible que vous puissiez croire que moi, StĂ©pane TroïŹmovitch, je ne trouverais pas assez de force morale pour prendre ma besace â ma besace de mendiant â et, la jetant sur mes faibles Ă©paules, franchir la porte et disparaĂźtre dâici Ă jamais, quand lâhonneur et le grand principe dâindĂ©pendance lâexigent ? Ce nâest pas la premiĂšre fois que StĂ©pane TroïŹmovitch a Ă opposer la grandeur dâĂąme au despotisme, fĂ»t-ce au despotisme dâune femme folle, câest-Ă -dire au despotisme le plus blessant et le plus cruel quâil puisse y avoir au monde, bien que vous soyez permis, je crois, de sourire Ă mes paroles, Monsieur ! », Les DĂ©mons, p. 129. 36S. 618 ; L. p. 208-209. dâinterprĂ©ter comiquement le dĂ©but du fragment Disproportion » Que l'homme contemple donc la nature entiĂšre dans sa haute et pleine majestĂ©, qu'il Ă©loigne sa vue des objets bas qui l'environnent. Qu'il regarde cette Ă©clatante lumiĂšre mise comme une lampe Ă©ternelle pour Ă©clairer l'univers, que la terre lui paraisse comme un point au prix du vaste tour que cet astre Et voilĂ que StĂ©pane devient triple il y a lâhomme abstrait que nous avons prĂ©sentĂ© plus haut, qui est capable de regarder une autre version de lui-mĂȘme â lâastre StĂ©pane40, le StĂ©pane de la grandeur dâĂąme â, et encore la version misĂ©rable â la terre », le StĂ©pane qui ne sait quoi faire dans sa petite province. Revenons Ă notre entrĂ©e Le silence Ă©ternel de ces espaces in nis mâe raie. » Le fragment prĂ©sente la mĂȘme forme que ces quelques autres Ă©tudiĂ©s dans la premiĂšre partie, investissant la relation du particulier au gĂ©nĂ©ral. Il y a donc peu de chance quâil soit une exclamation Ă©trangĂšre Ă lâapologie. Le portrait distendu de StĂ©pane peut-il permettre dâen dire quelque chose de plus ? DostoĂŻevski, au contraire de bien dâautres de ses personnages, considĂšre ce personnage comme un des plus sincĂšres dans Les DĂ©mons. Avec lui, il nous montre quâil est possible de concevoir lâalliance dâun arti ce le double » et d'une authenticitĂ© croire en son image. De la mĂȘme maniĂšre, on peut concevoir, en un sens, que Salomon de Tultie » ait vĂ©cu lâe roi quâil entend transmettre. Par le processus imitatif, nous perdons la rigiditĂ© dâune conception qui lie la personne et le scripteur. 40 En n on se souvint de lui aussi, dâabord dans les publications paraissant Ă lâĂ©tranger, comme dâun martyr en exil, puis aussitĂŽt Ă PĂ©tersbourg, comme dâune Ă©toile qui avait fait partie jadis dâune constellation connue [ĐșаĐș ĐŸ бŃĐČŃĐ”Đč Đ·ĐČДзЎД ĐČ ĐžĐ·ĐČĐ”ŃŃĐœĐŸĐŒ ŃĐŸĐ·ĐČДзЎОО] [...]. », Les DĂ©mons, p. 48. 39S. 230, p. 161. BlaisePASCAL, PensĂ©es (posth. 1669), « Quâest-ce que le moi ? Câest ce que conteste Pascal, dans ce fragment des PensĂ©es (publiĂ©es seulement de façon posthume, en 1669) : le « moi » est pour les ĂȘtre humain sans consistance, il est facteur dâisolement puisque son identitĂ© Ă©chappe Ă autrui. ProcĂ©dant par rĂ©gression, Pascal Ă©tablit en effet que si je ne suis pas les
Narcisse Le Caravage 1593 Un homme qui se met Ă la fenĂȘtre pour voir les passants ; si je passe par lĂ , puis-je dire quâil sâest mis lĂ pour me voir ? Non ; car il ne pense pas Ă moi en particulier ; mais celui qui aime quelquâun Ă cause de sa beautĂ©, lâaime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera quâil ne lâaimera plus. Et si on mâaime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, mâaime-t-on, moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, sâil nâest ni dans le corps, ni dans lâĂąme ? et comment aimer le corps ou lâĂąme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisquâelles sont pĂ©rissables ? car aimerait-on la substance de lâĂąme dâune personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On nâaime donc jamais personne, mais seulement des qualitĂ©s. Quâon ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on nâaime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. Pascal, PensĂ©es, Quâest-ce que le moi ? » Laf. 688 Dans ce texte, extrait du recueil des PensĂ©es de Pascal, il sâagit en quelques leçons dâapprendre une vĂ©ritĂ© sur le moi, et dâen dĂ©duire la valeur de lâamour que lâon peut lui porter. Mais quelles leçons de vĂ©ritĂ© le philosophe peut-il nous donner sur le sens de lâamour que lâon porte Ă soi-mĂȘme ? Et pourquoi ces leçons sont-elles si importantes pour moi ? LâintĂ©rĂȘt de ce texte est quâil ne prĂ©suppose pas un savoir prĂ©tendu de philosophe sur lâidentitĂ© du moi ou le sens de lâamour mais bien plutĂŽt met en question ce prĂ©tendu savoir tout autant que les opinions du sens commun dont il partage au fond les mĂȘmes prĂ©jugĂ©s. PremiĂšre leçon Que je vienne Ă passer dans la rue, aperçoive un homme Ă sa fenĂȘtre, et je peux me croire alors lâobjet de son attention. Câest que je ne me considĂšre pas comme nâimporte quel passant anonyme je suis moi-mĂȘme, et moi-mĂȘme, du point de vue de mon amour-propre, ce nâest pas nâimporte qui ! Or la leçon consiste Ă reconnaitre que le regard de lâhomme a sa fenĂȘtre nâa sans doute que faire de moi qui passe par lĂ . Il peut ne chercher dans cette activitĂ© dâobservation quâun simple passe-temps. Pascal parle dans dâautres textes du divertissement » comme de lâoccupation principale de la plupart des hommes. Cet homme ne voit passĂ©es que des silhouettes anonymes. Je ne suis donc, pour lui personne en particulier. Câest la premiĂšre leçon accepter de nâĂȘtre personne pour quelquâun qui vous regarde avec indiffĂ©rence, comme un simple passant anonyme. La deuxiĂšme leçon est plus difficile il sâagit de comprendre la vĂ©ritĂ© sur lâamour de la beautĂ©. Cet amour ne consiste jamais Ă aimer quelquâun pour lui-mĂȘme mais dâabord seulement pour sa beautĂ© physique. Pour obtenir lâamour, lâaimĂ© e montre son plus beau profil, et cherche ainsi chez lâamant e les preuves de cet amour. Mais lâamour de la beautĂ© prouve justement le contraire de ce qui est recherchĂ© ! Lâamant va sâattacher Ă la beautĂ© et non Ă la personne. Il y a donc dans lâamour de la beautĂ© une illusion qui fait tout son charme mais aussi toute sa cruautĂ© quand lâillusion de dissipe. On peut parler dâune vanitĂ© » de cet amour esthĂ©tique, câest-Ă -dire dâune valeur sĂ©duisante mais trompeuse de la beautĂ©. La petite vĂ©role en tuant la beautĂ© Ă©claire la vanitĂ© de lâamour esthĂ©tique, et nous rapproche ainsi de la vĂ©ritĂ© sur nous-mĂȘmes. TroisiĂšme leçon Si ce nâest pas la beautĂ© qui nous rend aimable, on peut trouver heureusement des valeurs-refuges qui mâassurent quand mĂȘme lâestime dâautrui. Si je suis un esprit reconnu pour son intelligence, je peux me croire mieux aimĂ© que pour une beautĂ© fragile et pĂ©rissable. Or, je ne suis pas mon intelligence, pas plus que je ne suis ma beautĂ© ! Mon jugement ne fait pas de moi ce que je suis, et pas plus ma mĂ©moire. Abruti par la passion, rendu amnĂ©sique par la maladie, je resterais moi-mĂȘme. La troisiĂšme leçon se charge donc de dĂ©masquer comme tout aussi vaines que la beautĂ© ces qualitĂ©s si mal nommĂ©es propriĂ©tĂ©s intellectuelles. Que reste-t-il de ce que je croyais pouvoir identifier comme le propre de moi ? Quelquâun qui ne peut ni ĂȘtre ni localisĂ©, ni Ă proprement parler aimĂ©. Ce quâon aime en moi, ce nâest en effet jamais moi-mĂȘme mais des qualitĂ©s impropres du corps ou de lâĂąme, lesquels ne sont dĂšs lors aimables quâĂ proportion de ces qualitĂ©s. Ce on » cache peut-ĂȘtre cependant dans sa formulation impersonnelle le secret de la relation amoureuse qui est dâĂȘtre une relation entre un je » et un tu ». DĂšs lors la propriĂ©tĂ© essentielle du moi pourrait bien ĂȘtre de constituer, non pas une substance » pensante ou matĂ©rielle comme le soutiennent des philosophes comme Descartes, mais le dĂ©sir dâĂȘtre aimĂ© au travers dâune relation personnelle parce que câĂ©tait lui, parce que câĂ©tait moi ». Telle est ainsi selon Montaigne, le secret de lâamitiĂ©. On pourrait alors soutenir que Pascal ne caractĂ©ristique ici quâune forme infĂ©rieure dâamour, celle qui nâaccĂšde pas au coeur de la relation amoureuse, et en reste Ă la jouissance des qualitĂ©s superficielles et impersonnelles car pĂ©rissables », quâelles soient qualitĂ©s du corps ou de lâĂąme. La fin du texte prend ainsi une tournure morale la question de la nature du moi nâest en effet pas essentiellement une question mĂ©taphysique. Elle interroge la dignitĂ©, câest-Ă -dire la valeur de la personne qui me constitue, et qui me rend essentiellement aimable. Pascal ne fait pas comme Descartes de la substance pensante ce quâil y a de plus digne en moi. Le sujet pensant est un sujet abstrait qui sera toujours aimĂ© pour des qualitĂ©s qui ne lui sont pas essentielles, et qui ne sera donc jamais aimĂ© pour lui-mĂȘme. Cela doit conduire Ă Ă©viter les dĂ©fauts dâune attitude courante chez les philosophes. Estimant Ă tort le moi adorable dans sa substance, ils en viennent Ă mĂ©priser la recherche des honneurs ces charges et offices qui consacrent souvent une position sociale, et sont souvent le rĂ©sultat dâune laborieuse lutte pour la reconnaissance. Ce que veut dire Pascal est quâil est tout aussi vain de rechercher les honneurs que de chercher Ă ĂȘtre aimĂ© pour des qualitĂ©s physiques ou intellectuelles quâon estime Ă tort pouvoir caractĂ©riser son identitĂ© personnelle. Le secret de lâamour, et peut-ĂȘtre aussi de la gloire est ailleurs. Ne pas rire, ne pas pleurer mais comprendre » dira Spinoza pour qualifier lâattitude du vrai philosophe devant le spectacle des passions humaines. Comprenons ici que les hommes quâils recherchent des honneurs ou la satisfaction de leur amour-propre nâen recherche pas moins maladroitement lâamour. Les premiers nâont pas Ă ĂȘtre plus moquĂ©s que les seconds. La vĂ©ritĂ© du moi est cruelle Le moi est malade, passionnĂ© dâamour-propre et cet amour lâaveugle sur la vraie nature de lui-mĂȘme qui est justement de ne possĂ©der en propre aucune qualitĂ©. Mais cette vĂ©ritĂ© est aussi libĂ©ratrice elle permet de comprendre le paradoxe du moi Le moi nâest pas aimable et pourtant il ne dĂ©sire follement quâune chose ĂȘtre aimĂ©, dâoĂč la folie de la passion amoureuse ! Que peut faire le philosophe ? Non se moquer dâune attitude quâil nâest pas le dernier Ă reconduire, mais comprendre le vrai chemin personnel et tortueux de la relation amoureuse, et pour cela reconnaĂźtre quâĂȘtre un sujet, pour moi, câest toujours dĂ©sirĂ© au plus haut point ĂȘtre ce que je ne suis pas, ce dĂ©sir animant toutes mes conduites, les plus folles comme les plus sages. Autre explication du mĂȘme texte plus analytique et Ă©rudite ici
Onne peut aimer le moi; cela est clair, au regard de ce qui prĂ©cĂšde, puisquâil semble inatteignable, indĂ©finissable, voire impensable. Mais Pascal. nous fait remarquer une consĂ©quence plus surprenante : on ne peut pas plus dire quâon aime le corps que. lâĂąme. On est donc bien loin de lâidĂ©e que lâamour des corps nâest pas lExplication 3 - Pascal, PensĂ©es, Qu`est-ce que le moi Explication de texte Blaise PASCAL, PensĂ©es posth. 1669, Quâest-ce que le moi ? » Le tournant philosophique que constitue lâĆuvre de Descartes, Ă la premiĂšre moitiĂ© du XVIIe siĂšcle, est associĂ© Ă lâirruption du Moi » comme principe premier de la rĂ©flexion. Je » ne suis plus un terme second, une fois considĂ©rĂ© Dieu, la totalitĂ© de la nature ou la communautĂ© politique, mais la pierre de touche de tout fondement correct. Il semble permis dâapercevoir ici la genĂšse dâune pensĂ©e aux dimensions humaines, et par suite de lâhumanisme qui se dĂ©veloppera dans le courant du XVIIIe siĂšcle, voire dâun existentialisme fin XIXe, dĂ©but XXe siĂšcle. Je suis, jâexiste », reprĂ©senterait le motif de la subjectivitĂ© triomphante, qui sâaffirme contre tous les faux-semblants hĂ©ritĂ©s de la soumission aux conventions religieuses ou sociales â et qui doit culminer dans la possibilitĂ© offerte Ă lâindividu moderne dâenfin ĂȘtre luimĂȘme » ou de venir comme il est ». Pourtant, ce principe est-il un principe si fĂ©cond ? Peut-on aisĂ©ment lâidentifier et le mettre existentiellement en avant ? Câest ce que conteste Pascal, dans ce fragment des PensĂ©es publiĂ©es seulement de façon posthume, en 1669 le moi » est pour les ĂȘtre humain sans consistance, il est facteur dâisolement puisque son identitĂ© Ă©chappe Ă autrui. ProcĂ©dant par rĂ©gression, Pascal Ă©tablit en effet que si je ne suis pas les qualitĂ©s de mon corps, ni celles de mon Ăąme jugement et mĂ©moire, et si ce qui reste est trop abstrait pour me caractĂ©riser en propre, alors on ne peut jamais apprĂ©cier chez moi que ce qui, empruntĂ©, nâest pas moi. Si Descartes fait du moi » lâobjet dâune auto-saisie, Ă©vidence hors de doute pour moi-mĂȘme, il passe sous silence la façon dont je » peux ĂȘtre apprĂ©hendĂ© par autrui â cet autre moi autre que moi. Lâenjeu nâest pas mince, car comment placer le moi » comme point de dĂ©part des discussions scientifiques, mais aussi morales et politiques, sâil nâest pas partageable, si la subjectivitĂ© indubitable ne permet pas lâinter-subjectivitĂ© ? Ainsi, un homme qui se met Ă la fenĂȘtre dâune rue, observant les passants, me voit-il vĂ©ritablement, lorsque je passe, demande Pascal ? On pourrait ĂȘtre tentĂ© de penser que oui, câest dâailleurs ce que lâon dit jâai Ă©tĂ© aperçu par cet homme Ă sa fenĂȘtre », autrement dit, câest bien moi qui suis lâobjet de sa perception. Pascal rĂ©pond pourtant par la nĂ©gative il ne pense pas Ă moi en particulier ». Et en effet, si jây songe davantage, la vision quâil porte vers moi me laisse indiffĂ©renciĂ© de tout autre homme, il pourrait estimer voir nâimporte qui dâautre, voire quelque automate humanoĂŻde portant, comme moi, manteau et chapeau. Cette distinction importante avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© introduite par Descartes, dans sa Seconde MĂ©ditation, Ă propos dâun exemple similaire on a trop tendance Ă confondre, dans le langage, voir et juger voir. Lâhomme Ă la fenĂȘtre ne voit de moi quâune forme humaine habillĂ©e en mouvement, et juge voir lĂ un passant. Mais ce jugement nâest que le produit dâune induction, basĂ©e sur ses expĂ©riences passĂ©es toutes les fois quâil lui a Ă©tĂ© donnĂ© de le vĂ©rifier, les formes humanoĂŻdes en mouvements sous des manteaux et chapeaux correspondaient effectivement Ă de vĂ©ritables passants, il est donc probable quâil en soit de mĂȘme actuellement. Simplement, cela signifie quâĂ rigoureusement parler, pour lâhomme Ă la fenĂȘtre, ce nâest pas moi ici et maintenant quâil voit sous ce manteau et ce chapeau, mais un mĂ©lange plus ou moins abstrait dâautres passants. La situation serait parfaitement diffĂ©rente si lâhomme Ă la fenĂȘtre regardait la foule dans le but de mâidentifier il mâattendrait parce que nous avons rendez-vous, mais il faut dans ce cas quâil mâait dĂ©jĂ identifiĂ© auparavant, quâil connaisse dĂ©jĂ ce que je suis. Pascal suppose alors le cas oĂč nous estimons ĂȘtre le mieux identifiĂ© par lâautre lâamour. Lâamour, en effet, sâattache bien Ă la singularitĂ© de lâĂȘtre aimĂ©. On peut apprĂ©cier quelquâun comme un autre ; lâidĂ©e dâamour suppose une impossible interchangeabilitĂ©. Celui qui est aimĂ© est un moi incomparable, identique Ă lui seul. Mais comment lâamant identifie-t-il vĂ©ritablement lâaimĂ© ? Ou doit ĂȘtre situĂ©e la singularitĂ© qui lui fait identifier une personne unique ? La rĂ©ponse la plus Ă©vidente semble celle de la beautĂ©. Lâamant reconnaĂźt lâaimĂ© dans sa singularitĂ© corporelle. Sâassurer que lâautre est sensible Ă ma beautĂ© â et insensible Ă toute autre beautĂ© potentielle â, cela semble bien vĂ©rifier quâil est liĂ© Ă moi Ă la façon du personnage de Camille au dĂ©but de la fameuse scĂšne dâouverture du MĂ©pris de Godard. Et pourtant, lĂ aussi lâidentification est rapidement contestable, tant il est aisĂ© de dĂ©solidariser le moi de son existence corporelle la petite vĂ©role aujourdâhui la variole, cette maladie sexuellement transmissible provoquant de fortes Ă©ruptions cutanĂ©es dĂ©truirait ma beautĂ©, sans toutefois me tuer, moi. La reconnaissance amoureuse qui se portait vers mon corps tel quâil Ă©tait fait donc lâaveu quâelle nâĂ©tait pas reconnaissance de ce que je suis. Nâest-ce pas prĂ©cisĂ©ment lâinquiĂ©tude de lâaimĂ©e de nâĂȘtre lâobjet que dâun amour de surface, qui sâĂ©teindrait avec la vieillesse ou la maladie ? Il faut donc conclure ce premier jet le moi » nâest pas le corps â et lâautre ne peut, par suite, dâaucune façon me percevoir adĂ©quatement. 1/2 Mais si, selon la SixiĂšme MĂ©ditation, je ne suis certes pas dans mon corps comme un pilote en son navire », il reste que moi, chose pensante, ne saurais me confondre avec mon corps. Et si lâon admet que lâamour de la simple beautĂ© nâest quâun amour superficiel, câest quâil est possible Ă celui qui mâaime de sâattacher, au-delĂ de lâapparence physique, Ă ce qui me semble me caractĂ©riser bien davantage mon jugement et ma mĂ©moire. Le jugement, qui dĂ©signe la synthĂšse personnelle de la rationalitĂ© et des sentiments, et la mĂ©moire, tĂ©moin du vĂ©cu unique de chaque individu, semblent en effet conjointement le jugement est influencĂ© par la mĂ©moire du passĂ©, la sĂ©lection opĂ©rĂ©e dans le tissu mĂ©moriel est lâaffaire du jugement me dĂ©finir. Ne se trouve-t-on pas une affinitĂ© avec celui dont les souvenirs correspondent aux siens ? Ne trouve-t-on pas quâapprĂ©cier les mĂȘmes choses est se ressembler, au point que lâon puisse parler dâĂąmes jumelles ou dâĂąmes sĆurs ? Descartes, pour dĂ©finir ce que je suis, au dĂ©but de la Seconde MĂ©ditation, parle bien dâune chose pensante, câest-Ă -dire [dâ]une chose qui doute, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent », nâest-ce pas lĂ lâĂȘtre de jugement, appuyĂ© sur sa mĂ©moire ? Pascal, pourtant, dâinvalider Ă©galement cette piste je puis perdre ces qualitĂ©s [mĂ©moire et jugement] sans me perdre moi-mĂȘme ». Aucune situation nâest ici mentionnĂ©e. Comment comprendre une telle affirmation, de prime abord assez contre-intuitive ? John Locke, dans son Essai sur lâentendement humain, vingt ans aprĂšs la publication des PensĂ©es, fera prĂ©cisĂ©ment de la mĂ©moire le marqueur de lâidentitĂ© personnelle. Et pourtant, il semble bien que si mon jugement comme ma mĂ©moire se transforment tout le long de ma vie pour sâenrichir ou sâappauvrir, je considĂšre bien que le nourrisson que je vois sur cette photo de famille est bien moi, que je ne meurs pas en changeant dâavis ou en oubliant quelque pĂ©riode de ma vie passĂ©e, et que quels que soient les opinions et souvenirs prĂ©sents dans mon vieil Ăąge, ils seront bien les miens. En dâautres termes, il semble quâon puisse affirmer avec Pascal que comme la corporalitĂ©, lâorientation prise par ma pensĂ©e nâest quâune qualitĂ© du moi et ne se confond pas avec lui. Lâamant qui sây attache ne mâidentifie pas moi essentiellement. Il ne se lie quâĂ des attributs contingents et pĂ©rissables ». Pascal nâest en fait ici pas si Ă©loignĂ© de Descartes la chose pensante doit, certes, ĂȘtre comprise comme ce qui doute, conçoit, affirme et nie, mais indĂ©pendamment de la particularitĂ© de ce qui est conçu, affirmĂ© ou niĂ©. La preuve en est le caractĂšre de pĂ©remption, attribuĂ© aux jugements et Ă la mĂ©moire pour les diffĂ©rencier du moi. Câest la SixiĂšme MĂ©ditation qui sert ici de soubassement, et la preuve de lâimmortalitĂ© du moi le cogito, dont on se saurait concevoir la divisibilitĂ©, ne peut par suite subir quelque corruption. Toute rassurante que pourrait ĂȘtre cette pensĂ©e face Ă la mort, Pascal en dĂ©voile, pour cette vie, les tristes consĂ©quences personne ne peut mâaimer, car personne ne peut mâidentifier. Quant Ă cette substance de lâĂąme, la pure chose pensante dĂ©crite dans Seconde et la TroisiĂšme des MĂ©ditations, Pascal explique que, parfaitement gĂ©nĂ©rale elle concerne toute subjectivitĂ©, elle est abstraite et donc ne sâoffre pas Ă lâapprĂ©ciation humaine [o]n nâaime [âŠ] personne, mais seulement des qualitĂ©s ». Qui pourrait aimer indiffĂ©remment tout homme ? Qui souhaiterait ĂȘtre aimĂ© exactement comme tout un chacun ? Et Pascal de conclure il nâest pas indigne de se faire estimer pour quelque rĂŽle socialement Ă©tabli, quelque honneur public que lâon aurait pu opposer aux Ćuvres sincĂšres dâune intimitĂ© non compromise par la vie mondaine, car nul ne peut ĂȘtre aimĂ© autrement que pour ce quâil nâest pas, des attributs quâil emprunte. Comme pour le fragment des deux infinis, Pascal, assume les renversements de paradigme de la modernitĂ©, mais câest pour les retourner contre lâambition qui les portait la subjectivitĂ© cartĂ©sienne nâest pas rĂ©cusĂ©e, mais est mise en lumiĂšre sa stĂ©rilitĂ©, lâisolement vis-Ă -vis dâautrui quâelle engage et donc son inaptitude Ă fonder, comme le voudrait Descartes, lâensemble de la pensĂ©e philosophique les phĂ©nomĂ©nologues et existentialistes, qui reprendront Ă nouveaux frais, au dĂ©but du XXe siĂšcle, lâego cartĂ©sien, se verront rĂ©guliĂšrement achopper sur le problĂšme du solipsisme. Comme pour le fragment des deux infinis, câest tacitement une apologie de la religiositĂ© chrĂ©tienne qui sâexprime â selon le projet initial des PensĂ©es. Qui, en effet, pourra rĂ©pondre au dĂ©sir de chaque individu dâĂȘtre identifiĂ©, aimĂ© pour ce quâil est vĂ©ritablement, selon son essence propre, si ce nâest Dieu ? Il nây a pas dâamour heureux â sauf dans la foi, car seule lâomniscience divine permet de dĂ©passer lâaporie de la demande dâaffection humaine. Tout autre lien doit ĂȘtre considĂ©rĂ© comme superficiel, caduc. Pascal ne prouve jamais lâexistence de Dieu. Il ne fait jamais de la foi une affaire de raison dĂ©monstrative, mais toujours une affaire de cĆur. Si lâenthousiasme du libre-penseur pour les rĂ©volutions intellectuelles modernes est rabrouĂ© par la mise en lumiĂšre des implications de ces derniĂšres, toute libertĂ© lui est laissĂ©e de se porter ou non vers la religion il nâest question pour lui alors que de voir sâil prĂ©fĂšre un univers sans possibilitĂ© dâamour et de reconnaissance personnelle Ă celui dans lequel ils peuvent ĂȘtre envisagĂ©s. Comme dans le fragment du pari, Pascal ne sâadresse, en derniĂšre instance, quâaux intĂ©rĂȘts de lâincroyant dĂ©sire-t-il vraiment sâenfermer dans la misĂšre affective ? Souhaite-t-il vraiment se refuser Ă la jouissance ? 2/2Pascalne trouve pas de rĂ©ponse, sinon que le moi est ce qui fait la particularitĂ© chez un individu et qu'il demeure insaisissable. C'est ce caractĂšre inaccessible du moi qui fait dire Ă Pascal que l'amour vĂ©ritable est impossible : on ne peut saisir le moi, on ne peut donc aimer le moi. L'amour existe certes, mais ce que l'on aime, ce Extrait des PensĂ©es de Pascal sur l'amour-propre et la vanitĂ© de la nature humaine âLe moi est haĂŻssable. Ainsi ceux qui ne l'ĂŽtent pas, et qui se contentent seulement de le couvrir, sont toujours haĂŻssables. Point du tout, direz vous ; car en agissant comme nous faisons obligeamment pour tout le monde, on n'a pas sujet de nous haĂŻr. Cela est vrai, si on ne haĂŻssait dans le moi que le dĂ©plaisir qui nous en revient. Mais si je le hais, parce qu'il est injuste, et qu'il se fait centre de tout, je le haĂŻrai toujours. En un mot le moi a deux qualitĂ©s ; il est injuste en soi, en ce qu'il se fait le centre de tout ; il est incommode aux autres, en ce qu'il le veut asservir ; car chaque moi est l'ennemi, et voudrait ĂȘtre le tyran de tous les autres. Vous en ĂŽtez l'incommoditĂ©, mais non pas l'injustice ; et ainsi vous ne le rendez pas aimable Ă ceux qui en haĂŻssent l'injustice vous ne le rendez aimable qu'aux injustes, qui n'y trouvent plus leur ennemi ; et ainsi vous demeurez injuste, et ne pouvez plaire qu'aux injustes.â Ce cĂ©lĂšbre texte de Blaise Pascal dĂ©nonce les excĂšs d'une subjectivitĂ© auto-centrĂ©e, orgueilleuse, inauthentique pour utiliser la terminologie de Sartre ou Heidegger. PlutĂŽt que de se considĂ©rer comme le centre de tout, Pascal appelle la subjectivitĂ© Ă se faire modeste et Ă se tourner vers Dieu.
Provenantdu podcast Un Ă©tĂ© avec Pascal RĂ©sumĂ© Dans le cadre de la philosophie naturelle, le moi est une rĂ©alitĂ© indubitable, dont nous avons le sentiment immĂ©diat, mais cette rĂ©alitĂ© est incomprĂ©hensible. Chaque homme est une personne, mais cette personne est indĂ©finissable. En savoir plus « Le moi est haĂŻssable.Quâest-ce que le moi ?Un homme qui se met Ă la fenĂȘtre pour voir les passants ; si je passe par lĂ , puis-je dire quâil sâest mis lĂ pour me voir ? Non ; car il ne pense pas Ă moi en particulier ; mais celui qui aime quelquâun Ă cause de sa beautĂ©, lâaime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera quâil ne lâaimera si on mâaime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, mâaime-t-on, moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ce moi, sâil nâest ni dans le corps, ni dans lâĂąme ? et comment aimer le corps ou lâĂąme, sinon pour ces qualitĂ©s, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisquâelles sont pĂ©rissables ? car aimerait-on la substance de lâĂąme dâune personne, abstraitement, et quelques qualitĂ©s qui y fussent ? Cela ne se peut, et serait injuste. On nâaime donc jamais personne, mais seulement des ne se moque donc plus de ceux qui se font honorer pour des charges et des offices, car on nâaime personne que pour des qualitĂ©s empruntĂ©es. »
QUEST-CE QUE LA PSYCHANALYSE ? avec Deleuze et depuis Hume Tome I Pascal Nottet Lire en psychanalyse PSYCHANALYSE, PSYCHIATRIE, PSYCHOLOGIE. Dans le contexte culturel actuel, il est nĂ©cessaire de penser Ă nouveaux frais ce quâil en est de la psychanalyse et de la praxis qui lui est propre et de problĂ©matiser la question de lâautisme non seulement
6 octobre 2005, par Quâest-ce que le moi ? Un homme qui se met Ă la fenĂȘtre pour voir les passants ; si-je passe par lĂ , puis-je dire quâil sâest mis lĂ pour me voir ? Non ; car il ne pense pas Ă moi en particulier ; mais celui qui aime quelquâun Ă cause de sa beautĂ©, lâaime-t-il ? Non car la petite vĂ©role, qui tuera la beautĂ© sans tuer la personne, fera quâil ne lâaimera plus. Et si on mâaime pour mon jugement, pour ma mĂ©moire, mâaime-t-on ? moi ? Non, car je puis perdre ces qualitĂ©s sans me perdre moi-mĂȘme. OĂč est donc ...Enfait, il n'existe pas de dĂ©finition stricte des rĂ©gimes Ă base de plantes. Ă son niveau le plus Ă©lĂ©mentaire, un rĂ©gime Ă base de plantes correspond exactement Ă ce qu'il dĂ©signe : un rĂ©gime composĂ© principalement d'aliments d'origine vĂ©gĂ©tale (fruits, lĂ©gumes, noix, graines, cĂ©rĂ©ales et lĂ©gumineuses) et de petites
SociĂ©tĂ© ProcĂšs Lâenregistrement dâun dĂ©jeuner de famille de 2014 a Ă©tĂ© diffusĂ©, jeudi, au procĂšs dâHubert Caouissin et Lydie Troadec. Pascal Troadec et son Ă©pouse Brigitte, tuĂ©s avec leurs deux enfants trois ans plus tard, assistaient Ă ce repas. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Lâenregistreur tourne, il est cachĂ© dans le soutien-gorge de Lydie Troadec. Tu tâinstalles lĂ , Pascal, ordonne-t-elle Ă son frĂšre. Jâai mandatĂ© Hubert [Caouissin]. » On entend Pascal Troadec protester Surtout pas Hubert. Avec Papa, tâaurais pas fait ça⊠â Jâai mandatĂ© Hubert. » Bruit de chaises. Tension. Vas-y maman, je tâĂ©coute. » RenĂ©e Troadec prend la parole. Bon ben, jâestime que jâai droit Ă la moitiĂ© de ce que vous avez pris. â La moitiĂ© de quoi ?, sâexclame Pascal. â Ah, bah jâsais pas⊠» Lydie sâadresse Ă sa mĂšre. Dis ce que tu as Ă dire, maman. » La vieille dame rĂ©pĂšte quâelle veut la moitiĂ© de ce qui a Ă©tĂ© pris ». Pascal Troadec, entre sidĂ©ration et colĂšre Maman, quâest-ce quâon tâa piquĂ© ? â Des piĂšces dâorâŠ, murmure la vieille dame. â Qui a piquĂ© des piĂšces dâor ? ! Moi, jâai volĂ© des piĂšces dâor ? ! Tâes malade ? ! â OĂč il y a des piĂšces dâor ? Je comprends rien⊠», intervient Brigitte, la femme de Pascal. La voix posĂ©e dâHubert Caouissin couvre le tumulte. Lydie mâa mandatĂ©. » Il poursuit dâun ton docte. Il y avait quelque chose dans lâimmeuble de Brest. Quelque chose de trĂšs trĂšs important. Alors, deux possibilitĂ©s, soit vous nây ĂȘtes pour rien, soit vous avez quelque chose Ă vous reprocher⊠â Se reprocher quoi ? Mais vous ĂȘtes tous malades !, explose Pascal. â Mais pourquoi tu tâĂ©nerves si tâas rien Ă te reprocher ? », lui lance sa sĆur Lydie. Cris, hurlements, fracas. Brigitte, lâĂ©pouse de Pascal, perd ses nerfs. Viens, on sâen va, on sâen va ! Mais quâest-ce que câest que cette histoire ? Vous nous traitez de voleurs ? » Pascal, au dĂ©sespoir Tu me traites de voleur, Maman ? Câest pas bien. » Hubert Caouissin, toujours aussi maĂźtre de lui Jâai des informations⊠â Ecoutez Hubert, ordonne Lydie. Je lâai mandatĂ©. â Mais jâai volĂ© quoi ? !, insiste Pascal â DâoĂč elle dĂ©barque cette histoire ? », crie Brigitte. Hubert Caouissin rĂ©pĂšte Je vous jure que câest fabuleux, quâil y a de quoi changer la vie de tout le monde. Je sais ce que je dis. Il y a eu quelque chose. Il nây a plus rien. Qui lâa pris ? » Il ajoute Pour des choses comme ça, on Ă©radique des familles entiĂšres. Donc, si vous avez fait quelque chose, il vaut mieux sâarranger. â Mais tu sais QUOI ?, demande Pascal. Il vous reste de cet article Ă lire. La suite est rĂ©servĂ©e aux abonnĂ©s. .